Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Presque le pire shooter de la NBA en 2022-2023 : Pourquoi LeBron James est-il si maladroit ?

Simon Farvacque

Mis à jour 09/11/2022 à 15:21 GMT+1

NBA - LeBron James est habitué à collectionner les honneurs. Cette saison, il collectionne surtout les "air ball". La maladresse à 3-points du "King" est impressionnante après ses neuf premiers matches : 21,0% de réussite. La star de 37 ans ne parvient pas à maintenir les Los Angeles Lakers à flot (2 victoires-8 défaites). Souci physique, équipe mal construite… ou les deux : qu’est-ce qui cloche ?

Le club des 40 millions de dollars : Top 10 des salaires NBA

Il sont 168 et il est 167e. Il, c’est LeBron James. The Chosen One, himself. Le franchise player des Los Angeles Lakers est quasiment le plus maladroit de la NBA, sur les tirs à 3-points, parmi les joueurs classés par la Grande Ligue (les concernés inscrivent au moins un shoot de loin en moyenne par match). Le "King" ne met que Luguentz Dort dans le rétro, de peu : 21,0% (13/62) contre 19,3% (11/57). Il fait même passer son coéquipier Russell Westbrook (107e, 35,1%) pour une fine gâchette. Mais l’aspect visuel est encore plus frappant que ce taux de réussite famélique.
En cette entame de saison, James a signé plusieurs "air ball", lorsqu’il s’est essayé au tir primé, dont un façon "sous-marin". Contre les Blazers, quasiment du logo, le numéro 6 des Pourpre et Or a vu sa tentative rebondir… sur la ligne de fond. Silence gêné dans la salle. C’était le 23 octobre, lors d’une défaite à domicile, et cela ne s’est pas arrangé depuis. Une éclaircie à 2/5 face aux Nuggets, une semaine plus tard à l’occasion du premier succès des Lakers édition 2022-2023, puis le mal a semblé empirer.

Malade plutôt que fâché avec son tir ?

LeBron James a ainsi manqué seize tirs à 3-points de suite, à cheval sur quatre matches. Une série désastreuse à laquelle il a mis un terme sans gloire ce week-end, au cours d’un nouveau revers à la maison, face aux Cavaliers. Avant cela, il avait été interrogé sur la source du problème. "C’était mon premier jour hors du lit depuis dimanche soir (…) j’ai été malade", avait argué le quadruple champion NBA, mercredi dernier, après un succès arraché miraculeusement face aux Pelicans. Sa thèse d’un mauvais état de forme général se défend.
James n’a jamais bouclé un exercice avec un si faible taux de réussite du parking, dans sa carrière, et de loin. Son plancher en la matière est sa saison rookie : 29,0%. Après neuf rencontres disputées, le dérèglement de son tir paraît trop spectaculaire pour n’être en rien physique. Surtout que d’autres facettes de son jeu ne sont pas à la hauteur de sa réputation. Certains "lay-up" qu’il a récemment ratés sont indignes de sa maîtrise de l’attaque du cercle, qu’il pratique depuis bientôt vingt ans au plus haut niveau (n°1 de la draft 2003). Outre de la fatigue, une blessure pourrait se cacher derrière cela.
picture

LeBron James (Los Angeles Lakers) - 28 octobre 2022

Crédit: Imago

Pied gauche douloureux et collectif souffreteux

D’autant plus que la star des Los Angeles Lakers a déclaré forfait pour la dernière sortie des siens, lundi, en raison d’une "douleur au pied gauche". C’était en "back-to-back" (deux rencontres en deux jours) et l’on peut y voir une mesure préventive. Toujours est-il que LeBron James va peut-être, enfin, finir par faire son âge (37 ans). Sa ligne de statistiques doit encore faire pâlir d’envie 95% des joueurs de la ligue : 24,3 points, 8,9 rebonds et 7,1 passes décisives de moyenne par match. Mais au sein d’une équipe qui ne tourne pas rond, il peine à surnager. Résultat : la franchise californienne est avant-dernière de la Conférence Ouest.
Le manque d’adresse de "LBJ" n’est pas étranger au marasme qui caractérise le jeu des Angelinos, mais la réciproque n’est pas à négliger. James a besoin d’être entouré de snipers, de resserrer la défense par ses pénétrations et de servir un coéquipier démarqué, prêt à sanctionner. Mais avec 29,1% de réussite de loin, les Lakers sont les bonnets d’âne de la NBA. Leur guide doit s’y adapter et semble parfois se contraindre à forcer, longue distance, pour inverser la tendance. Ce n’est pas faute d’avoir identifié la problématique. "Nous ne sommes pas une équipe constituée de grands shooters", avait-il ainsi déploré après l’échec inaugural de sa formation, face aux Warriors.
picture

LeBron James (LA Lakers) face à Stephen Curry (Golden State Warriors)

Crédit: Getty Images

Paradoxal rendez-vous avec l’histoire

Voilà comment James et sa bande se retrouvent avec le bilan de 2 victoires pour 8 défaites, malgré quelques séquences encourageantes, Westbrook qui trouve sa place en tant que sixième homme, ou encore Anthony Davis qui redevient l’intérieur dominant qu’il a été. L’espoir du déclic perdure péniblement, tandis qu’en toile de fond de l’objectif de redresser la barre, le natif d’Akron poursuit sa course aux records. Il devrait devenir cette saison, sauf blessure, le marqueur le plus prolifique de l’histoire de la saison régulière. Kareem Abdul-Jabbar et ses 38 387 points sont à 1 106 unités, soit moins de 50 matches pour une telle machine à marquer.
Déloger "KAJ" de son si prestigieux piédestal lors d’une saison si terne, collectivement, tout en rivalisant de maladresse avec Luguentz Dort (pour ne citer que lui), cela ferait désordre. La perspective est encore lointaine. L’échantillon est trop faible et le joueur trop fort pour qu’elle soit prégnante. Mais d’un virus à un pépin physique en passant par différentes données tactiques, LeBron James a intérêt à vite trouver la solution pour régler la mire. Pour lui, comme pour les Lakers.
picture

LeBron James (Los Angeles Lakers)

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité