Championnats du monde | Oberhof | Pas de médaille pour les Bleues sur le sprint, Denise Herrmann-Wick sacrée

Première épreuve individuelle et première médaille d’or pour la nation hôte des Mondiaux. Devant le public d’Oberhof, l’Allemande Denise Herrmann-Wick est devenue vendredi la nouvelle reine du sprint, devant les Suédoises Hanna Oeberg (+2”) et Linn Persson (+26”), elles aussi autrices d’un 10/10. Il s’agit de son 2e titre mondial, à 34 ans, quatre ans après son sacre à Ostersund en poursuite. Déception pour les Françaises. La meilleure d'entre-elles, Julia Simon, a fini 10e à plus d’une minute.

Plutôt dans le coup physiquement (quatre parmi les 13 meilleurs temps de skis), les Bleues ont trop fauté derrière la carabine pour espérer un podium. Pas de score catastrophique, mais une erreur ou deux pour chacune. Simon les a commises au debout (2). Et ce n’est qu’au prix d’un excellent dernier tour (2e temps sur la boucle, 9 places gagnées) qu’elle a pu rentrer dans le top 10, devant Chloé Chevalier (15e, 1 faute), Anaïs Chevalier-Bouchet (24e, 2), Lou Jeanmonnot (26e, 1) et Sophie Chauveau (27e, 2).

Preuve qu’il n’y avait pas le droit à l’erreur, les trois femmes sur le podium ont fait le plein. Et parmi les neuf classées devant Simon - qui portait étrangement le dossard jaune alors que les Mondiaux n’octroient plus de points au classement général - seulement trois ont manqué une cible.

Denise Herrmann-Wick a longtemps tourné autour d’une médaille en sprint, progressant d’un rang à chaque nouvelle édition des Mondiaux depuis sa première participation à Ostersund en 2019 (6e, 5e et 4e). C’est donc tout sauf une surprise de la voir s’imposer ce vendredi. L’ancienne fondeuse avait impressionné lors du relais mixte. Et quand elle fait le plein, on sait qu’elle ne finit jamais bien loin de la boîte. Elle peut d’autant plus savourer ce triomphe qu’il s’agit de son premier à domicile. Ses onze victoires en Coupe du monde avaient toutes été acquises hors du sol allemand.

Son 10/10, le deuxième de l’hiver après celui du sprint d’Hochfilzen, également victorieux, lui a assuré le podium. Mais c’est bien dans le dernier tour qu’elle est allée chercher l’or. Herrmann-Wick avait 9”4 de retard sur Hanna Oeberg en sortant du stade. Mais un kilomètre plus loin, l’Allemande était déjà devant la Suédoise. Et malgré un léger rapproché de cette dernière dans les ultimes hectomètres, les commandes ne lui ont plus échappé. Ce binôme, tenu en deux secondes, sera favori pour la poursuite de dimanche, à 12h35, où les Bleues devront réaliser la course parfaite pour espérer remporter une médaille.