Le Mans annonce la couleur

Strasbourg: 28 paniers (dont 7 sur 16 à 3 pts) sur 53 tirs - 13 LF sur 19 tentés - 27 rebonds - 14 passes décisives - 18 balles perdues - 19 fautes personnelles - 1 joueur éliminé: Marquis (34)

Marqueurs: Eidson (23), Marquis (15), Darrigand (14), Smith (8), Giffa (5), Madrich (4), Sanders (4), Nissim (2), McCord (1)

Le Mans: 33 paniers (dont 11 sur 17 à 3 pts) sur 55 tirs - 14 LF sur 21 tentés - 25 rebonds - 24 passes décisives - 13 balles perdues - 24 fautes personnelles

Marqueurs: Amagou (15), Batum (12), Koffi (12), Nicevic (12), Bokolo (11), Gregory (10), Bogavac (9), Campbell (8), Adjiwanou (2)

Pour Le Mans, les grands événements s'enchainent mais ne se ressemblent pas. Après être sortie de l'Euroligue tête basse et avoir concédé sa troisième défaite de rang contre Orléans, la jeune garde mancelle a vite rectifié le tir. Et de belle manière ! Pour leur premier match de la Semaine des As, les Sarthois ont offert un véritable récital au Palais des Sports de Jean-Weille. A trois points avec un étonnant 11 sur 17, mais également dans la raquette, ils ont donné une leçon à des Alsaciens orphelins de Lonnie Cooper.

En fait, tout s'est joué dans la deuxième période. Après un premier quart temps équilibré (21-22), le MSB a fait exploser la SIG. En l'absence d'un meneur US depuis le départ de Tyson Wheeler, les jeunes Manceaux ont fait parler la poudre. Dans le sillage d'un Nicolas Batum inarrêtable (auteur de 10 de ses 12 pts en première période), les protégés de Vincent Collet ont mis le feu avec un insolent 71% de réussite aux primés (5 sur 7 à la pause). Et en l'espace de dix minutes, ils ont fait craquer les Strasbourgeois pour retourner aux vestiaires avec un matelas confortable (34-55, 20e).

A partir de là, les champions de France ont géré leur avance. Et alors qu'Eidson (23 pts) était enfin épaulé par Claude Marquis (15 pts malgré ses fautes et un temps de jeu limité : 21 min), Darrigand (14 pts) et Smith (8 pts tous en 2e période), les Sarthois ont répondu coup sur coup. Avec un collectif aussi bien huilé, les tenants du titre peuvent aller loin cette semaine. Surtout si les jeunes tricolores comme Batum (12 pts, 5 rbds, 4 interceptions), Bokolo (11 pts, 6 pds) et Amagou (15 pts) se montrent aussi affûtés. "On a eu une adresse qui n'est pas habituelle, une réussite optimale. Ce qui me fait le plus plaisir, c'est le sérieux et l'application par rapport à ce qu'on avait défini", a expliqué Vincent Collet.

Nancy: 29 paniers (dont 8 sur 19 à 3 pts) sur 64 tirs - 18 LF sur 28 tentés - 41 rebonds - 22 passes décisives - 11 balles perdues - 18 fautes personnelles

Marqueurs: Banks (21), Milisavljevic (19), Zianveni (15), Julian (14), Kirksay (9), MCClintock (4), Samnick (2)

Orléans: 30 paniers (dont 8 sur 15 à 3 pts) sur 69 tirs - 10 LF sur 14 tentés - 36 rebonds - 15 passes décisives - 14 balles perdues - 19 fautes personnelles

Marqueurs: Boyette (24), Dials (22), Dewar (10), Blot (8), Poupet (6), Aka (4), Kanté (4)

La Semaine des AS réserve toujours son lot de surprise. Et dès le deuxième match, on a bien cru y assister. Orléans, le promu, a fait trembler Nancy, le grand favori de la compétition. Pendant une grande partie de la rencontre, les champions de Pro B ont dominé les coéquipiers de Cyril Julian. Mais en fait, ce match s'est résumé à un duel à distance entre Jermaine Boyette, l'ancien arrière de Nancy, et son remplaçant au SLUC, Cedrick Banks.

Après un départ timide à l'image de son équipe (23-15 pour le SLUC, 10e), c'est Boyette qui a vite pris le dessus. Avec neuf de ses 24 points dans le deuxième quart, il s'est rappelé aux bons souvenirs du public du Palais des Sports Jean Weille. A coup de pénétrations rageuses et de paniers primés, il a permis au promu de renverser la tendance. Et comme les joueurs de Philippe Hervé ont fermé la raquette en défense, l'EO est retourné aux vestiaires avec un avantage de 10 points (34-44, 10e).

A la pause, Nancy est en plein doute. Après leur beau 10 sur 24 du premier quart, les Lorrains ont butté sur la défense adverse et ont été incapables de trouver des positions de tir (3 sur 11 au 2e quart). Mais dès le retour sur le parquet, Cedrick Banks va vite redonner le sourire à ses supporters. Après ses 2 petits points (à 1 sur 8) dans les 20 premières minutes, il a signé son réveil avec un premier trois points à la 22e. A partir de là, le vent a tourné. Banks a enchainé les paniers tout comme Milisavljevic (19 pts à 5 sur 8 à trois points). Et Julian et ses compères de l'intérieur ont enfin pris le dessus sur Terence Dials (22 pts).

Pour son premier match dans "sa" compétition, Nancy s'est fait peur mais a montré une belle réaction d'orgueil. Les Nancéiens prennent du même coup leur revanche sur Orléans, qui était la seule formation à s'être imposée en Lorraine cette saison.