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La ProA toujours cantonnée à son rôle de tremplin

ParAFP

Publié 20/09/2017 à 18:28 GMT+2

PRO A – Une nouvelle saison de Pro A débute. Et c'est toujours la même histoire : le championnat reste limité à son rôle de tremplin vers d'autres horizons.

Jeremy Nzeulie (Elan Chalon)

Crédit: Panoramic

Le Championnat de France, qui reprend ses droits vendredi, reste cantonné à son rôle de tremplin vers d'autres horizons, faute de moyens et d'un manque de visibilité sur le front européen, mais attire toujours du public dans les salles. Sur les douze Français éliminés lors des huitièmes de finale de l'Euro début septembre, un seul évoluait dans l'Hexagone: Louis Labeyrie, passé de Levallois à Strasbourg.
Finalement, il y en aura en principe deux puisque le capitaine Boris Diaw, libre après quatorze ans en NBA, a accepté de se relancer chez les "Levallois Metropolitans", pour une bouchée de pain. On parle de 3.200 euros brut, le minimum syndical... Mais encore faut-il que l'ex-Paris-Levallois, dont la capitale s'est désolidarisée financièrement, réunisse les fonds nécessaires pour convaincre le gendarme financier (DNCCG) de donner son accord. Une situation anecdotique mais qui résume les difficultés rencontrées par ce Championnat en perte de vitesse au niveau de son attractivité auprès des joueurs.
Auprès des joueurs seulement, car la ProA fait toujours recette dans les salles. Ils étaient 3.500 spectateurs en moyenne la saison dernière, sans compter que le All Star Game, pendant la période des fêtes de fin d'année, remplit Bercy (près 16.000 personnes l'an passé). Quid de l'affluence à la télévision, alors que le diffuseur SFR Sport a chipé à BeIN Sports les droits de l'Euroligue et de l'Eurocoupe, les deux meilleures compétitions continentales ? François Pesenti, directeur général de SFR Sport, diffuseur des matches, n'a pas souhaité donner de chiffres. Mais l'accord conclu en 2016 avec la chaîne sport du groupe Altice garantit une certaine visibilité puisqu'au moins une douzaine de matches --dix-huit la saison passée-- sera retransmise en clair sur "Numéro 23".

Chalon-sur-Saône pillé

C'est plus au niveau de la stabilité des effectifs que le bât blesse. Alors que les grosses cylindrées européennes gardent à peu près le même noyau, les clubs de ProA changent presque totalement de visage d'une saison à l'autre. Le champion en titre Chalon-sur-Saône n'a ainsi conservé que deux de ses héros de la dernière campagne (Jérémy Nzeulie, Lance Harris). "J'ai été pillé (...) On repart de zéro", déplore l'entraîneur Jean-Denys Choulet, pas satisfait du niveau actuel de son équipe, pulvérisée par Nanterre (69-95), mardi lors du "Match des champions".
Le club de région parisienne, lauréat de la Coupe de France et de la Coupe Fiba (C4), a procédé à un renouvellement à 70%. Et les jeunes prometteurs, quand ils ne sont pas happés par la grosse machine à cash de la NBA (Frank Ntilikina, Yakuba Ouattara), optent pour des championnats européens plus relevés, en Turquie, en Russie ou en Espagne. Le néo-intérieur des Bleus Vincent Poirier a ainsi rejoint Vitoria, une formation estampillée Euroligue. A 31 ans, Charles Kahudi fait figure d'ovni avec une prolongation de contrat jusqu'en 2022 à Villeurbanne.

Retour en Eurocoupe

Le projet du président Tony Parker de faire du club rhodanien une place forte du basket européen a séduit l'arrière-ailier international, qui avait précédemment passé six saisons au Mans (2009/15). L'équipe de la Sarthe a bien recruté après une saison morose (absent des play-offs) et fait partie des principaux prétendants au titre au même titre que l'Asvel, Nanterre, Monaco, Strasbourg, finaliste malheureux pour la cinquième fois de suite, ou Levallois et son entraîneur futé Frédéric Fauthoux.
L'ex-meneur international a convaincu ses deux anciens partenaires de Pau-Orthez, Boris Diaw et Florent Piétrus, de le rejoindre et a chipé à Limoges le Slovène Klemen Prepelic, brillant et sacré durant l'Euro. Sur le front européen des clubs, il n'y aura pas de représentants de ProA dans la prestigieuse Euroligue pour la deuxième saison de suite. Mais après un an d'absence, il y en aura trois chez sa petite soeur, l'Eurocoupe: Levallois, l'Asvel et Limoges (invité). Strasbourg a pour sa part choisi la Ligue des champions (C3), compétition créée l'an passé par la Fédération européenne (Fiba-Europe).
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