Le Top 50 de 2011 (2)

________________________________________________________________________________________________

Andre Greipel se sentait à l'étroit chez HTC, où il s'estimait barré par Mark Cavendish. Pourtant, lors de ses trois saisons au sein de l'équipe américaine, le sprinter allemand avait cumulé 56 victoires. Cette année, chez Omega Pharma Lotto, Greipel a pu choisir ses courses, mais il a nettement moins gagné, avec seulement huit bouquets. Son meilleur moment cette saison? Sans doute sa victoire d'étape dans le Tour de France à Carmaux. Pour le reste, on l'a vu s'imposer au Tour de Belgique (2 fois), au Tour d'Algarve, de Turquie ou sur l'Eneco Tour (2 fois également). Dans les courses d'un jour, quelques très belles places, sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne (3e), Gand-Wevelgem (4e) et surtout aux Championnats du monde. D'un souffle devant Cancellara, Greipel a décroché le podium. Mais deux marches plus haut, il y avait Cavendish, toujours là pour lui faire de l'ombre...

________________________________________________________________________________________________

Le numéro un portugais a confirmé sa montée en puissance en 2011. Il a su se montrer efficace sur des courses de premier plan. Vainqueur du Tour de Madrid, il a surtout remporté une étape du Tour de France et une course World Tour, le Grand Prix de Montréal. A son actif également, une 15e place aux Championnats du monde, malgré un certain isolement. L'an derneir, il avait signé quatre victoires, mais sur des épreuves nettement moins huppées. A tout juste 25 ans, le coureur Movistar semble prêt à s'installer parmi les meilleurs.

________________________________________________________________________________________________

Voici le premier des cinq coureurs espagnols présents dans notre Top 50. Après avoir pas mal vadrouillé ces dernières saisons (Caisse d'Epargne en 2009, Omega en 2010), le Madrilène a débarqué en Russie, chez Katusha. A 30 ans, il y a livré sa meilleure saison de sa carrière. Son profil de puncheur-grimpeur lui a permis de briller sur bon nombre de courses d'un jour, à l'image de sa récente victoire dans le Tour du Piémont, mais aussi sur les Ardennaises (Top 10 sur la Flèche Wallonne, Top 15 sur l'Amstel). Mais Moreno a également tiré son épingle du jeu sur les courses par étapes. Vainqueur d'une étape du Tour de Burgos (et 2e du général), il a livré une superbe Vuelta, remportant une étape avant de finir parmi les 10 premiers (9e) à Madrid. Il rêve d'une grande classique l'an prochain.

________________________________________________________________________________________________

Dommage pour Marco Marcato que la saison vienne de se terminer car l'Italien de Vacansoleil était en pleine bourre. Après une bonne tournée au Canada (8e du Grand Prix de Québec, 7e du Grand Prix de Montréal), il a brillé sur le sol français, remportant le Tour de Vendée (sa première et unique victoire de la saison) avant de passer tout près d'un gros coup sur Paris-Tours, dont il a pris la deuxième place derrière Greg Van Avermaet. S'il n'a levé les bras qu'une seule fois, Marcato a multiplié tout au long de l'année les places d'honneur sur des terrains aussi variés que l'Etoile de Bessèges (2e), le GP Pino Cerami (2e), A Travers les Flandres (6e), le GP de Francfort (6e) ou encore au Tour de Pologne (3e). A force de grappiller des points à droite, à gauche (il en a marqués sur 13 épreuves au total !), Marcato a gagné sa place dans les 35 premiers. La prime à la régularité.

________________________________________________________________________________________________

Sa victoire dans le Giro lui avait permis de flirter avec le Top 10 du Classement Eurosport à l'issue de la saison 2010. Un an plus tard, faute d'avoir pu décrocher une victoire de cette envergure, il a sensiblement reculé dans la hiérarchie. Le Varésan avait axé sa saison sur le Tour de France. Longtemps, il a semble en mesure d'y jouer la victoire, ou au moins le podium. Un peu juste en troisième semaine, il a finalement pris la 8e place à Paris. Trois victoires tout de même pour lui, dont le Grand Prix de Lugano, et quelques jolies places, comme sur Tirreno-Adriatico (4e), le Tour de Catalogne (7e), ou encore, en toute fin de saison, sur le Tour de Lombardie (4e). Un ensemble assez solide, mais sans l'éclat du Giro 2010.

________________________________________________________________________________________________

Toujours fidèle au poste, David Millar. Le Britannique reste un des meilleurs rouleurs de la planète et il l'a confirmé encore cette saison. Même s'il est arrivé un peu émoussé aux Mondiaux (seulement 7e), c'est grâce à un chrono qu'il a signé sa principale victoire de la saison, sur le Tour d'Italie. Un Giro qui lui a aussi permis de porter le maillot rose pendant deux jours, même si cette joie a été largement ternie par la disparition tragique de Wouter Weylandt. Quelques bonnes places dans des courses par étapes aussi, récemment au Tour de Pékin (2e derrière Tony Martin et devant Christopher Froome) ou plus tôt dans la saison à l'Eneco Tour (3e), en Romandie (10e) ou au Circuit de la Sarthe (3e). Une saison solide pour l'Ecossais.

________________________________________________________________________________________________

Un peu la même histoire que Johan Van Summeren. Oliver Zaugg, c'est l'histoire d'un gregario au service de ses leaders qui a su cette année saisir sa chance dans une des plus prestigieuses classiques de la planète en remportant le Tour de Lombardie. Ses Top 10 au Tour d'Emilie et au GP Beghelli début octobre avaient souligné sa forme, mais de là à l'imaginer en successeur de Philippe Gilbert en Lombardie… Une victoire majuscule qui change la donne pour le Suisse. Il ne faisait pas forcément partie des plans pour la nouvelle structure issue de la fusion entre Leopard Trek et RadioShack, mais que ce soit sous ses couleurs actuelles ou ailleurs, sa victoire en Lombardie va sans aucun doute lui ouvrir des portes.

________________________________________________________________________________________________

Après une année 2010 très difficile (aucune victoire), Damiano Cunego est reparti de l'avant en glanant trois succès (le Tour des Appenins, une étape du Tour de Sardaigne et une autre en Romandie). Beaucoup de places d'honneurs pour accompagner ces trois victoires. Parmi les plus significatives, des podiums au Tour de Suisse (2e), en Sardaigne (3e), sur les Strade Bianche (3e) et un Top 10 dans Tirreno-Adriatico (8e). Paradoxalement, le Véronais a obtenu ses meilleurs résultats dans les épreuves par étapes, alors qu'il semblait plus à l'aise dans les classiques ces dernières années. Pour preuve, il est resté en retrait dans les Ardennaises, mais s'est montré excellent lors du Tour de France, achevé à la 7e place.

________________________________________________________________________________________________

Johan Van Summeren est un cas à part dans ce Top 50. Il est le seul dont le total de points tient en une seule course. Mais quelle course ! Homme de l'ombre, équipier modèle et dévoué, le géant belge s'est retrouvé en pleine lumière le 10 avril, en remportant Paris-Roubaix. De loin, de très loin la plus grande victoire de sa carrière. Sa jolie contribution à la razzia belge dans les classiques. Sans doute vaut-il mieux n'en gagner qu'une dans l'année et que ce soit une de ce calibre. En dehors de ce formidable coup d'éclat, le Belge de l'équipe Garmin-Cervelo est resté dans son costume d'équipier. Pas d'autre victoire, pas d'autre podium et pas même un autre Top 10 au cours de sa saison.

________________________________________________________________________________________________

Le doyen de ce Top 50. Chris Horner fêtera ses 40 ans dimanche. Visiblement, il en a encore dans les cuisses. Le vétéran américain de RadioShack a même été un des grands hommes du printemps dans les courses par étapes. Dans un impressionnant crescendo, il a d'abord terminé 4e du Tour de Catalogne, 2e du Tour du Pays Basque (derrière son coéquipier Andreas Klöden), avant de triompher chez lui, lors du Tour de Californie, avec un succès d'étape en prime. Certains commençaient même à voir en lui un client pour le Tour de France après un tel numéro. Mais Horner a été emporté sur la Grande Boucle par la malédiction RadioShack. Et depuis son sacre californien, la source de résultats s'est tarie. Mais avec son flamboyant printemps, sa saison était déjà réussie.

________________________________________________________________________________________________

. Le Classement Eurosport est établi sur les 52 dernières semaines, soit sur un année glissante, à l'image du classement ATP en tennis. A chaque course, les coureurs perdent les points glanés l'année précédente lors de cette même épreuve et les points 2011 sont redistribués. La saison étant terminée, le classement coïncide avec l'ensemble du calendrier 2011.

. Près de 180 courses du calendrier UCI sont prises en compte dans ce classement. Toutes les courses 1.1, 1HC, Pro tour et Historiques pour les courses d'un jour, ainsi que les 2.1, 2HC, Pro Tour et Historiques pour les courses par étapes.

. Nous avons établi notre propre barème en répartissant les courses dans différentes catégories, en nous appuyant notamment sur la classification UCI, mais aussi en essayant de trouver un équilibre entre poids historique, prestige et importance dans le calendrier actuel.

. A l'issue de cette année 2011, 741 coureurs ont inscrit au moins un point.

_____________________________________________________________________________________________________

Tour de France: Les 20 premiers du classement final marquent des points. 1000 points pour le vainqueur, 500 points pour le 2e, 400 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 20e, qui marque 3 points. Chaque victoire d'étape rapporte 200 points. 200 points sont également attribués au vainqueur du Classement par points et du GP de la montagne. Enfin, 50 points chaque jour au leader du classement général.

Tour d'Italie, Tour d'Espagne: Les 20 premiers du classement final marquent des points. 800 points pour le vainqueur, 400 points pour la 2e, 300 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 20e, qui marque 3 points. Chaque victoire d'étape rapporte 150 points. 150 points sont également attribués au vainqueur du Classement par points et du GP de la montagne. Enfin, 40 points chaque jour au leader du classement général.

Catégorie A.1 (Paris-Nice, Tirreno-Adriatico, Tour de Catalogne, Tour du Pays Basque, Tour de Romandie, Critérium Dauphiné, Tour de Suisse): Les 10 premiers du classement final marquent des points. 500 points pour le vainqueur, 250 points pour le 2e, 125 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10e, qui marque 5 points. Chaque victoire d'étape rapporte 100 points.

Catégorie A.2 (Tour Down Under, Tour de Californie, Eneco Tour, Tour de Pologne): Les 10 premiers du classement final marquent des points. 300 points pour le vainqueur, 150 points pour le 2e, 75 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10e, qui marque 3 points. Chaque victoire d'étape rapporte 60 points.

Catégorie A.3 (12 épreuves, dont Trois jours de La Panne, Critérium international ou Tour du Trentin): Les 10 premiers du classement final marquent des points. 200 points pour le vainqueur, 100 points pour le 2e, 50 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10e, qui marque 1 point. Chaque victoire d'étape rapporte 40 points.

Catégorie A.4 (20 épreuves, dont Tour du Qatar, Tour du Haut-Var ou Circuit de la Sarthe): Les 10 premiers du classement final marquent des points. 150 points pour le vainqueur, 75 points pour le 2e, 40 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10e, qui marque 1 point. Chaque victoire d'étape rapporte 30 points.

Catégorie A.5 (12 courses, dont Tropicale Amissa Bongo, Tour de San Luis ou Tour de Slovénie): Les 10 premiers du classement final marquent des points. 100 points pour le vainqueur, 50 points pour le 2e, 30 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10e, qui marque 1 point. Chaque victoire d'étape rapporte 20 points.

Catégorie B.1 (Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège, Championnat du monde en ligne, Tour de Lombardie): Les 20 premiers marquent des points. 700 points pour le vainqueur, 350 points pour la 2e, 200 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 20e, qui marque 3 points.

Catégorie B.2 (Gand-Wevelgem, Fleche Wallonne, Clasica San Sebastian, Vatenfall Cyclassics, GP de Plouay, GP de Quebec, GP de Montreal, Paris-Tours, Championnat du monde CLM): Les 10 premiers marquent des points. 400 points pour le vainqueur, 200 points pour la 2e, 100 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10, qui marque 10 points.

Catégorie B.3 (18 courses, dont Het Nieuwsblad, GP E3, Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou Tour du Piémont): Les 10 premiers marquent des points. 200 points pour le vainqueur, 100 points pour la 2e, 50 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10, qui marque 1 point.

Catégorie B.4 (45 épreuves, dont toutes les manches de Coupe de France, GP de la Cote Etrusque ou GP Llodio): Les 10 premiers marquent des points. 150 points pour le vainqueur, 75 points pour la 2e, 40 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10, qui marque 1 point.

Catégorie B.5 (40 épreuves, dont Clasica Sarda, Route Adélie ou GP Tallin): Les 10 premiers marquent des points. 100 points pour le vainqueur, 50 points pour la 2e, 25 points pour le 3e et ainsi de suite jusqu'au 10, qui marque 1 point.