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Mathilde Gros, sur son rebond après les JO : "Heureusement qu’il y avait l’UCI TCL pour me raccrocher un peu au vélo"

Simon Farvacque

Mis à jour 11/11/2022 à 08:11 GMT+1

UCI TRACK CHAMPIONS LEAGUE - En 2021, Mathilde Gros était dans une passe difficile, à l'aube de la première Ligue des champions de cyclisme sur piste. C'est l'inverse un an plus tard. La championne du monde de vitesse individuelle raconte comment cette compétition a contribué à son redressement. Elle prévoit ainsi de l'aborder de manière similaire, samedi à Majorque, malgré son changement de rang.

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L'an passé, c'était un exutoire. Cette année, c'est un moyen d'entretenir sa dynamique. Mathilde Gros sera encore en lice lors de l'UCI Track Champions League, de ce samedi 12 novembre à Majorque au 3 décembre à Londres. La Française, championne du monde en titre de la vitesse individuelle nous a confié, à quelques jours de cet événement retransmis sur Eurosport, à quel point il avait été précieux pour elle en 2021. Elle sortait de Jeux Olympiques ô combien frustrants et l'alliage entre une concurrence féroce et une pression moindre était idéal.
"Heureusement qu'il y avait quand même la Track Champions League (UCI TCL) pour me raccrocher un peu au vélo", nous explique-t-elle, avant d'ajouter dans un sourire : "Même si on attendait aussi la fin pour partir en vacances." Elle avait besoin de retrouver un l'élan pour son sport, dans une phase de doute : "Le fait d'avoir couru sous un format différent, avec beaucoup plus de plaisir que lors des Jeux ou des Championnats du monde à Roubaix, cela m'a fait beaucoup de bien à ce moment-là." Douze mois plus tard, l'ambiance n'a rien à voir.
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La délivrance pour Gros, titrée en vitesse individuelle après une finale tout en maîtrise

"Ce maillot de leader fait rêver aussi"

Il n'est pas question de redresser la tête, mais de retourner sur terre avec maîtrise. Sacrée le mois dernier à domicile, à Saint-Quentin-en-Yvelines, Gros trépigne d'impatience à l'idée d'étrenner sa nouvelle tunique arc-en-ciel. Pour autant, elle veut aborder la compétition avec le même entrain : "C'était un moment unique, mais voilà, l'UCI TCL, c'est une nouvelle course, qui va me permettre de tester de nouvelles choses contre des championnes olympiques ou des médaillées olympiques (…) Je ne me dis pas : 'Je suis championne du monde, je dois tout gagner'."
Sixième du classement "sprint" en 2021, pour le lancement de la Ligue des champions sur piste, elle ne se fixe pas d'objectif mathématique. Nouveau statut ou pas, elle se tient à ce qui lui réussit : "Cela va être super sympa, je vais être dans la même optique que je le suis depuis le début de l'année : plaisir, engagement et expérience pour la suite." Le tout en admettant qu'elle troquerait bien, un temps, son paletot irisé : "Ce maillot de leader fait rêver aussi, je le trouve magnifique et je ne l'ai jamais porté. Si je peux le faire, ne serait-ce qu'une fois, je ne dis pas non."
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Gros secouée par les larmes après son titre de championne du monde

Importance de la récupération et autonomie

Lors des Mondiaux, Gros vient de prendre le meilleur sur Emma Hinze - qui laisse son sceptre vacant - et Lea Sophie Friedrich - bien présente -, pour devenir la reine de la vitesse. De quoi voir en elle une candidate à la victoire, d'autant plus qu'elle assure avoir tiré des enseignements du premier opus. "Je connais maintenant l'importance de la récupération entre chaque épreuve, souligne la Française de 23 ans. Je sais comment ça va se passer, comment ça va s'enchaîner. C'est super intense, en trois heures tout est bouclé. Tout cela va me permettre de faire des réglages, pour être plus performante."
Au-delà du bilan sportif, l'UCI TCL va lui offrir une parenthèse qu'elle apprécie, hors du cadre classique des grands championnats. "Cela nous apprend à devenir autonomes, à gérer nos entrainements, pointe du doigt l'ancienne basketteuse. Les coaches font la trame mais parfois, on se réveille, on se sent un peu moins bien, ou justement on va se sentir mieux… que peut-on faire de plus ou de moins, comment s'adapter ? J'ai retrouvé ce que j'avais connu au Japon, lors de séjours de deux mois et demi en 2018 et 2019."
Cette année, le contingent français s'épaissit, avec la présence de Marie-Divine Kouamé, elle aussi titrée à l'échelle planétaire (sur 500 mètres) il y a quelques semaines : "On était dans le même bateau tous les trois [avec Rayan Helal et Tom Derache, NDLR], on le sera à quatre cette fois !" Quatre bolides quasiment en autogestion, avec pour leader une Mathilde Gros qui peut aborder sereinement la dernière ligne droite avant les vacances. Que le spectacle commence.
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La joie de Gros et la communion avec le public : revivez le podium de la Française

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