De Coppi à Pinot, la légende de l'Alpe en 40 photos
Dernière mise à jour le : 20/07/2018
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21 virages pour une montée mythique, probablement la plus célèbre du Tour de France, même si elle est paradoxalement moins ancienne que beaucoup d'autres grandes ascensions. Mais l'Alpe, c'est un véritable stade à ciel ouvert. Un endroit unique pour le vélo.
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Deux hommes sont à l'origine de la venue du Tour à l'Alpe d'Huez : Jean Barbaglia et Georges Rajon. Le premier, peintre au Bourg d'Oisans, vient trouver le second pour lui soumettre l'idée. Rajon est propriétaire d'un hôtel, le Christina, à l'Alpe. Les deux hommes vont convaincre les organisateurs.
AFP
1952. Pour la toute première fois, la montée de l'Alpe d'Huez est au programme du Tour de France. Une double première, même, puisque c'est aussi la première fois qu'une étape du Tour s'achève en altitude. Jean Robic déclenche une offensive dont il a le secret.
AFP
1952. Robic règle son compte à Geminiani, mais ne peut rien faire contre le retour de Fausto Coppi. Les deux hommes se livrent un duel épique, le premier d'une longue série sur les hauteurs du Bourg d'Oisans. Coppi, intouchable en cette édition 1952, s'impose devant Robic et Ockers.
AFP
1952. Après l'effort, le réconfort. Le soir même, le Campionissimo s'endort avec son maillot jaune près de lui. Coppi a monté l'Alpe en 45 minutes et 22 secondes. Il faudra près d'un quart de siècle pour que le Tour revienne à l'Alpe d'Huez.
AFP
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1976. 24 ans après, l'Alpe d'Huez est à nouveau au programme du Tour de France. On y retrouve les deux hommes forts de ce Tour : Joop Zoetemelk et Lucien van Impe. Le Néerlandais va remporter l'étape, le Belge va prendre le maillot jaune. Il remportera le Tour... devant Zoetemelk.
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1978. L'année du premier scandale. Michel Pollentier a endossé le maillot jaune à l'Alpe d'Huez. Mais dans la foulée, il est pris en flagrant délit de fraude lors du contrôle antidopage en voulant utiliser une poire contenant une autre urine que la sienne...
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1978. Immédiatement exclu du Tour de France, Pollentier boucle sa valise à son hôtel et part par la toute petite porte. Le Belge reviendra sur le Tour les trois années suivantes, sans jamais le finir.
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1979. A 37 ans, Joaquim Agostinho s'impose en solitaire à l'Alpe avec près de deux minutes d'avance sur son dauphin. En 1984, le Portugais disparaitra en chutant par la faute d'un chien, lors d'une course. Dans le virage 14 de la fameuse montée, une stèle lui est aujourd'hui dédiée.
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1981. Peter Winnen, le petit rouquin hollandais, signe la première de ses deux victoires à l'Alpe (avant 1983). Deux victoires, comme ses compatriotes Joop Zoetemelk (1976, 1979) et Hennie Kuiper (1977, 1978).
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1984. Un an plus tôt, Laurent Fignon avait endossé son tout premier maillot jaune, à l'Alpe d'Huez. En 1984, il récidive, en prenant nettement le dessus sur Bernard Hinault, qui a voulu l'attaquer. Fignon impose son évidente supériorité et, si la victoire lui échappe, le maillot jaune est pour lui.
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1986. Sans doute une des éditions les plus célèbres. Greg LeMond et Bernard Hinault sont seuls au monde sur ce Tour. Les deux hommes vont faire la montée ensemble, et termineront avec plus de 5 minutes d'avance sur le troisième, Urs Zimmerman.
AFP
1986. Une des images les plus célèbres de l'histoire du Tour...
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1986. Hinault et LeMond ont donc passé la ligne d'arrivée main dans la main, pour la postérité. Image trompeuse. Sur le podium, tout le monde sourit, mais le vrai vainqueur se nomme Bernard Tapie, patron de La Vie Claire et maître d'oeuvre de ce scenario. LeMond remportera son 1er Tour.
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1987. Vainqueur trois ans plus tôt à l'Alpe d'Huez, Lucho Herrera porte le maillot à pois, mais il doit se contenter cette fois de la 5e place. La victoire revient à Federico Echave. Pedro Delgado, ici aux côtés d'Herrera, va quant à lui s'emparer du maillot jaune une fois au sommet.
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1987. Stephen Roche, épuisé, finit en effet attardé en haut de l'Alpe. Pour 25 secondes, l'Irlandais rend le maillot à Delgado. Il le reprendra finalement trois jours plus tard, à la faveur du dernier chrono, la veille de l'arrivée.
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1989. Impressionnant avec sa longue crinière et sa machoire proéminente, Gert-Jan Theunisse perpétue la tradition hollandaise. C'est la 8e victoire néerlandaise sur les 13 dernières éditions. Mais c'est aussi le dernier succès des Bataves. Le mythe de la montagne des Hollandais a vécu...
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1989. En retrait de Theunisse, cette ascension vaut surtout pour le fabuleux duel entre Laurent Fignon et Greg LeMond. Le Français a attaqué à quatre kilomètres de l'arrivée. Insuffisant pour le gain de l'étape, mais assez pour reprendre le maillot jaune à LeMond.
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1989. Au sommet, l'Américain, sans équipier, concède 1'19" au duo Fignon-Delgado. Pour 26 secondes, LeMond perd le maillot jaune. Il en perdra 24 de plus le lendemain, avant de combler ce handicap dans le chrono, le dernier jour, entre Versailles et Paris. Les fameuses huit secondes...
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1990. Ronan Pensec, coéquipier de Greg LeMond, rêve de la victoire sur le Tour grâce à une échappée qui a pris 10 minutes dès le deuxième jour. Il a récupéré le maillot jaune la veille de l'Alpe d'Huez. Tracté par Robert Millar, Pensec va sauver sa tunique, mais il explosera dès le lendemain.
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1990. Cette même année, Greg LeMond et Gianni Bugno se disputent la victoire. Maillot arc-en-ciel sur le dos, LeMond manque de chuter dans le dernier virage. Le temps de se relancer, il doit s'incliner face à Bugno, qui s'imposera à nouveau en 1991.
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1991. Le règne de Miguel Indurain débute. L'Espagnol mène le train devant les Italiens Claudio Chiappucci et Gianni Bugno, qui l'accompagneront à Paris. Au sommet de l'Alpe, Bugno va entrer dans l'histoire en s'imposant pour la deuxième année consécutive.
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1992. Claudio Chiappucci et Miguel Indurain au début de la montée finale. L'Italien et l'Espagnol ne se quitteront pas, la victoire revenant à Andy Hampsten. Indurain est arrivée quatre fois en jaune à l'Alpe d'Huez. Un record (Trois pour Hinault et Fignon).
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1995. Marco Pantani, première. L'Italien est encore dans l'ombre d'Indurain, toujours en jaune, mais il s'affirme déjà comme le grand grimpeur du peloton, dans la lignée des plus grands. 36'40": c'est la montée la plus rapide de l'histoire de l'Alpe d'Huez. Un record qui tient encore aujourd'hui.
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1997. Jolie brochette, n'est-ce pas ? Marco Pantani, Richard Virenque, Jan Ullrich. Voici, dans l'ordre inverse, le podium final de ce Tour de France 1997. L'Italien sait alors que le maillot jaune est hors de portée pour lui. Mais il veut frapper un grand coup à l'Alpe...
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1997. Personne ne peut le suivre, pas même Ullrich. Pantani s'envole. Le Pirate s'impose avec 47 secondes d'avance sur Ullrich et 1'27" sur Virenque. Il ne lui manque que cinq secondes pour battre son record de 1995.
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1999. Une image célèbre. A quelques encablures de l'arrivée, alors qu'il file vers la victoire, Giuseppe Guerini voit un spectateur inconscient se poser au milieu de la route pour le prendre en photo. Il va se retrouver au sol dans trois secondes...
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1999. Heureusement, l'incident sera sans conséquence pour Guerini, qui signe la 6e victoire italienne sur les 7 dernières arrivées. C'est la "montagne des Italiens" désormais. Mais depuis 19 ans, aucun Transalpin ne s'est imposé en haut des 21 lacets...
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1999, c'est aussi le début du "règne" de Lance Armstrong. Une vraie dictature. L'Américain déboule en jaune à l'Alpe d'Huez avec à ses côtés celui qui sera son dauphin sur le podium à Paris, le Suisse Alex Zülle.
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2001. C'est le one man show Armstrong. Seul dans son monde, intouchable, inabordable, l'Américain triomphe en solitaire sur les hauteurs de Bourg d'Oisans. Jan Ullrich, deuxième, lui rend deux minutes. Armstrong plus extra-terrestre que jamais....
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2003. Richard Virenque n'a vécu que deux journées en jaune dans sa carrière. La 1re en 1992, la seconde en 2003, lors de l'étape de l'Alpe d'Huez. Le Varois, auteur d'une échappée victorieuse la veille vers Morzine, n'est pas en mesure de rivaliser avec les meilleurs, mais il savoure chaque seconde.
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Jamais Lance Armstrong n'aura autant souffert durant son règne sur le Tour qu'en 2003. L'édition du centenaire, magnifique, se lance vraiment à l'Alpe, où Armstrong subit les attaques répétées de ses adversaires. Iban Mayo s'impose au sommet en solitaire.
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2004. Les organisateurs innovent. Pour la première (et unique à ce jour) fois, la montée est organisée sous la forme d'un contre-la-montre. Plus de 800 000 spectateurs se massent dans l'ascension. Plus dominateur que jamais, Lance Armstrong est en jaune. Le conflit en Irak a lui laissé des traces...
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2004. Impitoyable, Armstrong reprend Ivan Basso, parti deux minutes avant lui. Le Texan ne laisse personne à moins d'une minute de lui au final. C'est sa deuxième victoire à l'Alpe d'Huez. Aujourd'hui, dans les palmarès, il n'en reste pas une seule trace...
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2006. Frank Schleck s'annonce. L'ainé des Schleck signe une victoire magistrale en remportant son mano a mano avec Damiano Cunego dans le final.
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2008. Le grand jour de Carlos Sastre. La Castillan attaque dès les premiers lacets de l'Alpe d'Huez. Vainqueur en solitaire, il signe un fabuleux coup double en prenant également le maillot jaune. Il le gardera jusqu'à Paris.
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2011. Une étape magnifique, qui aura vu les favoris s'attaquer dès le départ ou presque. Dans l'Alpe, Pierre Rolland signe la plus grande victoire de sa carrière en prenant le dessus sur Contador et Sanchez. Première victoire française depuis Hinault en 1986.
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2011. La joie de Rolland contraste alors avec la déception de son leader chez Europcar, Thomas Voeckler, qui perd son maillot jaune à 48 heures de l'arrivée.
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2013. Les larmes de joie de Christophe Riblon, qui signe la deuxième victoire consécutive d'un Français à l'Alpe, en déposant Tejay van Garderen dans les deux derniers kilomètres.
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2015. Trois ans déjà. la dernière arrivée à l'Alpe avant ce jeudi. En 2015, Thibaut Pinot, passé à côté de son Tour, s'offre une magistrale revanche la veille de l'arrivée à Paris en s'imposant en solitaire. Jadis montagne des Hollandais, l'Alpe d'Huez devient une terre bleue dans ces années 2010...
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