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NBA - Comment les Boston Celtics peuvent revenir plus forts après leur défaite en finales

Antoine Pimmel

Mis à jour 20/06/2022 à 18:04 GMT+2

NBA – Battus en six manches par les Golden State Warriors, les Boston Celtics ont des raisons de sortir la tête haute et de rêver grand pour la suite. Ils disposent d’un groupe jeune, mené par Jayson Tatum et Jaylen Brown, et doivent désormais apprendre de leurs erreurs et de leurs échecs pour franchir de nouveaux caps durant les années à venir.

Marcus Smart, Jaylen Brown et Jayson Tatum, trio gagnant des Boston Celtics

Crédit: Getty Images

La défaite est cruelle et elle fait mal. Pour un joueur NBA, perdre en finales représente le summum de la douleur "sportive." Encore plus quand le dernier match de la série se joue à domicile. Malgré leur public, malgré leurs efforts, malgré leurs progrès tout au long de la saison, les Celtics n’ont pas su arrêter les Warriors de Stephen Curry. Ils menaient 2-1 avant un Game 4 à Boston et ils se sont inclinés trois fois de suite pour voir leurs adversaires triompher et célébrer sur leur propre parquet. Terrible. Ce moment risque de hanter Jayson Tatum et ses coéquipiers pendant tout l’été. C’est le fardeau du finaliste battu si près du but. "Ça fait mal. On aurait pu mieux faire. J’ai le sentiment qu’il y a plein de trucs que l’on aurait pu mieux faire", lâchait la jeune superstar, dépitée.
Parce que les Celtics ont eu leur chance et ils le savent. "On s’est plombé tout seul", avouait même Jaylen Brown après le Game 6. Leurs prestations solides sur les trois premiers matches, avec une victoire inaugurale sur le terrain des Warriors, les ont mis en position idéale pour aller chercher la dix-huitième bannière de la franchise. Puis Curry est passé par là, en plantant 43 points pour égaliser à 2-2 lors de la quatrième manche. Tout a déraillé ensuite. Ils peuvent avoir des regrets. Ils peuvent être déçus. Mais ils ont aussi des raisons de sortir la tête haute, fiers de ce qu’ils ont accompli.
Les hommes d’Ime Udoka ont mené une campagne héroïque au cours de laquelle ils auront donc éliminé les Nets de Kevin Durant et Kyrie Irving en quatre manches sèches avant de sortir vainqueur d’une série épique avec les Bucks de Giannis Antetokounmpo, champions en titre. Le Heat, premier à l’Est cette saison, n’a pas su non plus stopper cette escouade revancharde. Un sacré parcours qui a laissé des traces sur les organismes, avec une fatigue palpable en finales. Oui, cette équipe a perdu mais elle peut croire en ses chances de revenir plus forte. "L’avenir est radieux, ça ne fait que débuter pour nous ", assurait le coach.

Boston, un groupe jeune qui va encore progresser

Un message d’espoir qui a du sens. Après tout, les Celtics affichaient un sérieux déficit d’expérience en comparaison de leurs adversaires. Tatum et Brown, les deux All-Stars qui portent Boston, n’ont que 24 et 25 ans. Ils ne sont même pas à l’apogée de leur carrière. Robert Williams a lui aussi 24 printemps, tout comme Payton Pritchard. Grant Williams a même un an de moins. Marcus Smart, 27, est plus âgé mais il entre seulement dans ce qui est théoriquement présenté comme la meilleure période de sa carrière. Ce groupe est déjà fort mais son potentiel est encore plus intrigant. Il a appris à vivre ensemble, à traverser les épreuves à et se relever.
Les Celtics ont fait face à l’adversité et ils l’ont toujours surmonté jusqu’à présent. C’est maintenant une étape de plus vers la gloire. "Je vois toujours ça comme une opportunité de se développer en tant qu’individu. Ce n’était pas notre heure. Et ça signifie que nous avons encore beaucoup à apprendre. Pour moi, tout est une question d’évolution. Continuer à être meilleurs, trouver d’autres façons de mener notre équipe. Le futur s’annonce brillant et je suis déjà excité de revenir la saison prochaine", notait Brown.
C’est exactement la mentalité que doivent adopter tous ses coéquipiers. Notamment Jayson Tatum. L’ailier a été critiqué – sans doute un peu injustement – après ses prestations sur l’ensemble de la série. Il n’a pas été mauvais mais il n’a pas su non plus prendre les matches à son compte, terminant avec 21 points, 7 rebonds et 7 passes de moyenne à 36% de réussite aux tirs. Mais n’oublions qu’il s’agissait de ses premières finales.
LeBron James avait aligné des statistiques similaires tout en étant encore plus maladroit en découvrant ce stade de la compétition en 2007. Il s’était ensuite éteint dans les quatrièmes quart-temps quatre ans après lors de ses deuxièmes finales. Ça ne garantit évidemment pas un avenir aussi riche pour Tatum mais il s’agit de garder en tête qu’il est encore jeune et qu’il va continuer à progresser. N’oublions pas non plus qu’il a joué beaucoup plus de minutes que tout le monde au cours de ces playoffs et qu’il avait été impérial contre KD et Giannis, les deux meilleurs basketteurs de la planète.
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Jayson Tatum et Jaylen Brown (Boston Celtics) le 20 octobre 2021 en NBA

Crédit: Getty Images

Les cibles des Celtics pour passer un cap

Mais il y a un bien un domaine (et même plusieurs) sur lequel il doit travailler après ces finales. Tatum s’affirme de plus en plus comme un playmaker de qualité mais il serait essentiel qu’il puisse vraiment maîtriser cet aspect du jeu. Aucune équipe n’a été sacrée championne sans un créateur d’élite depuis plus de dix ans. Et c’est ce qui manque à ces Celtics. JT, Brown et Smart peuvent apporter du danger ou faire jouer les autres par séquences. Mais ce ne sont pas des vrais playmakers.
Soit l’un d’entre eux – Tatum est le mieux placé – franchit un palier conséquent, soit les dirigeants vont devoir aller chercher un meneur de jeu confirmé. La gestion des possessions a coûté très cher aux hommes d’Udoka durant cette série. Ils ont perdu 101 ballons en 6 matches, du jamais vu depuis 1998 sur une finale aussi longue ! 22 balles concédées à l’adversaire rien que sur le Game 6. Un problème récurrent qui s’est payé cash contre une équipe comme les Warriors, létale en transition.
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Robert Williams (Boston Celtics) martyrise les Golden State Warriors à l'image d'Andrew Wiggins

Crédit: Getty Images

Ça donne déjà une piste de travail pour le management. Il va falloir chercher un manieur de ballon capable de créer pour les autres. Si possible un bon défenseur, histoire que les Celtics puissent garder leur ADN. Malcolm Brogdon serait d’ailleurs disponible du côté d’Indiana… Autre point important : la profondeur de banc. Le staff tournait autour de 8 joueurs seulement sur ces finales. Et encore, Pritchard, Williams et Derrick White, les trois remplaçants, apportaient de moins en moins sur les derniers matches. Il faut une rotation plus large pour voyager plus sereinement. Notamment une assurance en cas de blessure de l’autre Williams, Robert, jeune joueur clé mais souvent enclin à des pépins physiques. Brad Stevens a fait du bon boulot pour sa première année à la tête de l’équipe. Le GM doit continuer sur cette lancée.
Les voyants sont au vert pour Boston. Mais revenir en finales ne sera certainement pas une tâche facile. En 2012, le Thunder découvrait cette atmosphère en s’appuyant sur Durant, Russell Westbrook et James Harden. On leur promettait la lune. Ils n’y sont jamais retournés. Les Celtics vont avoir de la concurrence. Les Bucks ne seront pas toujours privés de Khris Middleton. Les Nets sont à quelques ajustements (et un Kyrie Irving stable) de pouvoir rouler sur la Conférence. Le Heat restera compétitif. Les Sixers n’ont pas dit leur dernier mot. Des fois, la fenêtre de tir est plus petite qu’elle n’y paraît. C’est pourquoi ça fait mal de perdre si près du but.
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