Bailly ne s'en sort pas

La première médaille dans le clan tricolore se fait attendre. A vrai dire, tout au long de ce 15km dames, annulé mercredi et reporté à jeudi en raison du vent, on n'a jamais eu l'occasion de l'imaginer autour du cou de l'une de nos quatre représentantes. Pour parler des choses qui fâchent dès maintenant, les Bleues n'ont pas été à la fête. Une nouvelle fois. Après avoir zappé le relais mixte pour jouer sa carte personnelle, carnet de route qu'on peut aisément comprendre, Sandrine Bailly comptait sur ce 15km pour s'offrir une première breloque à Östersund. Après avoir terminé cinquième du sprint et de la poursuite, la championne du monde de poursuite de 2003 a dû se contenter d'une décevante 26e place. Bien loin de ses objectifs...

Troisième temps en glisse (à tout de même 27 secondes d'Andrea Henkel), la Française a fauté sur les pas de tir. A six reprises. Et quand on sait que sur l'individuel, la pioche coûte une minute de pénalité. "Je n'ai pas grand chose à dire, je ne sais pas ce qu'il s'est passé sur ce troisième tir, le deuxième couché. J'ai entendu un bruit bizarre, il faut que j'en parle aux coaches" , a expliqué la Française de 28 ans. C'est peut-être un problème avec la carabine ou plus sûrement un problème avec les balles, j'ai entendu un "pouf" quand j'ai tiré".

"Sansan" n'a même pas été la meilleure Tricolore. Cette distinction est revenue à la jeune Pauline Macabies, classée 24e de l'épreuve et plutôt solide derrière sa carabine (deux fautes seulement) malgré de fortes rafales de vent. Remise d'une bronchite qui l'avait privée de la poursuite dimanche dernier, Sylvie Becaert a terminé très loin : 48e avec 6 pioches. Une de plus que Delphine Peretto (54e). Après l'or décroché par Maxim Tchoudov en sprint, la Russie a été pour la deuxième fois (on n'ose pas dire seconde) sur les devants de la scène. Remise en selle lors de la poursuite (2e) après un sprint moyen (9e), Ekaterina Iourieva s'est offert un premier titre mondial. Impeccable de maîtrise au tir (20 sur 20, la seule des 93 engagées), la Russe a parfaitement géré sa course. S'offrant même le luxe de prendre son temps sur certaines de ses balles pour ne pas commettre l'irréparable.

A l'arrivée, Iourieva a devancé Martina Glagow (19 sur 20) d'une minute et treize secondes. L'Allemande, 6e temps sur les skis, a conforté son dossard rouge de la spécialité. Troisième du sprint samedi, Svetlana Khvostenko (19 sur 20) a récividé pour s'octroyer une nouvelle médaille de bronze. L'Ukrainienne, qui a terminé à 2 minutes et 24 secondes de Iourieva, a devancé de quatre secondes la malheureuse Tora Berger. Pour la troisième fois en trois courses, la Norvégienne échoue au pied du podium. Elle-aussi attend sa première médaille...