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Gilbert reprend une Amstel

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/04/2011 à 18:07 GMT+2

Philippe Gilbert (Omega Pharma) a remporté l'Amstel Gold Race pour la deuxième année consécutive dimanche. Le Belge s'est imposé en homme fort au sommet du Cauberg, en devançant l'Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha) au prix d'un démarrage impressionnant. Il était injouable, tout simplement.

0417_Last minute of Amstel Gold Race

Crédit: Eurosport

Philippe Gilbert est bien le patron. Le Belge était le grandissime favori de l'Amstel Gold Race. Un statut qui n'avait pas souri à Fabian Cancellara lors du Tour des Flandres ou Paris-Roubaix. Le Suisse avait dû se contenter d'un podium, à chaque fois. Mais Gilbert, lui, a concrétisé sa supériorité. Dans le Cauberg, juge de paix de la classique néerlandaise, personne n'a pu lui résister. Le tenant du titre a pris la roue de Joaquin Rodriguez (Katusha) lorsque celui-ci a démarré dans la 32e et dernière côte du parcours, avant de le déposer à 300 mètres de la ligne. Il est l'incontestable roi des puncheurs.
Cette victoire, c'est évidemment celle d'un champion au sommet de son art qui, à 28 ans, est en train de se doter d'un palmarès digne des plus grands. Mais Gilbert n'a pas gagné seul. Sa supériorité ne faisait guère de doutes. Mais pour qu'il puisse la convertir sur la route, il avait besoin d'être bien entouré, contrairement à Cancellara ces deux dernières semaines. L'objectif était de l'amener au pied du Cauberg avec tous ses adversaires. A partir de là, l'affaire était dans le sac. Dans les 20 derniers kilomètres, quand la course s'est véritablement emballée (jusqu'alors, la grande bagarre entre les ténors se faisait attendre), Gilbert a pu compter sur le travail remarquable de Jurgen Van den Broeck et Jelle Vanendert. Ce dernier, notamment, a abattu un boulot énorme derrière Andy Schleck.
Schleck a tout tenté
Conscient qu'il n'avait aucune chance de s'imposer en attendant le Cauberg, le Luxembourgeois a tenté sa chance après le Keutenberg, à un peu plus de 10 kilomètres de l'arrivée. Le cadet des Schkleck était alors, avec Jakob Fuglsang, le dernier atout de l'équipe Leopard Trek, qui avait perdu Fabian Cancellara et Frank Schleck. Retardés par une chute au pire moment, juste avant que la course ne se décante réellement avec l'enchainement du Kruisberge et de l'Eyserbosweg (à une grosse vingtaine de kilomètres du terme), ils n'ont jamais pu reprendre le bon wagon. Andy a donc joué son va-tout, mais Gilbert a pu compter sur un formidable Vanendert, qui n'a jamais autorisé l'écart à monter au-delà des 10 secondes. Quand son coéquipier s'est retrouvé avec le réservoir à sec, Gilbert en personne s'est chargé de rouler, assumant ses responsabilités.
Au pied du Cauberg, Schleck avait déjà été quasiment repris. L'explication aurait donc lieu à la pédale. Comme l'espérait le clan Gilbert. La seule interrogation résidait dans le fait de savoir si Gilbert n'avait pas fourni trop d'efforts. C'est peut-être ce qu'a cru Joaquin Rodriguez. L'Espagnol a porté l'estocade et seul Gilbert a réussi à le suivre. Une fois revenu à sa hauteur, le Wallon a passé la deuxième couche. Rodriguez n'a rien pu faire, laissant filer la star d'Omega Pharma vers un incontestable succès alors que 'lAustralien Simon Gerrans (Sky) s'octroyait la troisième place. Avec deux Tours de Lombardie, deux Paris-Tours et désormais deux Amstels à son palmarès, Philippe Gilbert s'installe parmi les grands chasseurs de classiques de son époque. Et ce n'est probablement pas fini. Il entre dans ses meilleures années. Dans la semaine qui vient, il ne faudra pas s'étonner de le voir à nouveau en haut de l'affiche, sur la Flèche Wallonne mercredi, et, plus encore, dans Liège-Bastogne-Liège dimanche prochain.
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