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JO Pékin 2022 - Anaïs Chevalier-Bouchet sans regret après sa médaille d'argent sur le 15km individuel

Laurent Vergne

Mis à jour 07/02/2022 à 15:50 GMT+1

JEUX OLYMPIQUES D'HIVER – Une médaille d'argent samedi, une médaille d'argent lundi. Anaïs Chevalier-Bouchet garde le rythme à Pékin. Mais autant la Française avait eu du mal à savourer sa médaille en relais mixte, autant elle était pleinement satisfaite de sa course sur le 15km. Même le fait d'être passée à une balle du titre ne suffit pas à atténuer sa joie.

Chevalier-Bouchet : "Je sentais que quelque chose pouvait se passer aujourd'hui"

Anaïs Chevalier-Bouchet pourrait rentrer à la maison dès maintenant que ses Jeux de Pékin seraient réussis. Argentée sur le relais mixte samedi en ouverture des épreuves de biathlon, elle a décroché une médaille du même métal lundi lors de l'individuel. "Ce n'est que du bonheur et le reste ne sera que du bonus, a-t-elle confié, tout sourire, au micro d'Eurosport. Je ne vais pas y aller en roue libre mais j'étais venue pour avoir au moins une médaille en indiv' et une médaille en relais et j'ai déjà les deux alors que ce n'est que la deuxième course des Jeux."
Mais si ces deux podiums se ressemblent en apparence, ils n'ont pas du tout la même saveur. C'est peu dire que la Française apprécie davantage la deuxième que la première. Non pas parce qu'il n'appartient qu'à elle, mais parce qu'elle ne doit rien aux autres. Lors du relais mixte, qu'elle avait lancé, Chevalier-Bouchet était passée un peu à côté, notamment sur son tir debout, où elle avait pioché quatre fois pour aller tourner sur l'anneau de pénalité.
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4 balles ratées à la suite pour Chevalier : départ compliqué des Bleus au relais mixte

Hyper agressive au tir

"Sur le relais, dit la jeune maman, c'était tout ce que je n'aime pas faire. J'étais stressée, j'ai précipité mes tirs. J'ai fait n'importe quoi derrière la 'cara', n'importe quoi sur les skis. Là, c'est génial, je vais pouvoir savourer et cette médaille, et celle du relais mixte, que je n'avais pas encore trop réussi à apprécier jusqu'ici, parce que j'étais déçue de ma performance."
"Elle avait énormément de pression sur ce relais mixte, elle l'a dit elle-même, analyse le consultant d'Eurosport, Loïs Habert. Mais ça lui a permis de déverser un peu son stress, d'ouvrir la vanne sur un format plus court, très joueur. Oui, c'est une belle revanche pour elle."
Lundi, c'est une Anaïs Chevalier-Bouchet au visage bien différent qui s'est présentée au départ. "Aujourd'hui, poursuit Habert, on l'a vue maîtriser parfaitement sa course du début à la fin, avec des tirs plutôt très engagés par rapport à ce type de format. D'habitude, on a tendance à ralentir le tir sur les individuels. Elle, au contraire, est restée hyper agressive, ça lui a permis de ne pas laisser de place au doute et de gagner du temps sur les vitesses de tir." En 1'44", la biathlète des 7 Laux s'est effectivement montrée la plus rapide dans cet exercice. C'est aussi là qu'elle a forgé sa place sur le podium.
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Chevalier-Bouchet : "J’avais le 'flow', le sentiment que tout allait bien se dérouler"

J'ai fait le biathlon que j'aime faire
Mais c'est l'ensemble de sa prestation qui la satisfait. En parfaite opposition avec ce qu'elle avait livré samedi dans le relais mixte. "Moi j'ai souvent besoin d'une claque pour réagir, avoue l'Iséroise. Alors, aujourd'hui, il était hors de question de refaire ça, surtout sur un 15 bornes, ça ne pardonne pas. Je suis partie prudemment, j'ai géré mes tours, j'ai engagé mes tirs comme j'aime le faire. J'ai fait le biathlon que j'aime faire, en fait. Sur le dernier tour j'avais les jambes j'ai réussi à en remettre. Quand tu sais qu'il y a la médaille, tu as un petit supplément d'âme qui fait que le dernier tour passe un peu plus vite. J'ai même reçu l'aide de Nanasse (Anaïs Bescond, NDLR) dans le dernier tour. J'ai réussi à la rattraper puis elle m'a poussé dans la dernière descente."
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Anaïs Chevalier-Bouchet heureuse sur le podium pour la cérémonie des fleurs

Pour un peu, elle l'avait sentie venir. "Je ne sais pas, j'étais de super bonne humeur ce matin en me réveillant, sourit Chevalier-Bouchet. J'étais bien, je sentais que quelque chose pouvait se passer aujourd'hui."
Regrettera-t-elle, un peu plus tard, avec davantage de recul, d'être passée à neuf secondes du bonheur absolu ? Neuf secondes, ou une balle, celle qui lui a manqué sur le tout dernier tir debout. Avec un 20 sur 20, c'est en or qu'elle serait allée se coucher lundi soir. A chaud, en tout cas, elle s'en moquait : "Il me manque une petite balle pour aller chercher mieux, oui, mais franchement, je vais la prendre quand même celle-là." Anaïs Chevalier-Bouchet n'oublie pas qu'à son retour de maternité, en 2020, une seule chose occupait son esprit : les Jeux de Pékin. On peut dire qu'elle a répondu présent au rendez-vous qu'elle avait elle-même fixé.
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Adieu l’or mais bonjour l’argent : le dernier tir de Chevalier-Bouchet

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