Critérium du Dauphiné 2013 - Chris Froome (Sky) s'impose et prend rendez-vous pour le Tour de France

A trois semaines du Tour de France, Christopher Froome (Sky) vient de poser une dernière pièce à son édifice en s’adjugeant pour la première fois de sa carrière le Critérium du Dauphiné. Sans constation possible, ce nouveau succès sur une course à étape, la quatrième de sa saison, est un avertissement on ne peut plus fort à ses prétendants directs au maillot jaune sur la Grande Boucle. Le Britannique, sans réel rival dans les Alpes après les défaillances successives de Contador, Valverde, Van den Broeck et Rodriguez, apparait sûr de sa force et sa formation Sky plus puissante que jamais avec la seconde place de son lieutenant Richie Porte. Daniel Moreno (Katusha), en nette ascension, a lui soufflé la troisième place à un Michael Rogers (Saxo) en perdition, et même dépanné par Alberto Contador himself, sur les pentes de la Montée de Vesoul.

De Marchi vainqueur au panache, le peloton décimée par la pluie et un virus

La huitième et dernière étape de ce Critérium du Dauphiné, escarpée et ponctuée par deux ascensions de 1e catégorie successives, est revenue à l’italien Alessandro De Marchi (Cannondale), auteur d’une fin d’étape pleine de panache et qui a su résister à l’attaque combinée de l’hydre Froome-Porte à deux kilomètres du terme. Le coureur de la Cannondale, qui signe le premier succès individuel de sa carrière, était parti dans la matinée dans un groupe de 24 qui a volé en éclats après les premières pentes du Col de Vars. Le groupe de quatre où se situait l’Italien au pied de l’ascension de Vesoul, contré par le téméraire Tim Wallens à dix kilomètres de la fin (Lotto), a ensuite explosé après la réaction du Transalpin qui est allé déposer le Belge à 4,5 kilomètres de la ligne.

Cette dernière manche du Critérium, inondée par la pluie et le froid, a été un supplice pour une partie du peloton, malade et visiblement ravagé par un virus. On a dénoté pas moins de seize abandons au cours des 155,5 kilomètres de parcours. Certains comme Pierre Rolland (douleur au talon), Thomas Voeckler et Sylvain Chavanel ne sont pas allés au bout par prudence. Une chose est sure à moins d’un moins du Tour de France : la météo, changeante, sera certainement une des clés de la quête au maillot jaune en juillet.