Tout près du but

Strasbourg va devoir soulever une montagne. La SIG doit s'imposer à Nancy pour obtenir sa qualification pour la finale. Dans leur cocon de Gentilly, les Nancéens n'ont cédé qu'à deux reprises cette saison. Et leur dernière défaite remonte au 26 novembre dernier contre Pau. Autant dire que la salle du SLUC fait figure de forteresse imprenable. Les Strasbourgeois peuvent en tout cas y croire. Après leur succès dans leur salle, ils ont désormais deux chances pour décrocher le sésame.

Malmené pendant 30 minutes samedi, Strasbourg a su s'appuyer sur de belles qualités mentales pour remonter un handicap de 12 points. Les joueurs de la SIG espèrent surtout battre le fer alors qu'il est encore chaud. En effet, Nancy n'a pas digéré la défaite de samedi. Parce qu'il a fait la course en tête durant une bonne partie du match, menant même de douze points en deuxième période, et parce qu'il a eu le sentiment de n'avoir pas toujours été gâté par l'arbitrage. Les champions de France, qui ne comptent aucun pépin physique, veulent profiter de ses circonstances pour l'emporter. "L'ambiance change de camp, la pression aussi", note Éric Girard dans les Dernières Nouvelle d'Alsace.

Pour Nancy, les choses sont claires : Il faut décrocher deux succès de suite pour revenir en finale. Le SLUC est sous pression mais chez lui, tout est possible surtout qu'il pourrait enregistrer le retour du meneur américain au passeport jamaïcain Maurice Bailey. "Il y aura de la pression mardi parce qu'ils (Nancy) ont besoin de deux victoires pour aller en finale. Il y a de la motivation dans notre camp. Je suis à Strasbourg pour gagner le titre", a affirmé la vedette alsacienne du match aller, l'intérieur K'Zell Wesson.

Depuis 1981, le Mans n'a jamais été aussi près d'une finale de championnat. En s'imposant à Antarès contre Pau samedi (75-66), les Manceaux ont fait un grand pas vers la finale. Le plus dur reste pourtant à faire. Ils devront s'imposer sur le parquet des Palois. Une performance que le MSB n'a plus réalisée depuis 22 ans ! "Il était vital de gagner le premier match chez nous. On l'a fait malgré une adresse défaillante mais avec une superbe combativité. Comme à Villeurbanne, où l'on était passé en deux matches. Il faudra redoubler d'intensité, rester constamment dans le jeu et tenter ainsi de provoquer un peu de fébrilité chez nos adversaires" , a conseillé Vincent Collet, l'entraîneur manceau.

Les défis ne sont pas seulement du côté manceau. Peu à l'aise depuis quelques semaines, Pau-Orthez va devoir faire trembler une équipe mancelle en pleine confiance depuis le début des playoffs. Ils pourront toutefois compter sur C.C. Harrison, un temps incertain à la suite d'une blessure à la cheville. "Une deuxième victoire du Mans confirmerait la montée en puissance de cette équipe. Mais on a les armes nécessaires pour retourner la situation. Nous sommes au pied du mur, rien n'est perdu, on s'est battu pendant huit mois pour terminer premiers (de la saison régulière) et avoir l'avantage du terrain. Cela doit maintenant nous servir à quelque chose", a affirmé Pierre Seillant le directeur exécutif palois.