La Russie dans le mille

MONDIAUX ANTHOLZ - RELAIS MESSIEURS :

OR : RUSSIE
ARGENT : NORVEGE
BRONZE : ALLEMAGNE

Rarement une équipe aura autant dominé son sujet. Avec un tir quasi-parfait et une performance à ski de tout premier plan, les biathlètes russes ont profité à merveille des conditions météorologiques idéales pour empocher une médaille d'or qui ne souffre d'aucune contestation.

Les relayeurs russes n'ont pas fait de détails. Avec une seule pioche au tir (pour 40 cibles), la Russie n'a laissé que des miettes à ses adversaires. Ivan Tcherezov avait bien lancé son équipe, réalisant un sans faute au tir, et offrant 30 secondes d'avance à son pays au départ du second relayeur. Dès lors, les autres grandes nations du biathlon que sont l'Allemagne et la Norvège, n'ont plus revu les Russes, installés sur une autre planète. Nikolaï Kruglov, n'avait plus qu'à dérouler au cours d'un dernier relais sans encombre.

Les Norvégiens et les Allemands se disputaient une médaille d'argent encore indécise au départ du dernier passage de relais. Comme prévu, les Vikings avaient décidé de laisser leur destinée entre les mains de...Ole Einar Bjoerndalen. Face à lui Michael Greis a longtemps résisté, mais explosa en vol sur le dernier tir. L'ogre norvégien imposait une accélération fatale juste avant le dernier tir. Quant à Greis, il piochait à trois reprises, et ne revoyait plus OEB. Pour autant, cette médaille de bronze devrait ravir un homme: Ricco Gross. Le vétéran allemand disputait sa dernière course, et repart d'Antholz avec une médaille de bronze qui vient couronner une carrière exceptionnelle.

L'équipe de France a dû se passer de son leader charismatique Raphaël Poirée, forfait ce matin en raison d'une trachéite. Le jeune Loïs Habert, 23 ans l'a remplacé en tant que 2e relayeur. Le "Bleu" ne déméritait pas, mais laissait pas mal de temps sur la piste, même si les skis français semblaient mieux préparés que les jours précédents.

Malheureusement, les erreurs au tir de Simon Fourcade et de Vincent Defrasne plombaient la performance d'ensemble de l'équipe de France. Malgré la déception, cette compétition aura néanmoins permis de tester la future équipe de France, qui devra s'affirmer sans la présence rassurante de Raphaël Poirée. Pas facile de remplacer le plus grand biathlète français de l'histoire.