Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Hochfilzen : Julia Simon, progrès affichés, ambition susurrée

Simon Farvacque

Mis à jour 08/12/2022 à 17:05 GMT+1

COUPE DU MONDE - Julia Simon débute fort. Elle a flirté avec le podium dès sa première course, puis glané la victoire à son troisième essai. La dauphine de Lisa Vittozzi affiche son envie de gagner en régularité, ce qui pourrait impliquer un excellent classement général. Elle ne se fixe pas d’objectif en la matière mais ses progrès sont prometteurs, avant le sprint d’Hochfilzen, ce jeudi (14h10).

La folle remontée de Simon sur la poursuite : revivez sa victoire en vidéo

"C’est à peu près 70 places de mieux." Dit comme cela, l’entrée en matière est fracassante. Julia Simon avait le sourire, il y a une semaine, après sa 5e place de l’individuel de Kontiolahti, bien plus satisfaisante que son 72e rang inaugural de la saison passée. Avec une pointe de frustration, tout de même : un podium envolé lors de son ultime coup de doigt sur la gâchette (19/20). Depuis, la Française de 26 ans a balayé ce bémol avec brio, remportant la poursuite de l’étape finlandaise.
Partie 16e à cause de son 8/10 lors du sprint, Simon a fait un sans-faute face aux cibles, dimanche, pour être la première à couper la ligne. "C’est peut-être la meilleure course de ma carrière, a-t-elle estimé au micro de la Fédération française de ski. J’ai toujours regardé devant (…) C’était trop bien. Plus les tirs passaient, moins il restait de monde." Du biathlon jouissif, quand aucun grain de sable ne vient enrayer la machine : "J’ai pensé à me faire plaisir, à montrer la personne que je suis."
C’est mon premier 20/20 en Coupe du monde, ça compte
Un sentiment de plénitude qu’elle a découvert lors de ce cinquième succès sur le circuit principal : "C’est mon premier 20/20 en Coupe du monde, ça compte. Cela me donne l’impression d’avoir fait la course parfaite." Le fruit d’un travail sur son tir, débuté il y a deux ans et accentué récemment : "Depuis les 'summer' (courses d’été de moindre importance, ndlr), ça se concrétise. C’est vraiment cool. Cela fait du bien à la tête et cela enlève de la pression de le faire en Coupe du monde."
Une aptitude à blanchir les cibles bonifiée par sa vitesse de déplacement. Sur les trois premières épreuves, celle-ci est passée de convenable à très bonne : 11e temps de ski à 1’22" de la référence Elvira Oeberg (15 km) puis 7e temps à 39" (7,5 km) et enfin 3e temps à 13" (10 km). L’échantillon est faible et à relativiser concernant la poursuite, entre phénomène d’aspiration et stratégies de course, mais il traduit tout de même la bonne forme d’une Julia Simon à sa place parmi les cadors.
picture

Simon : "J'ai pris beaucoup de plaisir à affronter les filles sur le pas de tir"

Deuxième place au général et désir de "régularité"

"Je pense que je suis une athlète plus accomplie", nous confiait-elle en octobre, au sujet d’une saison olympique dont elle est sortie un poil frustrée : "Avec un peu de recul, je me rends compte que je repars avec une médaille (en argent lors du relais mixte des JO de Pékin, ndlr), beaucoup d’expérience de prise et une évolution au fil des saisons qui commence à être importante et me permet de pouvoir envisager de ‘jouer’ avec les meilleures." Voire même de devenir la meilleure ?
La voici 2e du classement général, avant une nouvelle salve de courses à Hochfilzen, à commencer par un sprint dames ce jeudi à 14h10. Julia Simon peut légitimement espérer faire mieux que la saison dernière (12e) et que son meilleur résultat dans la course au gros globe (8e, en 2019-2020). Surtout en l’absence de Tiril Eckhoff, qui traverse une période de doutes loin des pistes, et de Marte Olsbu Roeiseland, forfait au moins jusqu’à la fin de l’année civile, et dont l’objectif est les Mondiaux.
L’idée qu’elle puisse challenger une Lisa Vittozzi (dossard jaune) qui reprend des couleurs, sa compatriote italienne Dorothea Wierer et les sœurs Oeberg n’est pas saugrenue. Une perspective que Simon n’explore pas encore. "Je veux être régulière", "progresser dans l’athlète que je suis", "prendre course après course" : sans nier son dessein d’être au rendez-vous du premier au dernier jour de l'exercice 2022-2023, la Savoyarde joue la carte de la prudence. Son biathlon parle pour elle en ce début de saison. C’est bien l’essentiel.
picture

Un dernier tir de folie de Simon pour arracher la tête de la poursuite

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité