Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Vincent Collet après France-Espagne (67-92) : "Ils nous ont donné une leçon"

Laurent Vergne

Mis à jour 18/08/2016 à 09:11 GMT+2

JO RIO 2016 – L'équipe de France a pris un énorme bouillon en quart de finale des Jeux Olympiques mercredi face à l'Espagne (92-67). Une souffrance pour Vincent Collet. Le sélectionneur estime avoir tout tenté pour freiner la furia espagnole. En vain. La rencontre a viré au chemin de croix.

Vincent Collet avec Tony Parker - France JO Rio 2016

Crédit: AFP

Vincent, à chaud, que vous inspire ce match largement perdu face à l'Espagne ?
V.C. : Il faut féliciter l'Espagne. Elle a fait un grand match. Malheureusement, nous n'avons pas été capables d'être au même niveau. Ce soir, nous avons souffert de leur agressivité, des deux côtés du terrain. Ils ont bien fait bouger le ballon et, surtout, dans les situations de un contre un, ils nous ont fait énormément de mal.
Pau Gasol a peu scoré, contrairement à l'année dernière, mais Mirotic, notamment, vous a fait mal…
V.C. : La présence de Mirotic est très importante dans leur équipe parce qu'elle leur donne de l'espace. C'est dur de défendre sur Gasol dessous et sur Mirotic à l'extérieur. Quand vous avez un 4 qui ne rate pas un tir... Et puis ils ont une intelligence de jeu très au-dessus de la moyenne.
Vous avez essayé différentes choses pour essayer de les stopper ?
V.C. : En première période, on a essayé de changer plusieurs fois de système, mais ils se sont toujours adaptés. En seconde période, on a même fait de la zone, mais rien n'y a fait. Ils nous ont donné une leçon. Le panier symbole, pour moi, c'est quand ils transfèrent la balle et que Rubio marque à trois points. On sait très bien que ce n'est pas tout le temps le cas avec lui, c'est un joueur pas forcément adroit, qui ne marque pas beaucoup. Mais voilà, aujourd'hui, c'était comme ça.
picture

Pau Gasol - Espagne JO Rio 2016

Crédit: AFP

On se souvient du discours très fort de Tony Parker à la mi-temps de la demi-finale de l'Euro 2013, où l'Espagne vous marchait dessus aussi, avant que vous ne vous imposiez au final. Que s'est-il dit cette fois dans le vestiaire à la pause?
V.C. : C'est moi qui ai parlé. Mais vous voyez, ça a moins bien marché. Mais j'avais aussi parlé en 2013, vous savez, mais personne ne l'a vu. Je parle toujours. J'ai fait référence à ce match. J'ai aussi parlé basket, comme en 2013, mais c'est vrai que, en premier lieu, je leur ai demandé de se montrer plus agressif. Je leur ai dit que tant qu'on les laisserait avancer sur nous comme ça, ils nous perceraient, parce qu'ils nous ont percé, c'est exactement ça. Il fallait que notre niveau défensif s'élève de 20 ou 30%.
Et ça a été le cas selon vous ?
V.C. : On a été un peu plus agressifs à la reprise, mais pas suffisamment. Puis c'est l'histoire des matches de basket. A chaque fois qu'on a eu une petite possibilité de remettre le nez à la fenêtre, on a raté un tir ouvert, un layup, des choses qu'on ne doit pas manquer. Et eux, au contraire, ont mis à chaque fois le panier qui faisait mal. Au bout d'un moment, vous rentrez la tête dans les épaules, et ça craque.
Est-ce que la qualification tardive pour les Jeux peut expliquer en partie vos difficultés dans ce tournoi?
V.C. : Je ne sais pas. Ce n'est pas ça qui explique notre déficit d'agressivité par rapport à eux aujourd'hui. Après, oui, c'est mieux de se qualifier directement. Clairement. Je ne vais pas vous dire le contraire. Cela nous a mis dans une situation inconfortable. Il faut faire un gros effort mental pour se qualifier, et ensuite il faut redémarrer. Et après, on attend que ça se termine…
picture

Tony Parker (France) devant Ricky Rubio (Espagne) JO Rio 2016

Crédit: AFP

L'Espagne a dû batailler pour se hisser en quarts, elle restait sur un gros match contre l'Argentine et vous sur deux rencontres plus "softs" contre les Etats-Unis et le Venezuela. Est-ce que ça n'a pas handicapé votre équipe ?
V.C. : Oui, je pense que ça a joué effectivement. Les Américains étaient déjà qualifiés, ils n'ont pas défendu comme ils peuvent le faire. Le Venezuela n'était pas l'adversaire le plus coriace de notre poule. Deux matches sympas mais sans l'intensité et l'agressivité qu'il faut mettre dans un quart de finale. C'est vrai que le gap a été important en terme d'agressivité, d'un seul coup. Mais on s'était quand même préparés à ça. On aurait dû être capable de s'ajuster. C'est décevant.
Pour Tony Parker, c'est une fin un peu triste, non ?
V.C. : Oui, il méritait une meilleure sortie, c'est sûr. Et pas que lui. Flo et Mike aussi (Pietrus et Gélabale, ndlr). Mais Tony a bien recadré le débat tout de suite. C'est un détail, la façon dont ça se termine, et ça ne remet pas en cause tout ce qui a été accompli. On se souviendra de ça.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité