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Faut-il croire Anton?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/05/2011 à 12:49 GMT+2

Redoutable grimpeur, Igor Anton va trouver d'ici Milan un terrain de jeu on ne peut plus adapté à ses qualités. Il est tentant de voir en lui un candidat au podium. Au minimum. Pourtant, le leader de l'équipe Euskaltel répète à qui veut l'entendre que le général ne l'intéresse pas. Vraiment?

Igor Anton Euskadi Vuelta 2010 Burgos

Crédit: Eurosport

Si vous avez joué votre argent sur une victoire finale d'Igor Anton à Milan sur ce Giro, vous ne serez pas riche à la fin du mois de mai. C'est l'intéressé qui le dit. Sur son talent, sur les promesses de la Vuelta 2010, qu'il semblait en mesure de remporter avant d'être lui-même emporté par une chute, et sur les caractéristiques de ce Giro, montagneux à l'extrême, il est très tentant de voir en Anton un candidat au podium, voire au maillot rose. A écouter le Basque, il n'en est rien. L'ambition qu'on lui prête serait bien trop haute pour lui.
Igor Anton avait déjà affiché une grande prudence dans ses déclarations d'avant-Giro. Il a remis ça dans le quotidien espagnol El Pais, lundi. "Je ne suis pas venu ici pour gagner le Giro ni même pour viser le classement général. Peu importe le classement final", assure-t-il. Dans cette optique, ou plutôt cette absence d'optique, la dernière place de l'équipe Euskaltel, samedi, dans le chrono collectif inaugural de Turin, ne le chagrine donc pas outre mesure. "Ce serait embêtant si je jouais la gagne, mais encore une fois, ce n'est pas le cas, martèle-t-il. Puis, nous sommes parmi cinq équipes qui se tiennent en 11 secondes, alors ce n'est pas si grave. Mais bon, je sais qu'à cause de nous, notre directeur sportif va devoir remonter une file de 22 voitures pour venir nous voir !"
"Je suis en bonne condition"
La boutade finale traduit la tranquillité du leader de la formation Euskaltel-Euskadi, lequel ne vise rien d'autre qu'une victoire d'étape. "J'aimerai bien remporter une belle victoire en montagne, explique Anton. Il y a plusieurs étapes qui me plaisent et qui me conviennent. Mais on verra. Je vais prendre la course jour par jour, puis semaine par semaine si tout va bien." D'où vient cette prudence? Pas de sa forme physique, en tout cas. "Non, je suis en bonne condition", estime-t-il. Tout serait donc, simplement, une question d'approche: "Je viendrai sur la Vuelta avec l'ambition de la gagner. Je ne prendrai pas la course étape par étape, mais avec un plan précis pour la gagner. Mais sur le Giro, je suis content d'aborder l'évènement comme une course comme une autre." C'est bien noté.
Maintenant, de la même manière que les promesses n'engagent que ceux qui les tiennent, ce genre de propos n'a qu'une valeur très relative. La preuve? Igor Anton, il y a six mois, tenait exactement le même discours avant la Vuelta. Il ne s'occupait pas du général, visait simplement une victoire d'étape. On a vu la suite. Il était un des hommes forts, peut-être même le plus fort. S'il est en aussi bonne condition qu'on le croit, il n'y a vraiment aucune raison que le Basque ne soit pas dans le coup sur ce Giro. On peut comprendre sa réticence à afficher au grand jour ses ambitions, dans la mesure où il connait mal cette épreuve, qu'il n'a plus disputée depuis 2005. Son unique participation. Mercredi, lors du test des strade bianche, on ne l'a pas vu de la journée. Mais il était bien là à l'arrivée, dans le groupe des favoris. Anton avance masqué. Raison de plus pour se méfier de lui. Sans trop le croire...
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