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L'Allemagne dans le viseur

Eurosport
ParEurosport

Publié 16/02/2008 à 17:15 GMT+1

Six biathlètes allemands présents à Östersund seraient accusés d'améliorer leur performance grâce au dopage sanguin. Dans l'affaire "Humanplasma", une enquête a été ouverte pour escroquerie. Une première qui en appelle d'autres ?

Le spectre du dopage a rattrapé samedi les Mondiaux avec les accusations de dopage sanguin touchant six athlètes allemands à Östersund dans une ambiance déjà viciée par la suspension à vie de la Finlandaise Kaisa Varis et bien des soupçons. Andrea Henkel, championne du monde du sprint et de la poursuite le week-end dernier, Martina Glagow, médaille d'argent sur le 15 km, ou encore le triple champion olympique 2006 Michael Greis auraient, selon une dénonciation anonyme publiée par la presse autrichienne, eu recours au laboratoire viennois Humanplasma pour améliorer leurs performances grâce au dopage sanguin. Trois autres biathlètes figurant dans la sélection allemande en Suède et le désormais retraité Sven Fischer sont également visés.
La Fédération allemande de ski (DSV) a contre-attaqué au centre de presse des Mondiaux-2008 dans une atmosphère oscillant entre fébrilité, incrédulité et résignation. "Tous nos athlètes engagés sur ces Championnats du monde ont aussitôt déclaré vouloir signer une nouvelle déclaration sur l'honneur dans laquelle ils affirment n'avoir jamais eu recours au dopage", a martelé Stefan Schwarzbach, porte-parole de la DSV. "Ce genre de document n'est pas sans signification: tout parjure est passible d'une peine de prison de trois ans", a-t-il rappelé, tout en assurant que "la DSV avait 100% confiance dans ces athlètes". Les révélations de la presse autrichienne ont "touché durement certains athlètes. D'autres ont simplement haussé les épaules", ce qui n'a pas empêché Michael Rösch, Andreas Birnbacher, Alexander Wolf et Greis d'empocher la médaille de bronze du relais messieurs samedi midi.
Déstabiliser
"Depuis plusieurs semaines, certaines personnes veulent déstabiliser le biathlon à l'échelon mondial et allemand en particulier", a accusé M. Schwarzbach. Si l'affaire Humanplasma ne repose essentiellement pour l'heure que sur des révélations de la presse, le biathlon semble bien confronté à une crise, comme l'a rappelé le cas Kaisa Varis. Cette ancienne fondeuse finlandaise, suspendu deux ans pour dopage à l'EPO en 2003, vient d'être suspendu à vie par la Fédération internationale (IBU), après avoir été contrôlé positive, toujours à l'EPO, en janvier.
Il y a également eu l'interdiction de compétition prononcé en décembre contre le Russe Ivan Tcherezov, les aveux de l'encadrement russe qui a reconnu contrôler quotidiennement le taux d'hématocrite de ses athlètes, sans oublier les performances jugées surprenantes à Östersund de certaines "petites" nations. "L'ambiance est très bizarre, on en parle beaucoup entre coaches" , admettait, avant même les nouvelles accusations de samedi, le patron de l'équipe de France, Christian Dumont. Pour beaucoup, comme Wolfgang Pichler, l'entraîneur allemand de la Suède, il y a urgence: "Il faut qu'il y ait un accroissement considérable du nombre de contrôles antidopage (...) sous peine que le biathlon soit assimilé à terme au cyclisme à cause de 10 à 20% d'athlètes sales" .
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