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NBA | Nikola Jokic et Jamal Murray (Denver Nuggets), le nouveau chef d'oeuvre du meilleur duo en NBA

Antoine Pimmel

Mis à jour 08/06/2023 à 11:41 GMT+2

NBA - Jamal Murray et Nikola Jokic ont compilé 66 points, 33 rebonds et 20 passes décsisives lors de la victoire des Denver Nuggets sur le Miami Heat mercredi soir. Une démonstration de force de la part d'un tandem magistral qui a su développer une alchimie redoutable. Et ils ne sont plus qu'à deux victoires de leur premier titre ensemble.

Jokic-Murray, sacré duo à Denver

Crédit: Getty Images

Les Nuggets n’ont cessé de répéter qu’ils se devaient de réagir pendant les trois jours qui ont suivi la défaite contre le Heat – leur premier revers à domicile sur ces playoffs – lors du Game 2 des finales NBA. Mais les actes valent plus que les mots. Et comment imaginer un meilleur rebond qu’une victoire nette de 15 points en maîtrisant globalement son sujet du début à la fin ? Les joueurs de Michael Malone n’ont pas déçu. Ils se sont imposés 109 à 94 à Miami pour de suite reprendre l’avantage sur terrain perdu au match précédent. Avec une démonstration de force de Nikola Jokic et Jamal Murray. Les deux stars de Denver ont toutes les deux terminé avec un triple-double en marquant plus de 30 points : 32-21-10 pour le premier et 34-10-10 pour le second. C’est la première fois dans l’Histoire que deux coéquipiers compilent un triple-double en inscrivant plus de 30 points au cours de la même rencontre, et ce à n’importe quel stade de la compétition.
"C’est de loin leur meilleure performance en sept saisons passées ensemble", remarque Michael Malone. Pourtant, les deux camarades en ont fait des cartons. Mais rarement que celui de mercredi soir et surtout jamais avec un tel enjeu. Murray et Jokic ont cumulé 66 points, 31 rebonds et 20 passes décisives à eux deux, soit plus que l’ensemble du cinq majeur adverse (66-25-12) dans chacune des principales catégories statistiques. C’est un nouveau chef d’œuvre signé des mains du meilleur duo en NBA. L’étiquette peut sembler lourde à porter, surtout dans un championnat où sont associés Devin Booker et Kevin Durant, Jayson Tatum et Jaylen Brown ou encore LeBron James et Anthony Davis. Sur le papier, les deux cadres des Nuggets sont peut-être moins talentueux, enfin surtout parce que Murray n’est pas considéré comme une superstar, mais dans les faits, ils sont au-dessus.

Le meilleur duo de la NBA

Leur synergie est exceptionnelle. Ils savent se faire briller et ça entraîne toute l’équipe. Ils ont par exemple été impliqués sur 40 des 45 premiers points de la franchise du Colorado la nuit dernière. "Je dirai que c’est une affaire de confiance et de ressenti. C’est la meilleure façon de décrire notre relation sur le terrain", raconte le meneur canadien. "Ce n’est pas vraiment une question de système. On lit juste le jeu et chacun croit au fait que l’autre prendra la bonne décision. Il sait à quoi s’attendre s’il me fait la passe. On ne force pas." Leur entente est presque poétique. Une chorégraphie parfaitement orchestrée sur le parquet, où chacun des deux artistes se reposent sur les instincts de l’autre. "Beaucoup de gars jouent ensemble. Mais je pense que Jamal et Nikola jouent l’un pour l’autre et en profitant chacun de la présence de l’autre", confie Malone.
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Nikola Jokic e Jamaal Murray in gara 1 ttra Nuggets e Heay

Crédit: Getty Images

C’est effectivement toute la différence. Ils se tirent vers le haut. Notamment parce qu’ils se connaissent par cœur. Le succès de l’un simplifie la vie de l’autre. "Je pense que le match a commencé avec Murray et ça a rendu la tâche plus facile pour Jokic. On prend Murray à deux, Jokic sait qu’il va avoir le ballon. Il sait comment jouer au basket et il est vraiment talentueux. Je pense que Jamal est celui qui donne le ton", explique Kyle Lowry. L’agressivité de Jamal Murray balle en main a mis les Nuggets sur le bon tempo. Auteur de 18 points lors du Game 2, il affichait déjà 20 pions à 8 sur 13 à la mi-temps. Erik Spoelstra a alors été contraint de demander à ses joueurs de faire des prises-à-deux sur lui afin de contrer ses drives sur pick-and-roll et le de forcer à lâcher la balle. Et qui en a alors profité ? Nikola Jokic, évidemment.
Les deux stars excellent – et c’est un euphémisme – sur ce jeu à deux avec le pivot qui porte l’écran avant de rouler vers le cercle ou de s’en écarter. Ils se trouvent les yeux fermés. Ils en avaient déjà joué 16 dans le Game 1, pour 22 points rapportés. Ils ont combiné 32 fois sur pick-and-roll la nuit dernière. En détruisant petit à petit l’une des meilleures défenses en NBA. Miami avait répliqué dans le Game 2 en plaçant Jimmy Butler sur Murray et en multipliant les zones pour empêcher les deux hommes de mener leur danse habituelle. Mais ça ne peut pas fonctionner quand le pistolero est aussi tranchant balle en main. "C’est lui la tête du serpent", notait Steve Kerr. "On pourrait penser au premier regard que c’est Jokic. Mais Jokic va dominer quoi qu’il arrive. C’est Murray qu’il faut stopper." Et ce n’est évidemment pas une mince affaire quand il est aussi adroit.

Jamal Murray, pas juste Robin pour son Batman

Le joueur de 26 ans a déjà prouvé par le passé qu’il sait hausser son niveau de jeu quand la situation l’exige. Il n’a jamais été appelé pour le All-Star Game mais c’est un superbe "performeur" en playoffs. Il s’est révélé dans la bulle Disney avec notamment un match à 50 points contre Utah au premier tour. Bien qu’il soit souvent sous-estimé ou snobé, il a toujours plus que tenu son rang. Il est à plus de 25 points, 5 rebonds et 6 passes de moyenne en carrière en playoffs. Ses performances magistrales contre Phoenix et Los Angeles expliquent aussi en grande partie le parcours de Denver jusqu’à présent. "C’est notre meilleur joueur", lâchait même Jokic après une nouvelle démonstration de son partenaire contre les Suns.
Un compliment qui illustre la modestie du double MVP mais aussi l’importance de Jamal Murray. Il n’est pas juste la deuxième option de cette équipe. L’un est le moteur, l’autre la boite de vitesse. Et ça donne un bolide que peu d’équipes peuvent stopper. Les Nuggets n’ont jamais été aussi loin mais c’est aussi parce que Batman a été privé de son Robin lors des deux dernières campagnes de playoffs. Quand ils sont ensemble, ça change tout. "On parle le mal langage sur le terrain. C’est dur à expliquer. Il n’y a aucun ego", témoigne Murray.
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L'esultanza di Jamal Murray, Los Angeles Lakers-Denver Nuggets, Getty Images

Crédit: Getty Images

"Ils jouent ensemble depuis longtemps. C’est pourquoi leur alchimie est si bonne. Toutes les équipes qui gagnent des titres ont pu compter sur leur stabilité pour apprendre à jouer ensemble", remarque Karl-Anthony Towns, qui a eu le privilège de les voir pour la toute première fois en action en… 2014 ! Jamal Murray et Nikola Jokic, qui ne se connaissaient pas, ont eu l’opportunité de jouer ensemble en représentant le Team World lors du Hoops Summit, réunion des talents de demain. Ils en ont fait du chemin depuis. Jokic est arrivé le premier à Denver et Murray l’a rejoint après avoir été drafté en 2016. Ils sont d’abord sorti du banc et ils en ont profité pour construire les bases du duo qu’ils forment aujourd’hui. "C’est là qu’on a développé notre relation. On a commencé à comprendre où on aimait chacun avoir la balle et quand, qui va attaquer et quand, où l’autre va se placer. Tout plein de petits détails", se souvient le natif de l’Ontario.
C’était il y a six ans. Le produit est désormais abouti. «"Ces deux-là ensemble, c’est un problème terrible pour leurs adversaires", souligne leur coéquipier Aaron Gordon. Un casse-tête que le Heat n’a certainement pas fini de résoudre.
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