Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Waldgeist, un briseur de rêve qui n’a pas volé sa gloire

Grand Prix

Publié 07/10/2019 à 23:20 GMT+2

À l’issue d’une course palpitante qui a vu Enable prendre l’avantage et longtemps laissé le public de Paris Longchamp croire à un triplé historique, Waldgeist a fini en trombe pour offrir un huitième Prix de l’Arc de Triomphe à André Fabre. Un grand moment pour Pierre-Charles Boudot qui a inscrit son nom pour la première fois au palmarès de la plus grande course de galop au monde.

Waldgeist, un briseur de rêve qui n’a pas volé sa gloire

Crédit: Eurosport

Il fallait réussir la course d’une vie pour dominer la reine Enable. Waldgeist l’a accomplie. Hier, il est devenu le huitième lauréat du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe âgé de cinq ans ou plus après des grands noms comme Corrida, Djebel et dernièrement Marienbard (2002). Le chiffre huit met aussi en avant son entraîneur, le légendaire André Fabre. Le fils de Galileo lui a apporté un huitième sacre dans la plus prestigieuse course de galop au monde, son premier depuis treize ans et le sacre de Rail Link. Ce faisant, il a renforcé son statut de recordman du nombre de victoires.
Ammerland collectionne les titres
Waldgeist est aussi l’histoire particulière d’un propriétaire, le Gestüt Ammerland. Ce célèbre haras allemand, établi au sud de Munich, en Bavière, est une fabrique de champions, à l’image de Hurricane Run, vainqueur de l’Arc en 2005, Lope de Vega, lauréat du Jockey Club en 2010, et Golden Lilac, victorieuse du Prix de Diane Longines en 2011. Ces deux derniers portaient la casaque rouge et verte, et toutes les réussites étaient déjà l’œuvre d’André Fabre. Une association en grande réussite qui a pris une autre dimension en ce dimanche 6 octobre. Sans oublier Newsells Park Stud, propriétaire du quart des parts du champion. «Gagner de cette manière est au-dessus de mes attentes», a déclaré André Fabre aux médias britanniques. «À cinq ans, je pense que les Pur-sang arrivent à maturité, à leur top niveau. C’est leur meilleure année, il faut juste savoir les attendre. Waldgeist ne vient pas de nulle part, il a gagné un Groupe 1 à deux ans puis le Grand Prix de Saint-Cloud.»
Déjà performant à deux ans
En effet, Waldgeist n’est pas un nouveau venu au plus haut niveau. Vainqueur dès ses débuts en compétition le 8 septembre 2016 à Chantilly, il passe un cap après trois courses en remportant l’important Critérium de Saint-Cloud (Groupe 1). La transition entre deux et trois ans est souvent redoutée par les entraîneurs de renom. Pour autant, le fils de Galileo enchaîne les performances la saison suivante, avec notamment une deuxième place dans le Prix du Jockey Club (Gr.1). Ses autres sorties de l’année s’avèrent moyennes mais le potentiel est toujours là. L’année suivante est bien meilleure encore. Plus de courses, plus de combats et surtout plus de succès. En huit sorties, Waldgeist gagne à quatre reprises, dont un deuxième Groupe 1, le Grand Prix de Saint-Cloud, devant Coronet, et deux Groupe 2, le Grand Prix de Chantilly et le Qatar Prix Foy. Ces performances lui donnent le droit de participer à un premier Arc de Triomphe, conclu à une bonne quatrième place. S’enchaînent alors des voyages à l’étranger avec des cinquièmes places dans la Breeders’Cup Turf aux États-Unis et la Hong Kong Vase en Asie. Cs courses forgent une expérience indispensable à cette année 2019.
Une grande année conclue par le Graal 
Fort de ses résultats en 2018, Waldgeist poursuit son ascension à cinq ans. Dès sa première course, il remporte le Prix Ganay (Gr.1) avec une facilité déconcertante. Son itinéraire passe par le majestueux hippodrome d’Ascot où le pensionnaire d’André Fabre prend la troisième place des Prince of Wales’s Stakes lors du meeting Royal. Ce jour-là, sur un terrain souple, il termine à quatre longueurs du phénomène Crystal Ocean et sa dauphine Magical, future lauréate des Irish Champion Stakes. Le 27 juillet, pour ce qui pouvait être une revanche des Prince of Wales’s, Waldgeist défie Enable et Crystal Ocean. Une affiche de stars. Il y réussit, selon certains, la meilleure performance de sa carrière en prenant la troisième place à deux longueurs de la reine, sans jamais abdiquer dans la dernière ligne droite. Il prouve aussi son aptitude à galoper sur terrains souples.
« Meilleur que jamais », Pierre-Charles Boudot
Quatre jours avant l’exploit de l’Arc, Pierre-Charles Boudot confie à eurosport.fr ses ambitions. Le jugeant «meilleur que jamais», le jockey estime que «s’il y a une course où l’on peut battre Enable, c’est ce dimanche». Des propos forts. À l’issue de 2400 m de chevauchée sur la grande piste, alors qu’Enable semblait partie pour la gloire éternelle à quatre cents mètres de la ligne d’arrivée, Waldgeist refait mètre après mètre son retard sur la championne, empoigné comme il se doit par son fidèle pilote. À cent mètres du poteau, ils se tiennent sur la même ligne mais l’alezan se montre plus fort et remporte la plus belle course du monde.
Pierre-Charles Boudot, sur les étriers, n’en revient pas. «C’est un cheval qui m’a beaucoup apporté. J’ai de la chance d’être tombé sur lui. Dans les mauvais moments, il m’a remonté. C’est un pote d’un jour et aujourd’hui il m’offre l’Arc. C’est fabuleux!», confie-t-il à chaud. Incroyable de force et de ténacité, Waldgeist est sur le toit du monde pour un an. Son nom a fait le tour des radios et télévisions du monde entier. Ce champion né en Allemagne et entraîné en France a surtout battu Enable, un exploit qui n’avait plus accompli depuis le 21 avril 2017 à Newbury. C’est dire le caractère stratosphérique de sa performance.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité