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« Un soulagement de gagner un Groupe 1 ! », Henri-François Devin

Grand Prix

Publié 20/01/2019 à 23:53 GMT+1

Révélation de l’année 2018 avec une première victoire au niveau Groupe 1, le jeune entraîneur Henri-François Devin s’est confié à Eurosport.fr durant une vingtaine de minutes. Ses réussites, son émotion, son avenir, l’entraîneur installé à Chantilly n’a éludé aucun sujet. Interview.

« Un soulagement de gagner un Groupe 1 ! », Henri-François Devin

Crédit: Eurosport

Eurosport.fr : Quel bilan tirez-vous de l’année 2018?Henri-François Devin : Le bilan est très bon avec cinquante courses gagnées dont quatre au niveau Groupes. En début d’année, je n’avais pas de très bons chevaux de deux et trois ans, mais ils ont bien progressé tout au long de l’année. Et nous n’avons pas eu de chevaux malades, ni beaucoup de problèmes.
L’écurie a-t-elle un objectif précis en début d’année?Non, car les courses sont trop aléatoires. Je préfère ne pas me mettre la pression en annonçant des buts précis. L’objectif de 2018 était de gagner un Groupe 1. Nous étions passés juste à côté à de nombreuses reprises, notamment avec Al Johrah et Physiocrate. Cela ne nous avait pas trop souri.
Ce premier Groupe 1, vous l’avez remporté le 19 août dans le Darley Prix Jean Romanet, avec Nonza. Qu’avez-vous ressenti?C’était génial de gagner pour mes parents. Je m’étais mis un peu de pression pour cela. Nonza avait montré un gros changement de vitesse plusieurs fois. Ces chevaux-là, on ne sait pas où ils peuvent s’arrêter. En fait, c’était plus un soulagement qu’un vrai bonheur.
Que devient Nonza?Elle a quitté nos boxes pour être exportée au Japon.
« La chance d’être très bien entouré »
On parle de vous comme d’une valeur montante parmi la jeune génération d’entraîneurs…Je ne pense pas être meilleur qu’un autre. Tout dépend vraiment des chevaux. Et l’on ne travaille pas tout seul. j’ai la chance d’être très bien entouré avec de super équipes. C’est cela qui fait la différence, ainsi que les chevaux qu’on vous envoie, bien sûr.
Quels sont vos objectifs en 2019?Nous avons vendu beaucoup de chevaux en 2018, donc je ne pense pas être bien armé pour le moment. Nous allons juste essayer de faire de notre mieux. Le but est d’optimiser chaque cheval et de le gérer du mieux possible. J’ai un objectif : gagner une très bonne course avec un cheval de deux ans. Cette année, le lot est meilleur. Nous allons prendre notre temps en début d’année. De toute façon, nos meilleurs mois sont toujours avril, mai et juin. Entre certains chevaux tardifs et d’autres qui se déclenchent, c’est difficile d’y voir très clair très tôt. Je suis plus optimiste avec cette génération qu’avec mes trois ans. Quelques-uns sortent du lot.
Quel est votre rêve en tant qu’entraîneur?Le rêve de tout entraîneur français, c’est le Prix de l’Arc de Triomphe plus que la Breeders’ Cup ou la Dubaï World Cup. J’espère que nous y parviendrons un jour. Cela peut prendre quelques années. J’ai déjà participé au meeting Royal Ascot, avec une deuxième place dans les Queen Mary Stakes (en 2016 avec Al Johrah, ndlr). Ascot c’est génial, j’adore. Il faut y aller avec un vrai bon deux ans. En tout cas, je ne serais pas contre y retourner.
Quel est votre modèle dans ce métier?J’ai effectué mon apprentissage chez André Fabre. C’est à lui que je dois le plus dans ma façon d’entraîner. Je suis aussi admiratif de ce que font John Gosden et Aidan O’Brien, qui restent les meilleurs. Et l’on ne peut qu’être impressionné de la montée en puissance de Charlie Appleby, qui a réalisé une année 2018 sans faute. Il ne se trompe jamais sur le physique de ses chevaux et les distances. John Gosden est extraordinaire dans le sens où il a su garder ses chevaux, dont Roaring Lion et Enable, avec un profil parfait.
Que pensez-vous de la fermeture de l’hippodrome de Maisons-Laffitte en fin d’année? Êtes-vous inquiet pour l’avenir des courses?Je suis assez optimiste. En tant que jeune entraîneur, il faut le rester et essayer de regarder devant soi. La fermeture est très dommageable pour les courses parisiennes et les courses de sélection. Je ne pense pas qu’on puisse remplacer la ligne droite de Maisons-Laffitte par un autre parcours rectiligne. C’est une piste où nous aimions beaucoup lancer nos deux ans. Je veux des arrivées régulières. C’est une piste sélective où le meilleur gagne, ce que l’on recherche, tout comme les parieurs. Je comprends les contraintes budgétaires – c’est un choix – mais si ça pouvait être évité, je l’éviterais.
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