Critérium international - Riblon: en retard... comme l'an dernier

Plongé dans l'anonymat du peloton du Critérium international (48e au classement final), le Picard a gardé le sourire. D'autant plus facilement que son équipe AG2R La Mondiale accumule les performances depuis le début de la saison. "Je ressens une attente, on me pose des questions. Mais, cet hiver, j'ai pris du retard dans ma préparation. Je sais ce qu'il me reste à faire", affirme-t-il en se voulant rassurant: "Tout va bien. Avec l'équipe, on a fait le choix que je ne courre pas Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. Il valait mieux que je reste chez moi et que je mette les bouchées doubles".

"Mon entraîneur (Jean-Baptiste Quiclet, ndlr) est dans l'optique du Tour du Pays Basque (7-12 avril), j'ai travaillé en ce sens, quitte à manquer de fraîcheur au Critérium international", explique-t-il. Après le Pays Basque, ce seront les classiques ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège), dans lesquelles il se mettra au service des deux chefs de file de l'équipe française, Romain Bardet et surtout le Colombien Carlos Betancur: "J'irai pour gagner avec Carlos, ce n'est pas pour faire un résultat pour moi-même. Il faut savoir où est son niveau et travailler pour l'équipe".

A 33 ans, le double vainqueur d'étape du Tour de France (Ax-3 Domaines en 2010, Alpe d'Huez en 2013) se sent porté par la dynamique collective. Il n'a connu qu'une seule formation depuis ses débuts professionnels en 2005, et s'est engagé avec elle sur la durée, jusqu'à fin 2016. "Il faut un ou deux coureurs protégés, les autres sont là pour travailler pour eux, pour ma part j'aurai d'autres opportunités, estime-t-il. L'équipe marche très bien, ça me laisse le temps d'arriver tranquillement. Personne ne me met la pression, d'autres coureurs font les résultats et le font très bien".