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JO Pékin 2022 - Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Anaïs Chevalier-Bouchet sonnées par le sprint

Cyril Morin

Mis à jour 11/02/2022 à 18:04 GMT+1

JEUX OLYMPIQUES D’HIVER - Coup de massue pour l’équipe de France. Si Anaïs Bescond (9e) n’est pas totalement hors-jeu pour la poursuite de dimanche, Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Anaïs Chevalier-Bouchet sont complètement passées au travers. Si chacune avait une explication face à cette défaillance, les possibilités de médailles ont fondu comme neige au soleil.

Justine Braisaz-Bouchet lors du sprint

Crédit: Getty Images

"On a pris une bonne branlée". Frédéric Jean, entraîneur de l'équipe de France féminine, n’y est pas allé par quatre chemins. Ce vendredi, à Zhangjiakou, les Françaises ont connu un trou noir aussi inattendu que délicat. Inattendu parce que la densité du biathlon tricolore et les résultats récents des Françaises dessinaient une réelle opportunité de médaille(s). Délicat parce que les chances de celles-ci d’en accrocher une autre en individuelle ont quasiment disparu dans la foulée.
Seule Anaïs Bescond, 9e vendredi, n’a pas complètement compromis ses chances pour la poursuite de dimanche. Passée à côté lors de l’individuel (30e), elle a retrouvé un tir plus conforme à ses ambitions et partira dans un groupe de cinq biathlètes à une minute de l’intouchable Roeiseland.
"J'étais plus dans mon ski, a-t-elle expliqué. J'ai un peu de regret sur cette balle qui m'échappe sur le couché, j'ai un peu de regret sur ce dernier tour, où je n'avais pas autant d'énergie que j'aurais voulu". Reste que le souvenir de 2018 et sa remontée folle vers le bronze, où elle avait comblé près de 50 secondes, laisse espérer l’équipe de France.
"Neuvième sur un sprint olympique, elle sera à la bagarre pour la poursuite de dimanche, à 30 secondes du podium, a d’ailleurs souligné l’entraîneur des Bleues auprès de L’Equipe. En faisant une course pleine, elle peut espérer quelque chose. C'est la vérité". L’autre vérité, c’est que Bescond sera désespérément seule.

Tir absent, chances pour la poursuite hypothéquées

Julia Simon (29e) et Justine Braisaz (48e) ont sombré au tir (3 fautes) et partiront de bien trop loin pour espérer un quelconque frisson. C'est pire pour Anaïs Chevalier-Bouchet (68e avec quatre fautes) qui ne s'est même pas qualifiée. "Je ne vais pas vendre un rêve aux autres avec les écarts qu'il y a, a avoué Jean. On est à Zhangjiakou, pas à Lourdes, il n'y a pas de miracle. On ne va pas leur vendre du flanc". "C’est la pire course collective depuis deux, trois saisons", a amèrement regretté Simon.
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Face à cette défaillance, toutes sont restées sans voix, comme sonnées par un scénario cauchemar. "Il y a de l'incompréhension et de la frustration, a-t-elle encore expliqué. Du début à la fin, je n'ai pas su être moi-même. Je n'ai pas su être moi-même sur le tapis, sur les skis, j'ai fait ce que j'ai pu, malheureusement, il n'y avait strictement rien". Même son de cloche chez Justine Braisaz : "Je suis très en colère par rapport à ce que j'ai fait. Les conditions étaient excellentes au tir et je n'ai pas su en tirer profit, et sur la piste, je ne sais pas, je ne peux pas vous dire…"
Pour Chevalier, l’explication est simple : après avoir connu le nirvana d’une médaille olympique, retoucher terre a été compliqué. "Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, je n'étais pas présente, a-t-elle reconnu. Il n'y avait pas de rythme. […] Je sais que j'ai mis beaucoup de temps à digérer ma médaille, par le soulagement, par plein de choses. Ça m'a peut-être un peu coûté".
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Le relais pour sauver la mise ?

S’il est encore trop tôt pour l'heure du bilan, le sprint a dessiné une dynamique inquiétante. "Aujourd'hui, c'est la soupe à la grimace", a résumé Anaïs Bescond. Plutôt qu’une course décisive, deux de ses trois coéquipières disputeront la poursuite de dimanche avec l’objectif de se remettre sur les rails. "Ce sera une course pour rester dans le tempo et peut-être mettre des choses en place pour le tir pour retrouver des sensations", a reconnu le coach des Bleues.
"Le but sera vraiment d'essayer de me retrouver, de prendre du plaisir derrière cette carabine, de me nourrir de cette confrontation et de préparer au mieux possible le relais féminin", a détaillé Julia Simon dans une recette qui s’applique à toutes. En bronze à Pyeongchang, le relais féminin était vu comme une possible médaille d’or pour la délégation française. Ce vendredi, les espoirs ont été douchés. Mais ils ne sont pas complètement morts.
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