Chavanel (IAM) : "Bien préparé, et avec du talent, tu peux t'en sortir"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/02/2014 à 15:27 GMT+1

À 34 ans, Sylvain Chavanel attaque un nouveau cycle de sa carrière avec IAM, qu'il a rejointe cet hiver. Et "l'ancien" entend encore mener le peloton français. Entretien.

Sylvain Chavanel - IAM CYCLING - 2014

Crédit: Other Agency

La saison reprend dimanche avec le Grand Prix La Marseillaise. Comment vous sentez-vous ?
Sylvain Chavanel : Je suis prêt à attaquer la saison. J'ai suivi le même programme que les hivers derniers et je ne suis pas plus ou moins en forme. Sauf que cet hiver, j'ai fait énormément de cyclo-cross, peut-être que ça va porter ses fruits d'entrée de jeu. Je suis un coureur qui marche toujours en début de saison. Mon premier rendez-vous, c'est Paris-Nice. J'ai l'habitude de marcher sur cette épreuve. Cette année, tout le monde s'annonce là-bas, il va falloir être en condition de bonne heure.
Comment se passe votre intégration à votre nouvelle équipe, IAM Cycling ?
S. C. : Pour l'instant, tout se passe parfaitement. J'ai pas mal d'expérience, mon intégration se fait bien et j'espère apporter des victoires. Je suis une des recrues importantes de l'équipe avec Mattias Frank. Moi, je vais essayer de m'exprimer sur les courses d'un jour, lui les courses par étapes même si un Paris-Nice me convient aussi.
Après la Marseillaise, quel sera votre programme de courses ?
S. C. : J'enchaîne avec le Tour Méd, le Tour du Haut-Var… Ce sont des courses que je vais redécouvrir. J'ai l'impression de recommencer, c'est bien. Ensuite, Paris-Nice, Milan-San Remo, les premières courses en Belgique…
J'adore cette période de février à avril
Et le Tour de France ?
S. C. : C'est sûr que j'aimerais le faire. Je ne me fais pas trop de soucis, on aura une équipe compétitive mais il ne faut jamais partir gagnant. Je considère qu'on a une grande chance d'être sélectionné même si on n'est jamais sûr (l'entretien a eu lieu avant la révélation des quatre équipes invitées par ASO pour le Tour de France, dont IAM, NDLR). Mais ça me semble un peu lointain. J'ai un début de saison à faire sérieusement, ensuite j'aurai une coupure pour préparer le Tour de France comme j'en ai l'habitude.
Vous n'avez pas peur d'être trop sollicité en début de saison pour obtenir cette wild-card et ensuite d'arriver fatigué sur le Tour ?
S. C. : Moi ce qui me motive, c'est de mettre un dossard, d'être en compétition. Je ne suis pas quelqu'un qui pourrait ne viser que le Tour. Tous les ans, je réponds présent dès le début de saison. J'adore cette période de février à avril. J'aurai une coupure ensuite. Des coureurs comme Evans ou Froome gagnent à Oman ou sur le Tour Down Under dès le début de saison. Être sollicité, ça fait partie du métier.
Quels seront vos premiers objectifs cette saison ?
S. C. : Le but c'est d'aller chercher la victoire dès que j'ai la forme pour mais je ne veux pas être obnubilé. Je me prépare professionnellement avec du sérieux. Si tu fais ça, avec un peu de talent, tu peux t'en sortir (rires).
J'aimerais faire quelque chose sur le chrono du Tour Med
Quelles courses vous intéressent particulièrement ?
S. C. : J'aimerais faire quelque chose sur le chrono du Tour Med, je suis le spécialiste de la discipline en France. Ensuite, il y aura l'ouverture en Belgique (Het Nieuwsblaad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne), Paris-Nice, Milan - San Remo… C'est un programme assez similaire à mes habitudes.
Vous êtes un des leaders français du peloton depuis de nombreuses années. À 34 ans, les années ne pèsent pas trop ?
S. C. : Ma saison 2013, je pense qu'elle est plus que correcte : six victoires. Si on regarde le classement cq ranking, je suis 12e (http://www.cqranking.com/men/asp/gen/cqRankingRider.asp), ça prouve ma régularité sur la saison. Ça fait quelques années que ça dure, j'arrive toujours à faire des saisons correctes. En fait, on attend toujours plus de moi parce que tout le monde se focalise sur la grande victoire. Ça peut me desservir mais je fais abstraction de ces commentaires. Une saison, c'est pas seulement une grande classique… Quand tu tombes des Cancellara, Sagan, Boonen… les purs spécialistes de ces courses, les chances sont réduites.
On parle beaucoup de la nouvelle génération française. Vous avez aussi encore pas mal de choses à faire valoir cette année...
S. C. : Si je suis toujours dans le milieu, c'est que j'ai encore des choses à montrer. Je fais du vélo pour moi. Après, j'essaye de satisfaire mes supporters mais la priorité, c'est le vélo pour moi.
La saison dernière, cette jeune génération a pris les commandes aux Mondiaux, sur lesquels vous êtes arrivé crâmé après une longue saison, au regret du sélectionneur Bernard Bourreau. Avez-vous échangé en vue de l'édition 2014 ?
S. C. : On s'est échangé des vœux, Bernard est quelqu'un avec qui je m'entends super bien. Les Mondiaux, j'y pense. L'année dernière, ce n'était pas forcément dans mon esprit à cette époque de la saison. Déjà, il y aura le chrono par équipes. Et après, le parcours semble intéressant donc je pourrais avoir un programme adéquat pour le Mondial. Tout ça c'est loin… Ça dépend aussi des forces que je laisserai au fil de la saison. Les courses, je les fais toutes à bloc, il ne s'agit pas de se préparer. Quand j'ai un numéro sur le dos, je me donne au maximum, par respect de la course.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité