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Baverel, serial-flingueuse

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ParEurosport

Publié 17/02/2006 à 07:00 GMT+1

En décrochant la médaille d'or du 7,5 km de San Sicario, Florence Baverel-Robert est devenue, à 31 ans, la nouvelle reine du sprint. Considérée comme l'une des plus fines gâchettes du circuit, elle a brillé également sur les skis jeudi. Portrait d'une ath

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Crédit: Eurosport

Dans le mille. En remportant l'or olympique sur le parcours de San Sicario, Florence Baverel-Robert a signé la plus belle de sa carrière. "Je n'y croyais pas. Je pensais plutôt à la course individuelle (15 km)", a déclaré la nouvelle reine du sprint auteur d'un sans faute au tir. Très ému à l'arrivée de sa protégée, son mari Julien Robert est revenu sur la sensation du jour en qualifiant le titre décroché par sa femme de " médaille du courage".
Syndrome des Loges et mononucléose
Car, la carrière de Baverel-Robert n'a pas toujours été rose. Après avoir joué au foot puis s'être mis au ski vers 15-16 ans, cette native de Pontarlier, au fort accent jurassien, est victime à la fin de l'année 2003 du syndrome des Loges. Cette maladie qui affecte les muscles des jambes en les resserrant à l'étroit dans leur enveloppe l'a tenue éloignée des pistes de biathlon de long mois. Avant cet épisode malheureux, la biathlète de Montbenoît monte sur ses deux premiers podiums lors des Mondiaux de 1995 et 1996 en se parant d'argent avec le relais tricolore. L'histoire d'amour avec l'équipe de France débute en 1994, année où sévissent encore Corinne Niogret et Anne Briand.
En 1997, Florence Baverel-Robert est touchée par une mononucléose qui la frappe plus moralement que physiquement. Fataliste, la Française déclarait il y a quelques semaines : "Mes premiers podiums sont presque arrivés trop vite. Je n'ai pas forcément eu le temps de les apprécier". Avant de rajouter : "J'ai manqué de confiance en moi. Je réussissais à me dépasser pour l'équipe en relais, mais je n'arrivais pas à passer le cap en individuel".
Un tir "inné"
Pour s'en sortir, elle travaille. Passe des heures en séances de tir. Par an, la serial-flingueuse brûle jusqu'à 18 000 cartouches. Son tir devient un atout. Avec un taux de réussite oscillant selon les années entre 88 et 90%, ce caporal-chef de l'Ecole militaire de haute-montagne devient l'une des plus fines gâchettes du circuit mondial. L'entraîneur de l'équipe de France, Pascal Etienne, confirme : "Chez elle, le tir est inné, à tel point que nous avons même souvent l'impression qu'elle ne vise pas. Elle tire instantanément".
Tout comme Julien Robert, sa moitié depuis 2000. Son mari reste un modèle pour elle : "Julien est plus optimiste que moi. Sa présence m'est indispensable. Nous discutons beaucoup sur le tir". Après être montée quatorze fois sur un podium, Baverel-Robert décroché, avec ce titre olympique, la plus belle mais également la seule victoire de sa carrière à ce jour. En réalisant le sixième temps sur les skis lors du sprint, Florence Baverel-Robert a prouvé qu'elle n'était pas qu'une fine gâchette. En avait-elle finalement besoin pour être reconnue ? Probablement pas...
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