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Parcours pas si classique, plateau XXL, Tour de France : les infos sur le Critérium du Dauphiné 2019

Simon Farvacque

Mis à jour 09/06/2019 à 09:30 GMT+2

DAUPHINÉ (9-16 juin) - La course s'aventure dans le Cantal et propose un potentiel juge de paix peu usité. Mais sa configuration reste la même que les années précédentes, avec une montée progressive vers les sommets. Côté casting, c’est du trois étoiles en vue du Tour de France. Thomas, tenant du titre, est absent, mais Froome, Quintana, Pinot, Bardet, Alaphilippe ou autre Fuglsang sont au départ.

Bardet, Quintana, Froome, Pinot

Crédit: Eurosport

Le parcours : du vieux avec du neuf

Le Critérium du Dauphiné (9-16 juin), cette année encore, est un condensé du Tour de France (6-28 juillet). Avec comme d’habitude, la montagne pour épilogue de ce 71e opus. Mais si la répartition des difficultés est classique, le terrain de jeu l'est moins, avec notamment un départ inédit dans le Cantal. Les deux premières étapes devraient sourire aux puncheurs, même si quelques grosses cuisses pourraient avoir leur mot à dire, notamment dimanche en ouverture, entre Aurillac et Jussac (142 km).
Mardi et jeudi, lors du troisième et du cinquième jour de course, les sprinteurs auront la faveur des pronostics. Intercalé entre ces deux étapes de plaine, le contre-la-montre de mercredi, long de 26,1 km et comprenant une bosse, (re)distribuera les cartes, avant que le peloton ne prenne de la hauteur, vendredi, avec une longue étape de moyenne montagne (229 km).
Samedi 15 juin, la montée des Sept-Laux - Pipay (19 km à 6,9%) "qu’aucun des protagonistes n’a emprunté", se vante l’organisation, représentera un final original. Au lendemain de l’unique arrivée au sommet de ce Dauphiné, la course s’achèvera, comme souvent ces dernières saisons, par une étape très courte (113,2 km entre Cluses et Champéry, en Suisse), promettant d’être nerveuse.
  • 1re étape (dimanche 9 juin) : Aurillac > Jussac (142 km)
  • 2e étape (lundi 10 juin) : Mauriac > Craponne-sur-Arzon (180 km)
  • 3e étape (mardi 11 juin) : Le Puy en Velay > Riom (177 km)
  • 4e étape (mercredi 12 juin) : Roanne > Roanne (CLM, 26,1 km)
  • 5e étape (jeudi 13 juin) : Boën-sur-Lignon > Voiron (201 km)
  • 6e étape (vendredi 14 juin) : Saint-Vulbas Plaine de l'Ain > Saint-Michel-de-Maurienne (229 km)
  • 7e étape (samedi 15 juin) : Saint-Genix-les-Villages > Les Sept Laux-Pipay (133,5 km)
  • 8e étape (dimanche 16 juin) : Cluses > Champéry (113,5 km)

Le plateau : du très beau monde

Le tenant du titre, Geraint Thomas, n’est pas là, mais le casting est scintillant. Christopher Froome (Ineos), Romain Bardet (AG2R La Mondiale), Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), Nairo Quintana (Movistar) - engagé pour la première fois depuis 2012 -, Adam Yates (Mitchelton-Scott), Jakob Fuglsang (Astana), Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma), Richie Porte (Trek-Segafredo) sont autant de candidats à la victoire finale. Et la liste est non-exhaustive. Tom Dumoulin (Sunweb), notamment, répond également présent, moins d’un mois après son abandon sur le Giro.
Dan Martin (UAE Emirates), sur le podium du Dauphiné en 2016 et 2017, sera aussi de la partie, pour se relancer après une campagne de classiques ratée. Autre puncheur au départ, la nouvelle référence en la matière : Julian Alaphilippe. Le Français de la Deceuninck-Quick Step aura plusieurs étapes pour s’illustrer. Le général semble difficilement à sa portée, mais il a déjà prouvé qu’il pouvait bien y figurer (6e en 2016). Michał Kwiatkowski, en fonction de la répartition des rôles au sein d'Ineos, pourrait aussi être un acteur majeur de ce Dauphiné.
Enfin, le contingent des sprinteurs est relativement modeste. Sam Bennett (Bora-Hansgrohe) est le plus en verve des bolides au départ (six victoires cette saison, dont cinq en World Tour), tandis que le polyvalent Edvald Boasson Hagen (Dimension Data), est le plus habitué à lever les bras lors du Dauphiné, avec quatre succès, soit un de plus qu’un Nacer Bouhanni (Cofidis) ambitieux.
Alvaro Hodeg (Deceuninck-Quick Step), André Greipel (Arkéa Samsic), Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida), Daryl Impey (Mitchelton-Scott), Magnus Cort Nielsen (Astana) Clément Venturini voire Oliver Naesen (AG2R La Mondiale), en fonction des scénarios de course, sont aussi capables d’en claquer une.
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Andre Greipel | Team Arkéa - Samsic

Crédit: Getty Images

Le palmarès : record en vue pour Froome

3 victoires : Nello Lauredi (1950, 1951, 1954), Luis Ocaña (1970, 1972, 1973), Bernard Hinault (1977, 1979, 1981), Charly Mottet (1987, 1989, 1992), Chris Froome (2013, 2015, 2016).
2 victoires : Onze coureurs.
1 victoire : Trente-trois coureurs.
  • Le podium des dix dernières éditions :
2018 1. Geraint THOMAS 2. Adam YATES3. Romain BARDET
20171. Jakob FUGLSANG 2. Richie PORTE3. Dan MARTIN
20161. Chris FROOME 2. Romain BARDET3. Dan MARTIN
20151. Chris FROOME 2. Tejay VAN GARDEREN 3. Rui COSTA
20141. Andrew TALANSKY2. Alberto CONTADOR3. Jurgen VAN DEN BROECK
20131. Chris FROOME 2. Richie PORTE3. Daniel MORENO
20121. Bradley WIGGINS 2. Michael ROGERS3. Cadel EVANS
20111. Bradley WIGGINS 2. Cadel EVANS3. Alexandre VINOKOUROV
20101. Janez BRAJKOVIC2. Alberto CONTADOR 3. Tejay VAN GARDEREN
20091. Alejandro VALVERDE2. Cadel EVANS 3. Alberto CONTADOR

La stat : passage (presque) obligé

Au XXIe siècle, tous les coureurs qui ont gagné le Tour de France l’ont fait après avoir couru le Dauphiné… sauf Lance Armstrong (depuis destitué de ses victoires sur la Grande Boucle) en 2001 et Andy Schleck (sacré sur tapis vert, après déclassement d’Alberto Contador) en 2010. Ils avaient tous les deux parfait leur condition sur les routes du Tour de Suisse.

Les enjeux : Froome en reconquête, quid de Fuglsang ?

  • Froome a un leadership à réaffirmer
Chris Froome doit marquer des points en interne, s’il veut briguer un cinquième Tour de France dans un mois. Remporter ce Critérium du Dauphiné n’est pas une condition sine qua non à cela, mais presque. Non seulement trois de ses quatre sacres sur les Champs Elysées ont été précédés d’un Dauphiné gagné, mais le double triomphe de Geraint Thomas l’an passé ne l’autorise pas à poursuivre une préparation si anonyme.
Sa capacité à se muer en gregario lors du Tour des Alpes, remporté par son jeune coéquipier Pavel Sivakov (21 ans) en avril, était remarquable. Mais maintenant, fini de jouer, "Froomey" doit taper du poing sur la table. Bien entouré (Poels, Kwiatkowski, Moscon etc.) il a une occasion en or de le faire, pendant que Thomas, pas plus impressionnant que lui en 2019, devrait tenter d'en faire de même sur le Tour de Suisse (15-23 juin).
  • Attention à Fuglsang...
Outre Froome, Quintana sera scruté pour son retour sur une course qui avait contribué à le révéler (victoire d'étape à Morzine en 2012). Tout comme les deux coureurs français les plus à même de viser le maillot jaune en juillet, Pinot et Bardet, ou encore leur compatriote Alaphilippe, affublé du statut de n°1 mondial. Mais Jakob Fuglsang, son principal rival du début de saison, sera peut-être encore plus attendu, lors de ce Critérium du Dauphiné, course qu'il a remportée en 2017.
Fuglsang a signé un début d'année 2019 canon. 3e de l'Amstel, 2e de la Flèche Wallonne et des Strade Bianche (derrière Alaphilippe), il a gagné sa première grande classique, levant les bras lors de Liège-Bastogne-Liège. Plutôt étiqueté "spécialiste des courses par étapes", malgré une médaille d'argent aux JO 2016, le Danois de 34 ans s'est-il mué en spécialiste des courses d'un jour ? Pas sûr. Sa deuxième partie de saison est axée sur le Tour de France, dont il a pris la 7e place en 2013. Et si elle est aussi brillante que la première : gare à lui.
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Jakob Fuglsang avait renversé Richie Porte lors de la dernière étape du Dauphiné, en 2017

Crédit: Getty Images

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