Valverde épinglé?

Près de trois ans après le déclenchement de l'affaire Puerto, en mai 2006, Alejandro Valverde était toujours passé entre les mailles du filet. Souvent soupçonné, jamais pris, l'Espagnol voit à nouveau ressurgir le spectre de la justice sportive. Il devra répondre lundi prochain, à midi, devant le Comité national italien, de sa présumée implication et de violation d'articles du code de l'Agence Mondiale Anti-dopage et des règles anti-dopage des sports italiens.

Pourquoi cette affaire ressort aujourd'hui? Parce que le CONI aurait fait le lien entre des échantillons de sang issus du dossier Puerto, connus sous le nom de valv-piti, et des prélèvements sanguins effectués au mois de juillet 2008, lors du Tour de France à l'issue de l'étape de Prato Nevoso, en Italie. Selon la Gazzetta dello Sport, l'échantillon sanguin prélevé sur Valverde ne présenterait pas de trace de produit interdit. En revanche, il permettrait une identification par le code ADN et une comparaison par rapport aux poches de sang saisies par les enquêteurs de l'affaire Puerto.

A l'inverse de l'Italien Ivan Basso, qui a été suspendu dans le cadre de cette affaire après avoir avoué son implication, ou de l'Allemand Jan Ullrich, Valverde a seulement été soupçonné jusqu'à présent bien que l'UCI ait considéré les charges assez sérieuses pour tenter de lui interdire en vain de participer au Championnat du monde 2007. Le Tribunal arbitral du sport avait finalement donné le feu vert à Valverde. Réagissant rapidement à sa mise en cause, le Murcian s'est déclaré prêt à répondre à toute convocation de la part du CONI. "Je réitère à nouveau ma complète prédisposition à comparaître devant tout organisme qui sollicite ma présence pour collaborer dans le but d'éclaircir tout fait relié au dopage" , a déclaré Valverde dans un communiqué publié à Majorque. Le coureur de la Caisse d'Epargne a par ailleurs fait part de sa "surprise" et de son "indignation" quant à ce qui a été publié dans les médias italiens, a rappelé que le contrôle de Prato Nevoso n'avait présenté "aucune valeur anormale".

L'affaire Puerto, a été relancée le mois dernier en Espagne après la décision d'un tribunal madrilène de rouvrir le dossier suite à différents appels (parquet, Conseil supérieur des sports, UCI, Fédération espagnole de cyclisme, Association des coureurs espagnols, Agence mondiale antidopage). Elle n'a visiblement pas fini de faire de bruit.