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Estanguet : "Je subis"

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/08/2008 à 11:45 GMT+2

Tony Estanguet jouera sur deux tableaux au cours de ces J.O. Pour le prestige, c’est lui qui sera ce vendredi porte-drapeau de la délégation française. Sur le terrain sportif, il s’efforcera de réaliser une historique passe de trois en slalom C1. Deux déf

TONY ESTANGUET, vos rôles de porte-drapeau et de canoéiste ans ne se télescopent-ils pas trop dans votre esprit ?
Tony ESTANGUET : Bien sûr que ça se télescope. Quand je pense à la cérémonie d'ouverture, je pense immédiatement à la course qu'il y a derrière et je me dis "Méfie-toi". Et quand je pense trop à ma course, je me dis : "Tu n'es pas ici que pour ça non plus". Mais c'est sympa. C'est une expérience nouvelle qui symbolise bien la philosophie de notre sport depuis vingt-cinq que je monte dans un bateau. C'est-à-dire découvrir des bassins, des rivières et vivre de nouvelles aventures.
Arrivez-vous néanmoins à gérer tout ce qui vous arrive avec sérénité ?
T.E. Non, non, non (il insiste). J'ai l'impression de subir une bonne partie des choses. A chaque fois, il y a des choses nouvelles qui me surprennent et je dois réagir en conséquence. Mais j'ai envie de vivre cet événement à fond. J'ai d'ailleurs le sentiment d'avoir la chance de disputer deux finales : demain soir (ce vendredi) et le 12. Maintenant, j'espère en réussir au moins une des deux !
La fin de la cérémonie d'ouverture sera-t-elle vécue par vous comme une certaine forme de soulagement ?
T.E. Il y a un petit peu de cela. Je mesure bien que physiquement, ce sera contraignant à rester plusieurs heures debout. Dès le lendemain, j'attaquerai les repérages du bassin olympique. Il faudra alors que je réussisse à laisser monter en moi cette énergie et ce côté animal qui sommeille en moi, même si ça sera compliqué. Le 12 au matin, il n'y aura plus qu'une chose qui compte : mon bateau, ma pagaie et faire abstraction de tout le reste.
Avez-vous eu des consignes particulières sur votre rôle à tenir ?
T.E. Je n'ai absolument aucune info sur la journée de demain ! C'est assez étrange d'ailleurs. C'est peut-être aussi parce que j'ai dit à mon staff que je ne voulais pas laisser d'énergie dans l'organisation de cette cérémonie pour ne pas l'anticiper et la vivre dans l'instant. A l'heure actuelle, je ne sais donc rien.
Sportivement, la course à l'or devrait se résumer à un duel au couteau entre vous, double champion olympique sortant, et Michal Martikan, votre meilleur ennemi sacré, lui, en 1996…
T.E. On sent qu'il est affamé et qu'il veut récupérer son titre olympique. Je pense que ce sera un sacré mec à aller chercher. Il est très fort, assez serein. Je ne l'ai pas vu rater une seule séance d'entraînement sur les cinq stages que j'ai effectué ici depuis un an. Il ne vit que pour ce titre olympique. Ca fait deux ans que je ne l'ai pas battu en grand championnat. Il n'y a donc pas photo. Pour moi, c'est le favori.
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