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Farrar dans un fauteuil

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/05/2010 à 11:39 GMT+2

Nouveau sprint massif mardi sur le Giro 2010 à l'arrivée de la 10e étape. Tyler Farrar s'est montré de loin le plus rapide. L'Américain de l'équipe Garmin-Transitions s'est imposé haut la main, signant son deuxième succès depuis le départ d'Amsterdam. Alexandre Vinokourov conserve la maillot rose.

CYCLING - TOUR OF ITALY - TYLER FARRAR - GAMIN - 2010

Crédit: AFP

Tyler Farrar est bien le patron du sprint sur les routes italiennes. Sans forcer son talent, bien épaulé par ses coéquipiers, l'Américain a fait honneur à son maillot rouge, lors de la 10e étape à Bitonto. Après trois arrivées massives et autant de vainqueurs, la suprématie de la fusée Garmin n'était que comptable, un rang de numéro au classement par points du Tour d'Italie. Pas de Mark Cavendish au départ, un Alessandro Petacchi contraint à l'abandon en raison d'une bronchite, les habituels ogres des Grands Tours avaient laissé le terrain de jeu à la concurrence. On attendait André Greipel, mais l'Allemand n'est que l'ombre de lui-même depuis le départ d'Amsterdam. Et même lorsqu'un sprinteur HTC-Columbia pointe le bout de son nez, c'est son coéquipier Matthew Goss qui lui vole la vedette.
L'homme à abattre pour les sprinteurs se nomme désormais Tyler Farrar. Habitué aux places d'honneur sur le Giro, le Tour de France et la Vuelta (12 podiums, 1 victoire en Espagne), aux ratés d'un rien, on le croyait maudit. En Italie, cette année, il revit. Après avoir annoncé la couleur dès la première arrivée au sprint, à Utrecht (2e étape), remporté le sprint du peloton derrière l'échappé Jérôme Pineau (5e étape) et pris la 3e place lundi, le natif de Wenatchee a confirmé dans les Pouilles. Mais ce succès, il le doit bien à son équipe. A l'économie toute la journée, Garmin a attendu les derniers kilomètres pour se mêler à la bataille. David Millar s'occupait d'amorcer la machine avant que Julian Dean, revenu sur Matteo Tossato parti sous la flamme rouge, ne place une terrible accélération pour emmener Farrar dans sa roue et le propulser vers la ligne. Lui devant et tous les autres loin derrière, même si Fabio Sabatini (Liquigas) parvenait à priver la formation américaine du doublé.
Sky, tout ça pour rien
Une fois encore loin du compte, André Greipel échangerait sans doute ses 11 succès de la saison contre un premier sur ce Giro. Mais l'Allemand n'a visiblement pas les jambes pour le moment. Ce n'est pas faute d'avoir fait travailler ses coéquipiers Columbia derrière les Sky de Greg Henderson. Plus de 200km durant, sous un soleil retrouvé, les deux équipes ont roulé après les trois échappés (Charly Wegelius, Hubert Dupont et Dario Cataldo), qui comptèrent une avance maximale de huit minutes. Mais à vouloir rouler trop fort pour reprendre définitivement les fuyards à 15km du but, Columbia, passée en tête peu avant, s'est brûlé les ailes et a laissé trop de force tandis que Garmin restait en embuscade. Un travail incessant qui restera stérile une fois encore pour Greipel. A 7km du but, le sprinteur de Rostock n'avait plus que trois équipiers. Trop juste pour mettre en place un train jaune et blanc, et résister à Farrar. Il devra se contenter d'une 7e place, derrière Robbie McEwen (4e), mais devant Henderson, tout aussi incapables de suivre les Garmin dans les rues sinueuses de Bitonto. Sébastien Hinault (AG2R) prend la 6e place.
Du côté des favoris, la journée fut plutôt sereine. Suivant de loin cette lutte entre sprinteurs, Alexandre Vinokourov a savouré tranquillement son maillot rose pour la première des très longues journées de la semaine qui n'offriront pas un tracé de moins de 200km jusqu'à dimanche. En laissant les Sky et HTC-Columbia en découdre, Astana a pu souffler et s'économiser avant les joutes en altitude du week-end. La 11e étape, mercredi, sera peut-être un peu plus animée. Le Giro va rendre hommage aux victimes du séisme qui avait détruit L'Aquila l'an dernier. Les coureurs devront avoir des jambes pour avaler les 262km qui séparent Lucera de la cité en pleine reconstruction. Un tracé accidenté qui devrait faire le bonheur des baroudeurs avec trois difficultés au menu de la plus longue étape de l'édition: le Rionero Sannitico (1re cat, 1051m), le Roccaraso (2e cat, 1247m) et le Capo di Valle (2e cat, 746m).
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