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"Je suis à mon niveau"

ParAFP

Publié 14/02/2006 à 18:45 GMT+1

Toujours bredouille après deux épreuves, Raphaël Poirée se veut philosophe. Conscient de ses difficultés, en mal de sensations, il ne s'estime pas prêt pour un podium, mais ne désespère pas de décrocher avant la fin des JO le seul titre qui manque à son p

Eurosport

Crédit: Eurosport

Touché par son deuxième échec en deux épreuves après s'être classé 9e du sprint (10 km) des jeux Olympiques mardi à San Sicario, le biathlète français Raphaël Poirée estime qu'il n'est "pas encore prêt" pour décrocher un podium.
Poirée, 31 ans, dont le seul titre manquant est une médaille d'or olympique, garde toutefois des chances pour la poursuite samedi puisqu'il s'élancera avec 1 min 7 sec et 4/10 de retard sur l'Allemand Sven Fischer, vainqueur du sprint.
Quel est votre sentiment après cette course ?
R.P : "Je ne suis pas déçu du tout. Je suis à mon niveau. En ski, je ne suis pas dans les bons en ce moment. Même si j'avais fait zéro au tir, j'aurais fini sixième. Septième (il sera finalement 9e), c'est quand même bien dans l'état où je suis actuellement. Pour l'instant, je subis l'altitude, j'ai du mal à respirer. Je ne suis pas prêt à faire un podium actuellement. Il faut peut-être que j'attende encore quatre ans: au Canada (JO-2010 à Vancouver), il n'y a pas d'altitude (sourire). Mais avec ma femme, j'ai deux fois plus de chance de faire des médailles (sourire). Je crois que je peux m'acclimater. Peut-être que je vais aller de mieux en mieux. Même à Salt Lake City, je n'étais pas au mieux au début."
Quel est le problème avec l'altitude ?
R.P. : "L'altitude n'a jamais été mon point fort. C'est physiologique, certains sont mieux que d'autres en altitude. Par exemple, Vincent (Defrasne, 5e) est plus à l'aise et plus rapide. Et regardez (Vincent) Vittoz en ski de fond (dimanche), à la fin, il était mort. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Aujourd'hui, j'ai couru pour moi, pour faire quelque chose. J'ai tout donné et si je n'y croyais plus, je n'aurais pas terminé 7e (finalement 9e)."
On vous sent un peu résigné...
R.P. : "Je ne suis pas très loin, j'y crois encore. Je ne ferai pas d'impasse sur une épreuve. Les Jeux ne sont pas finis. Quand on sort des jeux Olympiques et qu'on a tout donné, on a rien à se reprocher. Les journalistes ne veulent que des médailles ! Mais (la biathlète suédoise) Magdalena Forsberg et (le skieur alpin français) Luc Alphand, par exemple, n'ont jamais été champions olympiques, ça n'enlève rien à leur palmarès."
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