Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Fournier porté disparu, Gobert frustré : La France souffre en NBA

Christophe Gaudot

Mis à jour 10/11/2022 à 10:56 GMT+1

NBA - Six Français ont foulé les parquets de la grande ligue depuis la reprise de la saison il y a un peu plus de trois semaines. S'il convient de ne pas tirer des conclusions définitives, la situation d'Evan Fournier avec les Knicks, les performances de Rudy Gobert ou des jeunes, dressent un tableau franchement inquiétant. Tour d'horizon.

Evan Fournier (New York Knicks)

Crédit: Getty Images

Pendant la saison en cours, il y a de fortes chances pour que le nom d'un Français soit parmi les plus prononcés dans l'environnement de la NBA. Problème (ou pas), celui-ci n'y joue pas et se nomme Victor Wembanyama. A l'heure où les yeux de l'Amérique sont rivés sur la France, ses représentants dans la ligue sont en souffrance. C'est même peu de le dire car il y a peu de positif à retenir du début de saison des six Bleus à avoir foulé le parquet.
Le contingent tricolore est un mélange entre leaders de l'équipe de France et jeunes talents pour qui l'on projette un avenir plus ou moins doré en NBA. Mais ni les uns, ni les autres ne trouvent leur rythme en ce début de saison. La preuve avec le cas le plus criant, et sans doute le plus inquiétant : Evan Fournier. Jamais depuis sa saison sophomore, soit sa deuxième en NBA, le capitaine de l'équipe de France n'avait si peu joué, et si peu marqué.

Fournier, le grand déclassement

A peine plus de vingt minutes de jeu (20,7) pour 7,9 points à un famélique 38,8% au tir (et un bon 37% à trois points), Fournier a chuté dans la hiérarchie des New York Knicks où il n'est que le huitième joueur le plus utilisé après avoir été le troisième la saison dernière derrière les deux stars, Julius Randle et RJ Barrett. Signé pour 4 ans et 73 millions de dollars à l'été 2021, le natif du Val-de-Marne a échoué à prendre une autre envergure dans la "Big Apple" et le paie peut-être cette saison. A ne pas se rendre indispensable, Fournier a permis à son coach de le reléguer loin dans la rotation.
picture

Evan Fournier et RJ Barrett

Crédit: Getty Images

"C’est comme ça. [...] Je vais juste essayer de faire au mieux avec la situation qui m’est présentée, essayer de faire gagner mon équipe et être un bon coéquipier. Faire au mieux, tout simplement. Être un pro, faire le job, et on verra ensuite ce qu’il se passera", tempère-t-il cependant. Mais sa situation inquiète et Tom Thibodeau, son coach aux Knicks, n'est pas réputé pour faire des cadeaux.
Meilleur scoreur tricolore de NBA depuis 2015/2016 et le début du déclin de Tony Parker, Fournier laisse cette place à… Rudy Gobert. Cette première pour le pivot triple meilleur défenseur de l'année n'est évidemment pas un indicateur de bonne santé pour le basket tricolore. Et ça ne cache pas non plus un début de saison moins enthousiasmant que prévu.

Gobert, moins bien que prévu

Avec 13,8 points et 13,6 rebonds, "Gobzilla", transféré de Utah vers Minnesota, se situe dans ses standards, quoiqu'un peu en dessous au niveau du scoring (15,6 en 2021/2022) mais la mayonnaise ne prend pas avec des Timberwolves candidats au titre déclarés mais bloqués à la dixième place à l'ouest (5 v-6 d). Son manque de mobilité handicape une attaque qui évolue mieux sans lui. Bien sûr, c'est avant tout en défense que Gobert est attendu mais déjà à Utah, son rôle offensif était pointé du doigt. Attention à ne pas voir l'histoire se répéter. Son match face à Phoenix la nuit dernière est un motif 'espoir (25 points, 11 rebonds).
picture

Rudy Gobert a porté les Wolves pour sa première apparition avec sa nouvelle franchise

Crédit: Getty Images

Pour Nicolas Batum, la donne diffère un peu de ses deux partenaires de l'équipe de France. Le couteau suisse des Clippers doit mettre de l'huile dans les rouages et ça ne se voit pas forcément dans les statistiques. Reste que celles-ci sont toutes en baisse par rapport à la saison dernière (17,6 minutes contre 24,8, 3,8 points contre 8,3, 3,7 rebonds contre 4,6 et 1,6 passe contre 1,7). Mais s'il n'y a pas de raison de s'inquiéter outre-mesure pour "Batman", la situation des jeunes pousses françaises a de quoi rendre anxieux.

Même les jeunes ne brillent pas

Kilian Hayes et Théo Maledon formeront peut-être un jour une paire d'arrières solides en équipe de France. Mais leur avenir s'écrit-il vraiment en NBA ? Drafté en 7e position par les Detroit Pistons, Hayes déçoit année après année. Avec un cataclysmique 26% de réussite au tir cette saison et 2,9 points seulement, il est un boulet pour une franchise qui va de moins en moins compter sur lui.... Sauf s'il parvient à rééditer la performance de la nuit dernière (16 points).
En vue à OKC ces deux dernières saisons, Théo Maledon dispose d'un contrat précaire avec les Charlotte Hornets et ce ne sont pas ses performances (4,1 points) qui vont convaincre le propriétaire, un certain Michael Jordan, de miser sur lui. Drafté en 11e position en juin, Ousmane Dieng apprend le métier au Thunder et montre, par intermittence, de belles choses. Frank Ntilikina, blessé à la cheville, n'a pas encore joué une seule minute. Bref, les Bleus font grise mine et à deux ans de Paris 2024, ce n'est évidemment pas une bonne nouvelle.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité