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La plus belle de Nibali

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ParEurosport

Publié 27/08/2006 à 16:10 GMT+2

Talentueux et culotté, Vicenzo Nibali a signé la plus belle victoire de sa jeune carrière en remportant le Grand Prix de Plouay, dimanche, devant Juan Antonio Flecha. L'Italien de chez Liquigas, 21 ans seulement, a tout d'un futur très grand. Retenez bien

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Crédit: Eurosport

Six ans que l'Italie attendait une victoire à Plouay. Michele Bartoli a trouvé son successeur dimanche en la personne de Vincenzo Nibali, la nouvelle perle du cyclisme transalpin. A moins de 22 ans (il les fêtera le 14 novembre prochain), le Sicilien a engrangé la première grande victoire de sa carrière en Bretagne, quelques mois après avoir ouvert son palmarès, lors de la Semaine Coppi et Bartali. En pleine bourre actuellement, il pourrait même devenir un des hommes de base de la Squaddra lors du prochain Championnat du monde.
On le savait talentueux, on l'a également découvert roublard, ce qui n'est pas commun à son âge. C'est en vieux briscard autant qu'en costaud que la jeune star de l'équipe Liquigas a fait la différence dans le final, piégeant ses compagnons d'échappée, et pas des moindres, puisqu'il s'agissait de Yaroslav Popovych, Manuele Mori et surtout Juan Antonio Flecha. On a connu concurrence moins impressionnante. Mais Nibali était le plus fort et le plus frais. Tout simplement.
Schleck malheureux
15 jours après Javier Florencio à la Clasica San Sebastian, le ProTour a donc honoré un autre jeune dans une course pourtant rendue involontairement dure avec l'apparition d'une côte, le Kerihuel (2,3 km avec des rampes à 8%), qui n'a qu'imparfaitement joué les juges de paix par rapport à l'année dernière, où l'Américain George Hincapie, absent cette année, s'était imposé. Quatre-vingt coureurs finissent en effet à 30 secondes. Et le peloton aurait vraisemblablement été plus compact sans une chute à dix kilomètres de l'arrivée, notamment fatale au Luxembourgeois Frank Schleck et aux Français Nicolas Portal et Sylvain Calzati.
Rouleur et grimpeur, l'homme de Messine a pris des risques en jouant les attentistes, alors que la course ne s'était jamais véritablement débridée. "J'ai pris le risque de perdre", a avoué le lauréat, spécialiste du contre-la-montre (2 fois 3e du Championnat du monde Espoirs) et coursier en forme du moment, comme en témoigne une troisième place au récent Tour du Bénélux. Nibali a ainsi glané un deuxième bouquet professionnel, après une étape de la Semaine Coppi-Bartoli, qui en attend d'autres.
Christophe Le Mevel, repris dans le dernier des 11 tours après un baroud d'honneur, puis Nicolas Vogondy, n'ont pas empêché le bouillant insulaire d'arracher des lauriers qu'il dédie à sa fiancée, Elena, mais surtout à son compatriote Fabio Casartelli, tragiquement décédé sur les routes du Tour de France en 1995. "J'avais remporté un prix lui étant consacré et lors du repas qui s'ensuivit, j'avais promis que je parlerai de lui à l'occasion de ma première grande victoire", a-t-il insisté. Le jeune homme, brun à la sécheresse mâtinée de tendresse, a tenu parole.
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