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Hochfilzen - Fillon Maillet savoure : "Vous n'imaginez pas l'investissement que j'ai mis dans la préparation"

Maxime Battistella

Mis à jour 11/12/2021 à 16:31 GMT+1

HOCHFILZEN - Magnifique vainqueur de la poursuite samedi avec plus de 30 secondes d'avance sur son compatriote Emilien Jacquelin, Quentin Fillon Maillet a ouvert le compteur de médailles d'or chez les hommes cette saison en Coupe du monde. Une première victoire particulièrement satisfaisante après un début de saison frustrant pour lui.

Quentin Fillon Maillet vainqueur de la poursuite de Hochfilzen en 2021

Crédit: Getty Images

Un podium sur ses trois premières courses individuelles de la saison : Quentin Fillon Maillet ne le cachait pas, il restait sur sa faim. Mais il a effectué un retour au premier plan spectaculaire samedi lors de la poursuite de Hochfilzen (12,5 km). Parti en 7e position à 25 secondes de Johannes Kühn, qui avait été impressionnant sur le sprint vendredi, le Français a réalisé la course quasi-parfaite pour offrir au clan tricolore sa première victoire de la saison chez les messieurs. Plutôt en forme sur les skis depuis le début de l'hiver, il a enfin réglé la mire face aux cibles avec un beau 19/20.
Pour sa plus grande joie, tout s'est mis en place comme il l'espérait. "Vous n'imaginez pas l'investissement que j'ai mis cet été dans la préparation. C'est la concrétisation de tous ces efforts. Je me suis fait plaisir sur les skis et sur le tir, j'étais actif", a-t-il ainsi confié. Pourtant, les fantômes d'Östersund auraient pu le hanter. Lors de la première poursuite de la saison en Suède, il avait commis pas moins de cinq fautes, ce qui l'avait repoussé à la 16e place. Et encore, il avait limité les dégâts grâce à une belle glisse. Alors quand Fillon Maillet a manqué une cible dès son premier tir couché samedi, son horizon semblait s'obscurcir.
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"Sensations moyennes, chute, carabine cassée…" : Fillon Maillet pour relever la tête

J'ai voulu mettre la pression sur Kühn et ça a marché
Mais pour sa 9e saison en Coupe du monde, le natif de Champagnole a désormais l'expérience pour relativiser, et ce même dans le feu de l'action. D'une semaine à l'autre - il avait même cassé sa carabine lors de la poursuite d'Östersund - ou d'une minute à l'autre, tout peut changer. Lors des trois tirs suivants samedi, il a été parfait, surtout lors de son ultime duel debout contre Kühn.
Revenu sur l'Allemand dans l'avant-dernière boucle sur les skis, il a mis ensuite un point d'honneur à passer devant pour engager le premier sur le pas de tir. Il risquait peut-être de perdre en lucidité, mais le pari a finalement été payant. "J'ai tout fait pour revenir et avant le dernier tir, j'ai voulu mettre la pression sur Kühn et ça a marché. Ce dernier tir, ça a été beaucoup d'émotion. Je me suis rappelé un peu la position dans laquelle j'étais lors de ma première victoire à Anterselva, avec un peu d'avance. Je me dis de bien rester dans mon schéma. Mais j'avoue que pour la dernière balle, ça tremblait un peu", a-t-il confirmé.
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Un triplé qui s'échappe pour un rien : Un sprint fou et une déception pour Desthieux au bout

Toujours aussi régulier, Jacquelin a frôlé le dossard jaune

Fillon Maillet n'est jamais aussi dangereux que quand il est à la bagarre sur une piste et son rival allemand n'a pas pu résister à ce défi mental. De quoi savourer un ultime tour de piste avec une grande marge sur… son compatriote Emilien Jacquelin, également auteur d'un 19/20. En quatre courses, ce dernier compte désormais trois podiums, ce qui aurait pu lui valoir le dossard jaune de leader de la Coupe du monde si Sebastian Samuelsson n'avait pas réussi un sprint si efficace pour terminer 3e.
Pas de regrets, donc, pour Jacquelin, qui accumule les performances de choix, et ce même quand les sensations ne sont pas optimales. "La forme sur les skis n'était pas top, mais je suis content d'avoir fait avec et d'être resté patient et concentré sur le tir, avec des tirs posés. Je fais preuve de régularité même dans la difficulté. Après, j'aimerais jouer la gagne et pas une 2e place. Il y a un peu de frustration et il faut que je me botte les fesses", a-t-il estimé. Une belle ambition et une saine émulation pour une équipe de France toujours aussi homogène au haut niveau (Simon Desthieux a fini 4e). De quoi envisager avec sérénité la suite de cette saison olympique.
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