USA : Florent Géroux, le rêve américain

Florent Géroux aura attendu d’avoir 31 ans pour  que son nom raisonne enfin dans son pays. S’il n’a toujours pas remporté de courses majeures dans l’hexagone, l’exceptionnelle saison qu’il vient de vivre de l’autre côté de l’Atlantique avec GUN RUNNER a fait du bruit dans les travées des hippodromes français. Les six sorties de l’Américain de 4 ans en 2017 se sont soldées par cinq victoire et une deuxième place. Et pas derrière n’importe qui : c’était il y a près d’un an à Meydan dans la Dubaï World Cup remportée par un certain… ARROGATE, qui vient d’être désigné pour la deuxième année consécutive cheval de l’année lors de la cérémonie des Longines Awards. Son succès face à GUN RUNNER dans la Coupe du monde de Dubaï a d’ailleurs été considéré comme étant la meilleure performance de l’année !

Rentré officiellement dans l’histoire en devenant, le 4 novembre dernier, le premier français à remporter la Breeder’s Cup Classic (sur GUN RUNNER bien sûr…), véritable sommet de la saison aux Etats-Unis, celui qui a donné un accent américain à sa carrière en 2007, s’est offert dans la nuit de samedi à dimanche en France, la Pegasus World Cup (toujours avec GUN RUNNER), la course la plus richement dotée du monde (détrônant la Dubaï World Cup depuis sa création, en janvier 2017).

Si les succès ont été plus retentissants cette année (en partie grâce à GUN RUNNER), lui permettant de rentrer dans le TOP 10 des meilleurs jockeys américains (en terme de gains), voilà près de quatre ans maintenant qu’il brille de l’autre côté de l’Atlantique. En 2014, pour sa première participation dans le championnat, il avait remporté la Breeders’Cup Sprint avec l’outsider Work All Week, avant de remettre ça l’année suivante pour un propriétaire Mongole… L’année 2016 fut ensuite très fructueuse, avec 216 victoires.

Apprenti chez Mathieu Boutin, Florent Géroux avait décroché un titre de meilleur apprenti en France, mais sa carrière de jockey ne décollait pas, d’où son départ pour la Californie et l’écurie de Patrick Biancone, (qui a révélé Julien Leparoux) sur un coup de tête.

Né à Argentan il y a 31 ans, ce papa de deux petites filles ne regrette pas son exil aux Etats-Unis où, à force de travaille et d’abnégation, il a atteint un très haut niveau de performance. Peut-être, à l’instar de Christophe Lemaitre, star au Japon, qui vient régulièrement courir en France, aura-t-on l’occasion de le voir au départ d’une grande course dans l’hexagone sur le dos d’un Américain…