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Sacrée championne du monde sur la poursuite, Julia Simon évoque l'inspiration "Alexis Pinturault"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 12/02/2023 à 20:13 GMT+1

CHAMPIONNATS DU MONDE – Sacrée championne du monde pour la première fois de sa carrière, dimanche à Oberhof sur la poursuite, Julia Simon a mis de côté la frustration née après son raté sur le sprint pour décrocher la timbale. Libérée mentalement, la Française, inspirée par Alexis Pinturault, a fait "all in" sur le dernier tir de la course, en mode duel. La voilà prête à tout dévorer.

Simon, la gloire et l'émotion : "Mes jambes tremblaient dans le dernier tour"

Julia Simon, un sacre en mode patronne. Passée à côté de son sprint vendredi dernier, la meilleure biathlète de la saison a mis les points sur les i lors de la poursuite dimanche, à Oberhof, et décroché son tout premier titre en individuel dans un grand rendez-vous (Mondiaux, JO). A 26 ans, la native d'Albertville a enfin ouvert son palmarès en solo. Une vraie libération pour elle, si anxieuse à l'approche de la compétition, et déçue de son raté il y a 48h.
"C’est bien plus d’émotions. C’est la course d’un jour et je suis allée la chercher donc ça m’enlève beaucoup de poids, ça fait du bien", a reconnu la néo-championne du monde à Eurosport après l'épreuve. "Ça fait du bien de se dire : ' Je peux être là le jour où il y a un grand événement'. Et ici à Oberhof, où les conditions ne sont jamais faciles, où la foule est vraiment bonne, c’était quelque chose de dingue."
Simon l'a reconnu : finir cette course a été difficile. Cette première victoire individuelle dans un moment qui compte était un moment trop beau, trop fort à vivre. Malheureusement, ce n'est pas du cinéma, le temps ne peut pas s'arrêter. "J’ai eu du mal à aller la chercher cette ligne car j’avais tellement envie de profiter, il y avait les coaches sur le bord de la piste, les techniciens. C’était un super moment, on pense à tout ce travail effectué, tous les moments difficiles, les moments de doutes."
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Simon, les yeux embués de larmes pendant "sa" Marseillaise

Merci Pintu !

Plus surprenant encore, c'est la source de motivation de la Française. Ce n'était pas ses rivales de la Coupe du monde, pas l'intouchable Johannes Boe, pas ses coéquipiers de l'équipe de France. Mais un certain Alexis Pinturault double médaillé aux Championnats du monde de ski alpin à Courchevel-Méribel devant son public.
La "Bête" a surtout décroché un titre de champion du monde sur le combiné alpin. C'était mardi dernier. Un déclic et un boost énorme pour la championne. "Alexis Pinturault m’a fait rêver sur les Championnats du monde à la maison, même si je n'étais pas à domicile, j’avais envie de vivre ces émotions, de pleurer un petit coup."
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Simon : "Pinturault m’a fait rêver, j’avais envie de pleurer aussi"

Une minute…. ? Je l’ai déjà fait !
Partie avec le dossard 10, avec 1'03" de retard sur Denise Herrmann-Wick, la Française a effectué une remontée fantastique lors de cette poursuite où elle a fini avec un superbe 19/20 au tir. Un retour méthodique où elle a parfaitement géré ses efforts et pris le temps de lâcher ses balles sur le pas de tir. On retiendra évidemment son duel final avec Herrmann-Wick sur le dernier debout. Mais aussi cette troisième balle sortie au bon moment, après avoir patienté, lors du premier debout, alors que sa rivale tournait sur l'anneau de pénalité.
C'était donc une Julia Simon déchainée, mais réfléchie dans sa prise de décisions. Le reste de l'équation, c'était les autres. "J’envisageais vraiment d’aller chercher la première place. Une minute…. ? Je l’ai déjà fait ! Ça parait beaucoup mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Je savais que ça ne tiendrait pas qu’à moi, je savais que je devais espérer des erreurs des adversaires. Aujourd’hui ça a été mon jour, j’en ai fait qu’une et les autres en ont fait plusieurs. C’était ma journée."
Passée 2e de la course après le second couché, la leader de l'équipe de France a ensuite mis un coup d'accélérateur sur les skis, et profité de la maladresse des autres donc, pour se retrouver tout en haut de la hiérarchie pour jouer l'or en compagnie de l'inexpugnable Herrmann-Wick. Après trois tirs et un 15/15, elle avait rejoint les hauteurs du classement pour se retrouver en mode duel avec l'Allemande, arrivée en première sur le pas de tir pour le duel de fin. Des conditions que souhaitaient Simon.
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Le duel décisif : Simon a fait craquer Herrmann-Wick lors du dernier tir

En mode Lucky Lucke, elle a poussé sa rivale à la faute. Si Simon a raté la ciblé lors de son avant-dernière balle, et raté le 20/20, Herrmann-Wick, mise sous pression, l'a imité quelques instants après, avant de rater sa dernière tentative. "C’est comme ça que j’aime faire les choses. J’ai fait ce que je fais à l’entrainement tout le temps. Cela reste mon biathlon, c’est comme ça que j’amuse, c’est ces tirs en confrontations. Je n’ai rien inventé aujourd’hui", a résumé la médaillée d'or.
Cette victoire libératrice annonce de beaux lendemains pour Simon dans ces Championnats du monde en pleine brume. La voilà libérée et délivrée mentalement. Du côté de Vincent Vittoz, la satisfaction était de mise au micro d'Eurosport après la course. Le caoch de l'équipe de France a lui vanté l'excellent travail sur la partie technique, le fartage. Si Simon n'a eu que le 6e temps sur les skis, c'est sa compatriote Sophie Chauveau qui a signé le chrono de référence. Les Bleues étaient en mode fusées. C'est toujours ça de pris avant d'attaquer la suite des festivités.
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Impériale Simon : son arrivée triomphale

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