Fourcade si près du bronze

Si proche, si loin...Simon Fourcade a bien cru monter sur le podium et peut-être même gagner avant de finir quatrième. Très agressif au tir, le Perpignanais a bien compris que sur l'individuel, il fallait ne pas faire d'erreur, ne pas se disperser et rester concentré. Tout allait donc bien pour le meilleur représentant du clan tricolore chez les garçons, depuis le début des Mondiaux, jusqu'à cette faute sur la dernière séance de tir. S'il ne le savait pas encore, Fourcade a plus tard compris qu'il était passé à côté d'un grand moment de sa carrière.

Provisoirement deuxième derrière la surprise de la journée, le Russe Maxim Maksimov auteur du seul sans faute au tir, le Français voyait finalement Emil Svendsen et Ole Einar Bjoerndalen lui voler ses espoirs de rapporter une première breloque pour les Bleus. "C'est dur, je suis un peu déçu, pas de ma course mais plus de mon résultat. J'ai fait un bon 20 km, mais je suis impatient et je veux monter sur le podium, je m'en rapproche. Je veux commencer à percer, c'est ma 3e année senior, j'ai une belle collection de places d'honneur ", constatait-il.

La victoire est ainsi revenue à Svendsen. Très en jambes depuis le début de la compétition, le Norvégien âgé d'à peine 23 ans a enfin concrétisé grâce à un tir quasi parfait (19/20). Il s'est offert un cinquième titre mondial dans sa carrière et un premier chez les seniors. Son compatriote Ole Einar Bjoerndalen, fort peu rompu à l'exercice du tir, commettait deux fautes sur ses deux premiers passages sur le pas pour prendre la médaille d'argent. La médaille de bronze revenait enfin au Russe Maxim Maksimov. Une prestation d'autant plus étonnante que ce dernier présentait la particularité de n'avoir couru que six courses, dont quatre cette saison, en Coupe du Monde.

Au rayon des déceptions, Michael Greis fut la première. L'Allemand finissait à une lointaine 35e place et surtout à près d'une minute et demie, à ski, de Bjoerndalen. Preuve que le champion olympique des JO de Turin manquait cruellement de rythme. Autre biathlète à ne pas avoir été à la hauteur, Halvard Hanevold a, à l'instar de Greis, bu la tasse avec trois minutes de pénalité et une 17e place finale. Un comble pour un aussi bon tireur que lui.

Du côté des autres représentants du clan tricolore, on s'est battu comme on a pu. Douzième de l'épreuve, Vincent Defrasne regrettait quelque peu ses échecs sur le premier tir debout. " C'est un peu rageant parce que je me sentais pas trop mal. J'étais un peu décentré au niveau des cibles et ça a raté de peu ", notait-il. Il se consolera en empochant le globe de la spécialité. Le doyen de l'équipe de France Julien Robert réalisait, pour sa part, le 23e temps alors que Loïs Habert se contentait de la 32e place. Doucement mais sûrement la France se rapproche d'une médaille. Quand arrivera-t-elle? Réponse samedi et dimanche.