Critérium du Dauphiné : Christopher Froome s'attend à du grand Contador sur le Tour de France

Christopher Froome en a encore sous la pédale. Dominateur lors de la première arrivée au sommet du Critérium du Dauphiné jeudi à Valmorel, le Britannique a confirmé sa bonne forme actuelle, et ce à l’approche de la prochaine Grande Boucle, qui s’élancera de Corse le 29 juin. "C'est bon pour la confiance, bien sûr, surtout à trois semaines du Tour de France, a-t-il déclaré une fois a ligne d'arrivée franchie. Dans le contre-la-montre (mercredi), c'était un test important. Aujourd'hui, c’était un autre test, même si le plan initial n'était pas de gagner l'étape. Mais c'est le moins que je pouvais faire après le travail fantastique de mes équipiers, particulièrement Peter Kennaugh et Richie Porte."

Car, c’est bel et bien avec l’appui de ses compagnons de route que le leader de la Sky a pu s’envoler en toute fin d’étape. Et ainsi reléguer son rival espagnol, Alberto Contador, au second plan, malgré une première offensive du Pistolero. Même si, selon lui, Contador - un peu en retrait sur ce Dauphiné - serait prêt pour le Jour J, comprendre ici le départ de la Grande Boucle. "Quand Contador a attaqué, j'aurais pu le laisser partir, car il n'est plus menaçant au classement général. Je m'attendais à une attaque de sa part, il avait perdu du temps dans le chrono. J'avais Porte avec moi, j'ai attendu un peu puis j'ai accéléré à mon tour, a-t-il expliqué. Mais je suis presque certain qu'Alberto sera prêt pour le Tour de France dans trois semaines." Comme s’il avait prévu de conforter Chris Froome dans ses dires, l’Espagnol a sorti le bleu de chauffe jeudi sur les routes de Savoie. Le leader de la Saxo-Tinkoff a fait parler son coup de pédale dans l’ascension vers Valmorel. En vain, mais la tentative a eu le mérite d’exister.

Un regain de forme confirmé par Contador lui-même, alors qu’il se plaignait mercredi d’être gêné par une allergie récurrente. "Je suis content parce que je me suis senti un peu mieux qu'hier (mercredi), même si ce n'est pas beaucoup plus. Je suis resté dans les roues pendant toute la course, ce n'est pas la meilleure période de l'année pour moi à cause des allergies et je préfère voir journée après journée, a-t-il rappelé. Mon état s'améliore chaque jour et c'est le plus important." Et pour cause : le Pistolero s’est officiellement déclaré candidat à la succession de Bradley Wiggins cet été. "Moi, je suis ici pour améliorer ma condition et ne pas aller trop vite. Il faut être prêt pour le Tour qui est le véritable objectif, a-t-il avoué. Si je peux gagner une étape, c'est bien parce que ça donne toujours un peu plus confiance." Cette confiance, justement, qui lui fait défaut contrairement à Chris Froome.