NBA - Rumeur de surpoids et temps de jeu famélique : le cauchemar de Guerschon Yabusele

C'est une situation un peu lunaire. Presque triste. Mais qui rappelle aussi la difficulté que peut représenter le monde NBA où rien n'est jamais garanti. A New York, on parlait de lui comme "le coup de la offseason" après sa signature aux Knicks pour deux ans contre 12 millions de dollars. Mais Guerschon Yabusele vit finalement un cauchemar à New York, où il joue peu et ne parvient désespérément pas à se mettre en évidence.

Cet été, Guerschon Yabusele était pourtant l'un des joueurs les plus prisés sur le marché de la free agency. Après avoir réussi son pari de s'imposer avec les Sixers pour son retour en NBA, il était devenu très demandé alors qu'il était libre de s'engager où il le voulait. Car ses 11 points, 5.6 rebonds et 2.1 passes de moyenne avec Philly ont marqué les esprits. Et malgré des approches des Rockets, des Spurs ou encore des Nuggets, il a choisi les Knicks pour leur "style de jeu". "Par rapport à mon rôle, de joueur qui se bat, un rôle de chien, de bulldog, ça cochait toutes les cases pour aller là où je veux aller", avait-il lancé dans L'Equipe pour expliquer son choix.

Entre son impact physique, sa polyvalence et son tir de loin précis (38% la saison passée), Guerschon Yabusele ressemblait en effet au complétement idéal pour renforcer le banc des Knicks et offrir enfin un peu de profondeur à une équipe qui en manquait tant. Du papier à la réalité, il y a cependant un monde. Et l'ancien cadre du Real Madrid s'en aperçoit malheureusement. Son coach Mike Brown, qui a remplacé Tom Thibodeau sur le banc, ne compte pas vraiment sur lui. Et ne lui offre pas une place digne de ce nom dans la rotation. Inlassablement depuis le début de la saison, Guerschon Yabusele doit ainsi se contenter des miettes. Même quand les Knicks ont eu des blessés, ça n'a pas changé grand-chose.

Dix minutes de temps de jeu en moyenne en 20 matches. Et encore, on est plus sur huit minutes depuis quatre rencontres. Et forcément, son impact est famélique : 2.6 points, 2.3 rebonds. Des stats proches de celles qu'il affichait lors de ses premières saisons à Boston (2017-18 et 2018-19) avant qu'il se relance en Europe. Le tout avec un piteux 26.3% de réussite à trois points durant cet exercice. On est donc loin de l'influence espérée du joueur à récupérer sur la free agency. "Bien sûr que c'est difficile, a reconnu le capitaine des Bleus sur le New York Post fin novembre. Je ne peux pas mentir à ce sujet. Aujourd'hui, la situation est différente. Bien sûr, je jouais plus de minutes l'année dernière. J'essaie simplement de m'adapter à mon nouveau rôle et de faire de mon mieux."

Histoire de noircir encore un peu le tableau, un débat sur son poids a surgi. Selon certaines rumeurs, "L'Ours dansant'' serait en surpoids, alors que les Knicks ont annoncé qu'il pointait du haut de ses 2m01 à 128,36 kilos, de quoi en faire les joueurs les plus lourds de la ligue d'après le New York Post. "Si vous deviez vérifier mon poids par rapport à l'année dernière, c'est le même. L'année dernière ce n'était pas un problème, pourquoi en est-ce un cette année ? Et d'ailleurs je pèse moins que l'année dernière. Je ne m'occupe pas de ça, je fais ce que j'ai à faire. Je me sens bien et en grande forme", a balayé l'ancien de Roanne et des Celtics dans le tabloïd new-yorkais.

Une question s'impose alors : peut-il inverser la tendance ? Et faire changer son coach d'avis ? Un doute demeure après ces premiers mois de la saison. Au point qu'on peut se demander pourquoi les Knicks ont été le récupérer. Mais une saison NBA est longue. Et alors que la franchise new yorkaise pointe à la troisième place de la Conférence Est, il peut encore se passer beaucoup de choses dans les prochains mois. Des blessures qui relancent tout, quelques sorties de haut vol où il saisit sa chance ou même un trade. Dans tout cas, il possède une player option sur la saison 2026-27. Il pourra donc à nouveau tester le marché des agents libres s’il le souhaite l'été prochain. Mais lui qui semblait vivre un rêve pour son retour en NBA s'offre malheureusement un retour sur terre brutal que l'on n'avait pas vu venir.