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Justify, un champion avec un grand C

Grand Prix

Publié 10/06/2018 à 19:28 GMT+2

Trois ans après American Pharoah, Bob Baffert a décroché samedi soir la Triple Couronne grâce à Justify. Le Pur-sang de trois ans n’a pas craqué dans les Belmont Stakes, ce samedi, malgré les doutes entourant sa tenue sur la distance dite classique.

Justify, un champion avec un grand C

Crédit: Eurosport

Cette fois, les doutes sont bien levés, mis sous le tapis. Justify est un véritable crack, plus besoin de le «justifier». Tous les États-Unis n’avaient d’yeux que pour lui depuis trois semaines et sa victoire étriquée dans les Preakness Stakes (Groupe 1), et cette date du samedi 9 juin était entourée depuis des lustres. Justify a répondu présent et de quelle manière!
Quel exploit !
Justify est le treizième cheval à remporter la Triple Couronne, c’est-à-dire gagner le Kentucky Derby, les Preakness Stakes et les Belmont Stakes en moins de cinq semaines. La difficulté majeure est bien évidement l’enchaînement des courses mais aussi les distances qui évoluent de 1.900 à 2.400m. Et pour le champion de Bob Baffert, la parcours classique de 2.400m était un réel motif d’inquiétude. Paré du numéro 1, le fils de Scat Daddy a contrôlé la course de bout en bout, sans jamais être attaqué. Son jockey, Mike Smith, le plus vieux à décrocher la Triple Couronne, à cinquante-deux ans, était aux anges après le passage du poteau : «Ce cheval vient du paradis! Il est incroyable!», a-t-il déclaré sur NBC.
Bob Baffert, acte 2
Justify a succédé à American Pharoah, dernier lauréat de la Triple Couronne, en 2015, et lui aussi entraîné par le maître Bob Baffert. Justify est aussi devenu le premier cheval à gagner la Triple Couronne en restant invaincu depuis Seattle Slew, en 1977. Pas vu à deux ans, le nouveau champion américain vient donc d’enchaîner six succès en six courses, le tout en moins de quatre mois! Il entre dans l’histoire des courses, ce qui a valu au commentateur américain de NBC une phrase qui restera dans les mémoires : «Il est juste parfait, il est maintenant immortel!»
Grokowski, le dauphin qui n’en restera pas là
Pour donner chaud au phénomène Justify, les médias américains attendaient Vino Rosso ou Tenfold mais c’est Grokowski, comme le nom du joueur de football américain, lequel en est d’ailleurs copropriétaire, qui est sorti du chapeau. Dernier dans la ligne opposée, il s’est frayé un chemin à la corde avant de tracer une sublime ligne droite, n’échouant qu’à deux longueurs du vainqueur.
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