Champions Stakes : Brametot dans le top 5 ?

Les jambes et la tête. Le physique et le mental. Tels sont les deux atouts (majeurs !) de Brametot qui, en juin dernier, affichait ses forces dans le Qipco Prix du Jockey Club. Ce jour-là à Chantilly, le pensionnaire de Jean-Claude Rouget avait su aller chercher ses adversaires après un départ assez moyen. Celui qui avait déjà marqué du saut des (futurs) champions son début de carrière, en enlevant l’Abu Dhabi Poule d’Essai des Poulains, avait accéléré en deux temps pour passer le poteau une courte tête devant Waldgeist.  Depuis ce 4 juin, Brametot a changé de dimension. Un statut confirmé par sa belle fin de course dans la Qatar Prix de l’Arc de Triomphe le 1er octobre dernier, récompensée par une 5ème place méritée. 

Un parcours suffisant pour permettre à Jean-Claude Rouget d’envisager conserver son titre dans les Champion Stakes (Gr.I), samedi sur l’hippodrome d’Ascot ? Le potentiel est réel. Impressionnant même.

Confiant, Jean-Claude Rouget, tenant du titre avec le Français Almanzor, sort donc son poulain du territoire français pour la toute première fois. Certain que le fils de Rajsaman et Morning Light a les moyens d’être le 5ème représentant Français à s’imposer dans la prestigieuse course anglaise au cours de ce siècle. Depuis la victoire de Dernier Empereur en 1994, seuls Pride (2006), Libérato (2007), Cirrus des Aigles (2011), et Almanzor (2016) ont en effet réussi à remporter la course la mieux dotée du calendrier britannique après le Derby d’Epsom. 

Brametot et son fidèle jockey (8 courses disputées, toutes sous la selle de Christian Demuro) devront toutefois surpasser une terrible concurrence. A commencer par Cracksman, vainqueur du Prix de Niel, annoncé comme un candidat sérieux à l’Arc avant de déclarer forfait (également troisième du Derby d’Epsom, et deuxième de l’Irish Derby) ; mais aussi Ulysses, vainqueur  des Juddmonte International Stakes (Gr.I), cet été à York et 3ème de l’Arc il y a trois semaines. Sans oublier ses dauphins à York, Churchill et Barney Boy. Du beau monde…