Cannard: "Faire un podium"

F.C. : Moyennement, on va dire. Car j'avais déjà commencé le stage. On avait pas mal d'heures d'entraînement dans les jambes. Cela faisait cinq jours qu'on était aux Saisies quand je suis parti pour Val di Fiemme. Donc je suis arrivé là-bas un petit peu usé. J'ai fait les courses en dedans car ce n'est évidemment pas le gros objectif de l'hiver.

F.C. : Il y avait de bonnes conditions de ski. J'ai fini le stage assez fatigué. Après, c'était un peu le but. On a fait des bonnes séances. Moi, j'ai toujours quelques problèmes avec l'altitude. Je ne réagis pas toujours bien à celle-là. J'ai fait ce que je pensais être bien de faire. A la fin du stage, on a fait un chrono pour voir où on en était. Tous les douaniers étaient vraiment fatigués. Le stage ne s'est pas bien terminé pour moi car, au retour des Saisies, je me suis fait voler mon sac...

F.C. : C'est vrai. C'est surtout le tir debout où j'ai eu du mal. On sait l'importance que ça a de réussir sur les pas de tir. Donc j'ai pas mal travaillé sur ce point lors du stage. J'espère maintenant que cela va payer en Suède dès la fin de semaine (NDLR : le sprint d'Östersund a lieu samedi).

F.C. : Déjà, en effet ! Avec Vincent et Julien, c'est vrai qu'on est les plus "vieux". Mais les jeunes sont bien dans le groupe également, que cela soit Loïs (Habert), Simon (Fourcade) ou encore Vincent (Jay). Ils ont la tête sur les épaules. Même s'ils n'ont pas encore trop d'expérience dans les grands championnats, ils savent comme faire pour bien les préparer. S'ils me posent des questions sur les Mondiaux, je me fais un plaisir de leur répondre. Mais c'est rare. Ils savent ce qu'ils doivent faire.

F.C. : C'est sûr. Après la composition du relais n'est pas encore déterminée. Cela dépendra de l'état de forme de chacun à Östersund. Que je sois dans le relais ou pas, on possède un relais qui est capable de faire de grandes choses. Mais on sait aussi que sur le papier, les Allemands, les Russes et les Norvégiens, sont plus forts que nous maintenant que Raph' (Raphaël Poirée) n'est plus là. On reste conscient que si les quatre font leur relais et que derrière ça se loupe, on peut faire un podium.

F.C. : Exact ! Mais n'oublions pas que je me suis déjà loupé là-bas aussi (rires). Le site est sympa et me convient en effet. A moi de faire de bonnes courses lors des Mondiaux. Le pas de tir est assez simple car on y arrive peu essouflé après une bonne partie de descente. Il faudra gérer le vent qui est souvent présent sur les pas de tir. Attention à ça...

F.C. : Depuis le retour des Saisies, j'ai fait une petite séance de ski lundi et aujourd'hui (mardi). Je sens que je recommence à récupérer, donc on y va doucement. Demain (mercredi), on a le voyage pour la Suède donc. Comme on court samedi, jeudi et vendredi vont nous servir à tester notre matériel. Le jeudi, on ne forcera pas sur les skis. Le vendredi, on va faire de l'intensité, mais pas trop longtemps pour se décrasser un peu avant le début des épreuves. Le samedi, l'heure sera venue d'attaquer ces Mondiaux...