NBA - James Harden (Philadelphie Sixers) surprend les Boston Celtics en l'absence de Joel Embiid

Cette saison, Boston a eu la fâcheuse manie de laisser filer des rencontres en affrontant des équipes privées de leur meilleur joueur. Une forme de relâchement, de suffisance ? L’expérience s’est encore vérifiée la nuit dernière, quand les Celtics ont gâché une opportunité de l’emporter contre des Sixers privés de Joel Embiid ! Ils ont fini par payer leur manque d’engagement passager en défense et leurs pertes de balles (16 contre 6) par défaut de concentration. Surtout en affrontant un James Harden vintage.

Parce que si les joueurs de Joe Mazzulla ont effectivement du mal à se montrer rigoureux par moment, il faut aussi saluer la performance impériale de l’ancien MVP. Il a marqué 45 points – un record personnel égalé en playoffs – pour mener Philadelphie au hold-up dans le Massachusetts. Souvent relayé dans un rôle de distributeur et de facilitateur avec Embiid, il a pu reprendre son costume de superstar tout en montrant qu’il pouvait encore endosser de telles responsabilités sur un match. Reste à savoir s’il saura le faire sur une série en cas d’absence prolongée du Camerounais. En tout cas, il a été le meilleur joueur sur le terrain lundi soir et c’est aussi lui qui a planté le panier pour la gagne à 8 secondes du buzzer.

Les Celtics ont profité de l’absence de la tour de contrôle des Sixers pour agresser la raquette. Ils ont converti 10 de leurs 11 premières tentatives dessous. Mais Harden et une forte adresse extérieure des hommes de Doc Rivers ont maintenu la franchise de Pennsylvanie à flot. Il n’y avait que 3 points d’écart à la mi-temps en faveur de Boston (66-63). Jayson Tatum a compilé 39 points et 11 rebonds mais il a perdu le ballon sur l’ultime possession alors qu’il avait l’opportunité d’égaliser à 117-117. C’est une très belle victoire pour Philadelphie, qui se met dans une position idéale en récupérant déjà l’avantage du terrain et espère désormais que Joel Embiid pourra rapidement revenir.

Avec Nikola Jokic, Jamal Murray, Kevin Durant ou Devin Booker sur le parquet, cette série entre Denver et Phoenix promettait d’être flamboyante. Le Game 2 a été particulièrement engagé et intense mais ce fut paradoxalement un match très défensif, avec un petit score et une énorme impression laissée par les Nuggets, vainqueurs pour la deuxième fois en deux rencontres. Classés dans le milieu de tableau en termes de défense durant la saison régulière, les joueurs de Michael Malone ont limité les Suns à 87 points en étouffant Durant et Booker dans les moments clés.

Ils ont fait la différence dans le quatrième quart-temps en resserrant la pression sur les stars adverses. Phoenix a débuté la période en tête avant de se casser les dents sur les stoppeurs d’en face. Résultat, un 27-14 en 12 minutes pour Denver, bien plus fluide en attaque et plus solide en défense. KD a beaucoup tenté (27 tirs) mais sans forcément trouver la cible (10 paniers). Booker a marqué 35 points. Mais sans Chris Paul, sorti sur blessure, et surtout sans renfort depuis le banc, le jeu des Suns était stéréotypé. Celui des Nuggets bien moins prévisible.

Jokic a fini avec 39 points mais c’est toute l’équipe qui a contribué à cette victoire. Aaron Gordon a inscrit 16 points pour compenser la maladresse de Jamal Murray (3 sur 15 dont 0 sur 9 derrière l’arc) et Kentavious Caldwell-Pope a été le facteur X en plantant 14 points dont 3 paniers à trois-points dans le quatrième quart-temps. Trois remplaçants des Nuggets ont marqué trois fois plus de points (13 contre 4) que six réserviste des Suns. La franchise du Colorado donne l’impression de toujours trouver une solution quand celle de l’Arizona apprend encore à jouer ensemble. Et au final, ça fait déjà deux victoires de deux manières différentes pour Jokic et ses partenaires.