Avant France-Canada : "L'équipe qui exploitera le jeu de relance fera la différence"

L'entraineur de l'équipe de Nantes-Rezé, les Déferlantes, en Ligue Féminine, aime partager les ficelles de son sport. Quand on lui demande d'évoquer ce France – Canada, le coach a un œil avisé sur la rencontre. Il a déjà eu sous ses ordres deux joueuses françaises (Sarah Michel et Marielle Amant) et deux joueuses canadiennes (Shona Thorburn et Katherine Plouffe) en Loire-Atlantique. De quoi livrer les points chauds d'une rencontre qui s'annonce des plus serrées.

Emmanuel Coeuret : Je ne suis pas sûr. J'ai l'impression que l'équipe du Canada est en mission, elle a vraiment envie d'une médaille. Certes, que ses joueuses jouent en France, c'est un avantage pour le scouting, la préparation. Mais ce qui m'inquiète, c'est que le Canada est une équipe qui a vraiment fait de bons matches depuis le début des Jeux. De nombreuses joueuses jouent leur dernière compétition - beaucoup évoluent en Ligue féminine d'ailleurs (Shona Thorburn, Lizianne Murphy, Kim Gaucher) -, c'est une fin de cycle. En comparaison, l'équipe de France est assez jeune.

E.C. : Elle peut tenir. Surtout, elle amène des choses complètement différentes, c'est un peu l'antithèse de Céline Dumerc. En transition, elle apporte beaucoup de peps sur du jeu de relance. Sur demi-terrain, elle est plus en difficulté. Attention, je ne vois pas l'équipe de France incapable de faire un résultat ! Cela va être très serré. Les deux équipes ont un jeu différent. Les Françaises sont plus solides sur les postes intérieures, le Canada a un jeu plus varié.

E.C. : L'équipe qui saura exploiter le jeu de relance fera la différence car cela devrait être un match très fermé, entre deux grosses défenses. Cela peut sourire aux ailières françaises, comme Valériane Ayayi ou Sarah Michel. Les Canadiennes comme Langlois ou Fields peuvent aussi mettre du rythme. Il ne faut pas se fier au dernier match des Canadiennes contre l'Espagne, ce quart de finale sera tout sauf déséquilibré ! Ma seule crainte, c'est que l'enjeu ne tue le jeu.