Milord Thomas, le patron d’Auteuil, est de nouveau prêt à briller

«Allez venez, Milord!». Oui à Auteuil, cher Milord Thomas, vous étiez particulièrement attendu. Sous un franc soleil, l’hippodrome de la Butte Mortemart a accueilli l’une des dernières préparatoires à la grande course du printemps, le Grand Steeple-Chase de Paris, que le Pur-sang avait gagné en 2015. Mais avant la belle, il faut déjà rentrer et prouver qu’on a les épaules pour lutter avec les jeunes cadors d’ici six semaines.

Aujourd’hui âgé de neuf ans, le fils de Kapgarde et Star d’Avril possède un palmarès exceptionnel. Au compteur, il est crédité de douze victoires et quatorze places de deuxième et troisième en trente-six courses. Le crack du steeple-chase a surtout remporté cinq courses de Groupe 1, dont un Grand Steeple et trois Prix La Haye Jousselin, la plus belle épreuve de la phase automnale. À ce jour, son compte en banque affiche près de 2,2 millions de gains. Il a également un compte sur Twitter et une page Facebook affichant 4100 abonnés. Et il fait déplacer les foules dès qu’il est annoncé partant. Un champion adulé.

Le 20 mai, si tout va bien, Milord Thomas sera en lice pour décrocher un deuxième Grand Steeple, ce qui le placerait parmi les grands d’Auteuil, juste en-dessous des Hyères III (vainqueur en 1964, 1965 et 1966), Katko (lauréat entre 1988 et 1990) et Mid Dancer (2007, 2011 et 2012). Ce samedi dans le Prix Murat (Groupe 2), il a montré qu’il n’avait rien perdu de sa superbe. Cinquième dans la ligne opposée, un peu pris de vitesse, il a terminé en trombe pour chiper sur le fil la deuxième place à Bipolaire… lauréat de La Haye Jousselin l’automne dernier. Une performance tout à fait plaisante. «Milord a effectué une bonne rentrée, il avait besoin d’une course. Je suis content de cette sortie. Il a refait quelque chose pour finir, ce qui n’est pas dans ses habitudes. C’est bon pour la suite, il devrait monter en condition après cette course», a débriefé Dominique Bressou, au micro d’Equidia.

Pour cet entraîneur, installé à Dragey (Normandie), et son jockey attitré, Jacques Ricou, on peut parler de «cheval d’une vie». Ce sauteur d’exception a déjà fait vivre tant d’émotions à son entourage. Et c’est loin d’être fini. Le souci au suspenseur du boulet droit semble maintenant n’être plus qu’un lointain souvenir. Alors, rendez-vous le dimanche 20 mai aux alentours de 16h.