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"Je mérite le titre"

Eurosport
ParEurosport

Publié 06/08/2008 à 15:30 GMT+2

Revenu à son meilleur niveau après un gros passage à vide au lendemain des J.O. d’Athènes, Fabien Lefèvre est motivé comme jamais pour décrocher à Pékin. L'unique titre qui manque à son palmarès en K1.

Après deux ans d'errance consécutifs à votre relatif échec aux J.O. d'Athènes (seulement médaillé de bronze alors qu'il briguait l'or), peut-on dire que "Fabulous Fab" est de retour si l'on se fie aux grosses performances que vous avez réalisées ces derniers mois ?
Fabien Lefèvre: I'm back and I'm stronger (Je suis de retour et je suis plus fort) ! Je pense être meilleur encore qu'il y a quatre ans, quand j'étais grandissime favori pour le titre olympique. Là, la situation était complètement opposée. Je suis reparti de zéro. J'ai mûri, je me suis marié, je suis devenu père de famille. Et aujourd'hui, je suis devenu un guerrier serein qui a trouvé la bonne énergie.
Dans quel état vous trouviez-vous après les Jeux d'Athènes ?
F.L: Je suis descendu très bas. A un moment donné, je me suis d'ailleurs demandé si je devais arrêter ou pas. Soit je changeais tout pour revenir plus fort, soit je stoppais tout.
Comment vous êtes-vous reconstruit ?
F.L: Je me suis préparé discrètement. J'ai fait mon job dans mon coin, sans rien dire à personne. J'en ai bavé, j'ai ramé. Mais le déclic, c'est… ma femme qui me l'a donné ! Après ce coup de bambou reçu en pleine face, elle m'a dit : "Bats-toi ! Il faut que ta colère par rapport aux autres devienne ton moteur !". Comme j'avais énormément de haine par rapport à ce qui m'était arrivé en Grèce (le titre en slalom K1 était revenu contre toute attente à Benoît Peschier), je m'en suis servi pour me battre comme un lion et aller chercher ma place pour ces Jeux.
Dans quel état d'esprit à quelques jours de votre entrée en lice (le 11 août) ?
F.L: Au risque de me répéter, je me sens comme un guerrier. Ce titre olympique, c'est quelque chose que je mérite. Je veux finir le travail ! Depuis octobre dernier, toutes les courses de sélection auxquelles j'ai participé, je les ai gagnées. J'ai montré ce que j'étais capable de faire sur l'eau. Et vu ce que j'ai apporté à la discipline, ce serait illogique de ne pas gagner un jour l'or olympique.
En 2004, on vous reprochait parfois de l'ouvrir un peu trop. Ne craignez-vous pas de commettre la même erreur ?
F.L: Ma raison de vivre, c'est de gagner. Mon ambition, c'est d'être le meilleur slalomeur au monde. Et comme aujourd'hui, j'ai vraiment le sentiment de vivre ma passion à fond, je me sens très libre dans ma façon d'orchestrer ma vie et de dire les choses. Mais cela ne signifie pas pour autant que je ne respecte pas mes adversaires. Au contraire, je leur dois beaucoup, à commencer par les Français qui m'ont bien malmené pendant trois saisons et qui m'ont permis d'exploiter tout mon potentiel.
Peut-on dire que votre adversaire numéro un à Pékin sera le bassin de Shunyi ?
F.L: Sur un bassin comme celui-ci, il peut effectivement avoir beaucoup de surprises. Ce bassin t'apprend la modestie et l'humilité par rapport à la navigation. Un peu comme celui de Bourg-Saint-Maurice (la référence en France). Au bout de quatre portes, tu peux sortir de la route et te prendre une grosse baffe et de bons tampons ! Ca t'oblige à rester très concentré et à ne rien lâcher même si je pense que les meilleurs resteront les meilleurs…
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