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Ça se resserre !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/05/2010 à 19:19 GMT+2

Le terrible et majestueux chrono du Plan de Corones, remporté mardi par Stefano Garzelli devant Cadel Evans et John Gadret, a permis un resserrement des écarts au classement général. David Arroyo conserve son maillot rose, mais Ivan Basso, désormais deuxième, revient à 2'27". Evans est à 3'09".

2010 Giro Ivan Basso (Liquigas)

Crédit: AFP

Le duel Ivan Basso-Cadel Evans semble de plus en plus incontournable. Au soir du chrono du Plan de Corones, 42 petites secondes séparent les deux hommes au général. Aucun d'eux n'a pris le contrôle du Giro à l'issue de la 16e étape remportée haut la main par Stefano Garzelli, mais l'Italien et l'Australien ont fait un grand pas vers la lutte finale, loin devant la concurrence. Le second en prenant la deuxième place derrière le leader d'Acqua e Sapone, empochant au passage un gain de 28 secondes sur son rival, seulement sixième du tracé.
Alors qu'il reste deux étapes de montagne, le combat s'annonce acharné. Ce n'est pas faire injure au maillot rose David Arroyo, mais, après trois journées en montagne, sa tunique semble plus que jamais en danger au vue des prestations de ses deux adversaires. L'Espagnol n'a cependant pas été ridicule dans le Plan de Corones. Etre leader donne incontestablement un surcroit d'énergie et la défense d'un bien, des ailes. Le coureur Caisse d'Epargne continue de gérer son capital, sans laisser trop d'énergie ni se griller inutilement. Mardi, il s'est contenté de la 16e place, ne concédant que 1'34" au pire à Evans, sur lequel il garde encore tout de même 3'09" de marge au classement, et reprenant même une seconde à Richie Porte. L'Australien de Saxo Bank est décidemment la révélation de l'épreuve. Inattendu à ce niveau, le porteur du maillot blanc continue de se battre et a montré de réelles dispositions dans l'exercice du jour qu'il achève avec le 17e temps.
Huit en cinq minutes
Partis avec trois minutes d'écart, Basso et Evans se sont livré un duel à distance que le champion du monde en ligne s'est fait un devoir de dominer. Le leader BMC a sans doute ruminé tout son lundi de repos la leçon donnée par Basso dans le Zoncolan. En voulant montrer qu'il pouvait lutter avec le vainqueur 2006 dans la montée finale, il avait laissé beaucoup de forces et avait fini par lâcher prise au train. Mardi, Evans s'est appliqué à devancer son adversaire. Au premier pointage au Passo Furcia, Basso était déjà repoussé à 18 secondes, 28 à l'arrivée. Rien cependant qui ne puisse affoler le Transalpin. Avec encore cinq étapes à disputer jusqu'à Vérone, il sait que ce n'est pas là que se jouait la gagne. Le Gavia samedi (2618m), plus haut sommet à franchir cette année, sera une toute autre affaire. Pour le moral, Evans a égalisé dans le match qu'il livre avec Basso. Au coude à coude, les deux hommes ne sont néanmoins pas les seuls. Sans bouleverser la hiérarchie, le chrono du Plan de Corones a resserré les favoris. Arroyo reste en rose avec encore 2'27" de marge sur Basso, nouveau dauphin, et 2'36" sur Porte, mais il n'a plus vraiment le droit de laisser faire en montagne s'il commence à rêver en rose. Car les huit premiers se tiennent à présent en à peine plus de cinq minutes au général, même si Sastre (5e) compte déjà 1'27" de retard sur Evans. Le week-end s'annonce terrible et le suspense entier jusqu'au bout. A moins d'un nouveau bouleversement dont ce Giro ne cesse de nous gratifier.
Sur les pentes du Plan de Corones avec ses rampes à plus de 20% et ses chemins de terre pour terminer, Garzelli s'est rappelé au bon souvenir de tous. Distancé dans l'accélération des Liquigas dans le Monte Grappa samedi, en difficulté dans le Zoncolan le lendemain, l'Italien n'avait plus aucune chance de bien figurer au général, repoussé à plus d'une demi-heure (24e). Piqué au vif, il a donc opté pour le coup d'éclat dans l'une des étapes phare de ce Giro 2010. Gérant parfaitement sa montée, il s'impose en 41'28", plus d'une minute de retard sur le temps de Franco Pellizotti vainqueur du même contre-la-montre en 2008, mais absent en raison de taux sanguins anormaux. Michele Scarponi et Cadel Evans, partis comme des furies, se sont échoués sur ton temps, eux qui s'étaient montrés plus rapide à l'intermédiaire. Les Français ont fait bonne figure au sommet des Dolomites. A commencer par John Gadret. Le grimpeur d'AG2R avait fait jeu égal avec les meilleurs dans le Zoncolan. Son physique plutôt léger lui a permis de surmonter la difficulté avec aisance pour prendre une très belle troisième place à l'arrivée, à 54 secondes du vainqueur. Son coéquipier Hubert Dupont termine 12e.
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