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"Les gagner toutes"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/07/2011 à 11:41 GMT+2

Vainqueur de la Clasica San Sebastian, Philippe Gilbert a épinglé une nouvelle course d'un jour à son palmarès. Pas la plus prestigieuse, mais il prend quand même. Son rêve? Les gagner toutes. Le Belge va maintenant couper brièvement, avant de repartir au combat lors d'une fin de saison chargée.

2011 Clasica San Sebastian Philippe Gilbert

Crédit: Reuters

"Quand il a attaqué dans le final. Je n'avais pas les jambes. Personne n'était capable de le suivre." Carlos Barredo a tout résumé. L'Espagnol a tout tenté samedi lors de la Clasica San Sebastian. Mais comme tous les autres, il a fini par rendre les armes face à Philippe Gilbert. La domination du Belge est telle cette année qu'il parait en mesure, au moins sur les courses d'un jour, de s'imposer où il veut, quand il veut, comme il veut. Les classiques sont des courses qui se disputent sur une journée et où Philippe Gilbert gagne toujours à la fin, pourrait-on dire...
Le leader de l'équipe Omega Pharma Lotto est une jambe et demie au-dessus de tout le monde. A l'arrivée à San Sebastian, il flottait d'ailleurs comme un parfum de résignation chez ses adversaires. La plus dure partie de la course pour lui? La première, quand... ça n'allait pas assez vite. "L'échappée était partie, explique-t-il, et ça roulait tranquille dans le peloton. Je discutais avec d'autres coureurs et j'avais beaucoup de mal à me mettre dans la course mentalement." Ce n'est que dans la seconde ascension du Jaizkibel, lorsque la course a vraiment débuté entre les ténors, que le Liégeois a pu commencer à donner sa pleine mesure. "A partir de là, j'ai réussi à me concentrer et je peux dire que j'avais de bonnes jambes." Ça s'est vu, effectivement.
Fin de saison chargée
Il ne faut toutefois pas s'y tromper. Si Gilbert est très fort, il construit aussi ses victoires sur deux éléments clés: une équipe solide autour de lui et une stratégie savamment préparée et appliquée. La Clasica en fut la parfaite illustration samedi. La tactique, d'abord. "Je ne me suis pas affolé dans le Jaizkibel, reprend le natif de Veviers, parce que j'avais calculé que ça reviendrait et que nous aurions un gros groupe au pied de la montée d'Arkale. Avec la double ascension du Jaizkibel, ça monte moins vite du coup et c'est mieux pour moi. L'important, c'était de basculer dans les 30 premiers mais il fallait sauver de l'énergie. C'est ce que j'ai fait." Alors que d'autres, comme Samuel Sanchez, ont tenté de forcer la décision dans le Jaizkibel, précisément parce qu'ils redoutaient Gilbert dans le final. Ce dernier attendait son heure.
Mais le champion de Belgique sait qu'il doit aussi beaucoup au travail phénoménal de Jelle Vanendert. Déjà si précieux lors des classiques de printemps, notamment dans le final de l'Amstel Gold Race, que Gilbert n'aurait jamais gagné sans lui, Vanendert a encore été parfait dans son rôle au Pays basque. Il s'est sacrifié en roulant derrière Carlos Barredo dans les derniers kilomètres. "La situation était idéale pour moi, admet Gilbert. J'avais Vanendert et quand Barredo a attaqué, il a pu le maintenir à 8-10 secondes, sans paniquer. Ce sont encore des moments où j'ai pu me relaxer et garder mes forces pour attaquer au bon moment." Ensuite seulement, ses jambes ont parlé.
Fort de cette 14e victoire depuis le 1er janvier, celui qu'il est impossible de ne pas considérer comme le meilleur coureur du monde aujourd'hui éprouve maintenant le besoin de faire un break. "J'aspire à un peu de repos", explique-t-il. "Ça fait 30 jours de suite que j'ai un dossard sur le dos ça commence à se faire sentir. Les derniers jours ont été particulièrement fatigants, avec cinq critériums et un voyage en avion tardif jusqu'au Pays Basque." A croire que même un Gilbert fatigué reste trop fort pour le commun des coureurs. Commun, il ne l'est plus depuis un bon moment désormais. Sa confiance n'a d'égale que sa soif de victoires. "Gagner ici, c'est important, dit-il, même si ça ne vaut pas ma victoire d'étape dans le Tour. Mais mon rêve est de gagner toutes els classiques. Doucement mais sûrement, je commence à me rapprocher." Et ce n'est pas fini. Car s'il a besoin de souffler, sa coupure sera brève. Une semaine à peine. Il disputera ensuite l'Eneco Tour, la Hew Cyclassics et le Grand Prix de Plouay en août. Sans doute les Grand Prix de Montréal et Québec en septembre. Puis ce sera le bouquet final avec les Mondiaux, Paris-Tours et la Lombardie. Quelles miettes daignera-t-il laisser en chemin?
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