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Critérium du Dauphiné - Roglic-Bernal, Pinot, Covid-19 : Plateau royal et répétition générale

Christophe Gaudot

Mis à jour 11/08/2020 à 13:28 GMT+2

CRITERIUM DU DAUPHINE - Pour sa 72e édition, la course conserve son statut de préparation ultime au Tour de France, qui débutera dans moins de trois semaines. Dans les Alpes, l'organisation testera aussi son protocole contre le Covid-19.

Egan Bernal (Ineos) à l'attaque devant Primoz Roglic (Jumbo-Visma)

Crédit: Getty Images

Les habitudes ont la dent dure et pour le peloton mondial, ou plutôt les prétendants à la victoire finale sur le Tour de France, arriver sur la Grande Boucle sans passer par le Critérium de Dauphiné aurait presque ressemblé à une hérésie. La course a été sauvée et elle servira à Egan Bernal de nouveau test face à l'armada Jumbo-Visma, ou encore à Thibaut Pinot pour évaluer son niveau. Pour l'organisateur, il s'agira de tester en grandeur nature un protocole censé éviter la propagation du Covid-19.
"Le Dauphiné est la répétition générale du Tour de France et j’ai envie de dire que c’est encore plus vrai cette année. Quand on regarde le plateau, il est exceptionnel. Ça va être une vraie répétition : répétition sportive et aussi répétition des mesures sanitaires." Ces mots sont de Thierry Gouvenou, bras droit de Christian Prudhomme chez Amaury Sport organisation (ASO). Le patron du Tour a tout fait pour maintenir la place centrale de la Grande Boucle dans la saison cycliste. Mais dans l'affaire, il ne s'agissait pas de sacrifier les autres courses à étapes françaises. Pari réussi avec un enchaînement Route d'Occitanie, Tour de l'Ain et Critérium du Dauphiné.

La bulle comme principe de base

Jusqu'ici, les mesures sanitaires mises en places par les différents organisateurs ont tenu bon. Sur le Dauphiné, c'est au tour d'ASO d'entrer en piste. "On a attendu le cahier des charges sanitaire de l’UCI, on s’est calé là-dessus et on a travaillé avec les équipes pour établir des mesures spécifiques", débute Gouvenou. Le principe de base : une bulle, mot très en vogue actuellement. "On va faire en sorte qu’il y ait le minimum d’interactions entre les gens de la bulle course et le reste : médias, invités, public", poursuit l'ancien coureur. Dans le détail, le parking des bus des équipes, habituel lieu d'échanges entre coureurs, journalistes et public sera fermé, les interviews se feront dans une zone mixte aménagée et, enfin, la cérémonie protocolaire sera revue.
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Primoz Roglic of Slovenia and Team Jumbo - Visma / Covid safety measures / during the 32nd Tour de L'Ain 2020, Stage 2 a 141km stage from Lagnieu to Lélex Monts-Jura 896m / @tourdelain / #TOURDELAIN / #TDA / on August 08, 2020 in Saint-Vulbas, France

Crédit: Getty Images

Pour le bon fonctionnement de cette bulle, Gouvenou en appelle à la responsabilité de chacun, conscient que quelques cas peuvent rapidement mettre à mal l'avenir proche du calendrier cycliste, et donc du Tour : "il faut que chacun s’en empare et on a bien conscience aussi que cette lutte contre le virus n’est pas seulement entre le moment où on arrive au parking équipes le matin et le moment où on le quitte le soir. C’est aussi un comportement général." Ainsi, le port du masque est recommandé en toutes circonstances. "Est-ce que ce sera respecté à 100% ?, demande Gouvenou. Non. Mais ça va quand même inciter beaucoup de gens à le faire et c’est aussi une protection."
Le cas d'un test positif au coronavirus pour une personne pourrait entraîner une réaction en chaîne. "On est dépendants des règles sanitaires en France, et donc s’il y a un cas positif, on sait que les cas contacts doivent être mis en quarantaine", rappelle-t-il. Mais cette disposition ne concernera pas les coureurs pendant qu'ils roulent :"la règle, pour l’instant, dit que dans un espace ouvert, dans une situation où le peloton avance, on n’est pas considéré comme contact."

Nouvelle démonstration de Roglic ?

Avec quelques courses dans les jambes, les coureurs ont intégré ces mesures. Ils commencent aussi à trouver une forme plus que correcte, n'est-ce pas Primoz Roglic ? Le Slovène, leader d'une Jumbo-Visma qui a montré sa force sur le Tour de l'Ain, a une autre occasion de mettre la pression sur Egan Bernal, le plus fort chez Ineos. Vainqueur en Occitanie mais battu dans l'Ain, le Colombien a-t-il des envies de revanche ? Dans son équipe, Chris Froome jouera sa place sur le Tour et n'aura donc d'autre choix que de se montrer à son avantage.
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Thibaut Pinot, lui, a zappé le Tour de l'Ain et arrive dans les Alpes pour cinq jours difficiles qui doivent lui permettre de monter en puissance. Le Franc-Comtois voit dans le Dauphiné "l'une des plus grandes courses de la saison" et aura à coeur d'y briller. Bardet, Lopez, Landa, Buchmann, Martin, Uran, Quintana et Porte ont le même objectif, mais il n'y aura pas de place pour tout le monde. Cinq jours de course, un programme chargé, un protocole drastique, un plateau d'enfer : c'est une évidence, ce 72e Critérium du Dauphiné ne ressemblera à aucun autre.
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