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Dorin-Habert : "Rien de plus dangereux que quelqu'un qui n'a rien à perdre"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 11/02/2018 à 22:03 GMT+1

JO PYEONGCHANG 2018 – Quatrième du sprint samedi, Marie Dorin-Habert a signé son meilleur résultat d'un hiver très compliqué et s'est idéalement placée avant la poursuite de lundi (11h10). La Française, qui accuse un retard de 33 secondes sur Laura Dahlmeier, a joué les premiers rôles. Au meilleur des moments.

Marie Dorin-Habert aux JO de Pyeongchang 2018

Crédit: Getty Images

Le débat fait rage. Peut-on se satisfaire d'une quatrième place aux JO ? Certains vous diront que non. D'autres auront envie de voir le verre à moitié plein. Après avoir ruminé tout l'hiver, passée tout proche de rester à la maison au lieu de s'envoler pour la Corée du Sud, Marie Dorin-Habert fait sûrement partie de cette deuxième catégorie. Samedi, lors du sprint, la Française a retrouvé de belles couleurs pour terminer au pied du podium et signer son meilleur résultat de l'hiver. Idéal avant la poursuite de lundi (11h10).
Appliquée derrière sa carabine (une faute sur le tir couché), en jambes sur ses skis (6e temps de glisse), la quintuple championne du monde a terminé à 33 secondes de l'intouchable Allemande Laura Dahlmeier. Et à 7 secondes du podium et de la Tchèque Veronika Vitkova. Un résultat inespéré ? "Ce n'était pas trop mal, a-t-elle expliqué après son sprint. J'ai essayé d'être très décontractée et d'avoir un ski assez fluide. J'ai réussi à tenir. Je suis déjà très contente de la quatrième place, si tout le monde ne s'en souvient pas, moi je m'en souviendrai."
Tout est permis pour la suite en fait
Mais la saison en cours a laissé des traces. Dans la tête essentiellement. Et la Française ne le cache pas : "Je suis fragile cette année, j'ai du mal à me faire confiance, regrette-t-elle. Et je ne peux pas du tout assurer que ça ira bien sur la poursuite." Mais celle qui vise une troisième médaille olympique après l'argent du sprint et le bronze du relais en 2010 se verrait bien jouer les trouble-fêtes pour son ultime compétition internationale : "En fait, il n'y a rien de plus dangereux que quelqu'un qui n'a rien à perdre, prévient-elle. Là, j'ai le sourire aujourd'hui (samedi), j'aurais très bien pu passer à côté de ma course, mais franchement je suis vraiment contente et j'ai renoué avec moi-même." Un tournant évident dans une saison morose.
A la peine tout l'hiver, Dorin-Habert a conscience de revenir de très loin. La voir de nouveau jouer les premiers rôles relèverait presque du miracle tant elle a été "nulle" depuis l’ouverture à Östersund fin novembre. C’est elle qui le dit. Incapable d'accrocher le moindre top 10 en Coupe du monde sur les courses individuelles (13e et 14e des poursuites d'Antholz-Anterselva et d'Östersund), la Française ne s'interdit rien d'ici la fin des Jeux. Le fait d'avoir disputé un nombre limité d'épreuves cette saison lui laisse entrevoir de belles perspectives : "Je ne suis pas tendue depuis le début des Jeux. J'ai quand même fait pas mal de repos (cet hiver). J'essaie d'optimiser au maximum cet état de forme qui je l'espère va m'accompagner jusqu'à la fin des JO et pourquoi pas la fin de la saison." Le mot de la fin ? "Tout est permis pour la suite en fait." Cette fois-ci, il n’y a pas débat.
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Marie Dorin-Habert aux JO de Pyeongchang 2018

Crédit: Getty Images

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