NBA - Le Miami Heat assomme encore contre les Boston Celtics, les finales NBA en ligne de mire

On s’attendait à une réaction des Celtics après deux défaites surprenantes à domicile. On s’attendait à un Game 3 tendu, disputé, engagé. Erik Spoelstra, le coach du Heat, s’y attendait aussi. Tout le monde s'est mis le doigt dans l'oeil. Malgré l’urgence de la situation, malgré le besoin désespéré de gagner pour encore croire à une remontée fantastique dans cette série et donc à ses chances de se qualifier pour les finales NBA, Boston a complètement craqué contre Miami. Le Heat a largement remporté le troisième match de la série (128-102), le premier devant son public, pour prendre un avantage qui est désormais historiquement insurmontable. 3-0. Tout comme les Nuggets contre les Lakers de l’autre côté, à l’Ouest. Jamais une équipe n’a remonté un tel déficit dans l’histoire de la NBA.

Il y a quelques semaines encore, Miami arrachait tout juste son ticket pour les playoffs sans faire forte impression lors du play-in. Depuis, les Floridiens ont choqué les Bucks, tête de série numéro 1 à l’Est, sorti les Knicks et se retrouvent désormais en position d’expulser les Celtics, l’autre grand favori de la Conférence, de la compétition. Ils n’ont même pas eu besoin d’un Jimmy Butler à 40 points sur cette série. L’arrière All-Star n’a pris que 13 tirs la nuit dernière et il s’est contenté de 16 unités (avec 8 rebonds et 6 passes).

Ce sont les joueurs de l’ombre du Heat qui ont fait la différence. Les non-draftés, trouvailles de la franchise développées par le staff. Les Gabe Vincent, auteur de 29 points à 11 sur 14 aux tirs (6 sur 9 derrière l’arc) ou encore les Duncan Robinson, sniper longtemps écarté de la rotation. Ce dernier a marqué 22 points en 23 minutes. Miami n’a pas perdu de temps. Les joueurs de Spoelstra ont dominé chacun des trois premiers quart-temps pour faire gonfler l’écart tout au long de la soirée.

"Ils jouent bien au-dessus de leurs capacités", remarque Jaylen Brown. "Je dois leur donner du respect. Gabe Vincent, Caleb Martin, Max Strus, Duncan Robinson, on est censé pouvoir contenir ces gars-là. Mais ils se donnent à fond." Ce n’est même plus une surprise à ce stade. Le Heat a dominé tous les aspects du jeu, limitant par exemple Brown à 12 points et Jayson Tatum à 14. Les Celtics ont converti seulement 39% de leurs tentatives contre 56% pour leurs adversaires (et 19 sur 35 à trois-points). Ce Game 3 a tourné à la démonstration.

Le manque de répondant de Boston est particulièrement intrigant et inquiétant, pas seulement pour cette série presque pliée mais aussi pour la suite. Le coach Joe Mazzulla a endossé la responsabilité de cette défaite et son absence d’ajustements est effectivement flagrante mais le caractère de ses joueurs (notamment les stars) doit aussi être pointé du doigt. Le Heat, déjà finaliste en 2020, y est presque et c'est déjà immense.